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TCHÉCOSLOVAQUIE de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 08/01/2019

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histoire

Naissance de la Tchécoslovaquie

 

C’est au sein des milieux émigrés tchèques et slovaques que l’idée d'un État commun fondé sur les vestiges de l’Empirc austro-hongrois prend progressivement forme. Sous la présidence du professeur Tômas Garrigue Masaryk, un Comité national tchécoslovaque se constitue à Paris. En 1918, il est reconnu par les Alliés qui finissent par admettre la nécessité de démembrer l'Empire. Parallèlement, une organisation de résistance sait rallier les partis tchèques et les dirigeants du parti national slovaque, rassurés par la signature à Pittsburgh d'un accord garantissant à la Slovaquie son autonomie. La publication par l'empereur Charles Ier d'un manifeste appelant à la monarchie fédérative accélère le processus sécessionniste. Le 28 octobre 1918, Masaryk proclame la naissance d'un État tchécoslovaque, dont il obtient de l'Assemblée provisoire la présidence. Un

histoire

« Nol'embre 1928: fêtes du JO' an11i•·ersaire de la République tchécoslo••aque à Prague.

© CllluSiration · Diffusion Sygma est source de bien des rivalités.

Disparités culturelles, religieuses et économiques opposent les Tchèques - qui ont su résister à l'influence germanique et fournissent l'essentiel des intellectuels ct de la bourgeoisie - aux paysans slovaques, souvent illettrés.

La Tchécoslovaquie et sa capitale Prague imposent à la Slovaquie une adaptation rapide et souvent douloureuse.

Fort influent en Slovaquie.

le clergé catholique, sous la direction de l'abbé Andrej Hlinka, tend à cristalliser les doléances slovaques.

Installée dans les régions frontali�rcs du pays tchèque, la minorité allemande des Sudètes entre en dissidence avec le pouvoir central.

En mars 1919, une importante manifestation en faveur du rattachement de la Bohême à l'Autriche germanophone est sévèrement réprimée par les forces de l'ordre (cinquante-quatre morts}.

L'irrédentisme n'est cependant pas partagé par l'ensemble des partis sudètes, attachés à la construction d'un État viable.

Le gouvernement de coalition de 1926 dirigé par l'agrarien Antonin Svchla comporte ainsi deux Allemands.

Franz Spi na et Robert Mayr-Harting.

Refusant l'assimilation, le Deutsche National Sozialistische Arbeiterpartei (DNSAP) et le Deutsche National Partei ne rallient encore qu'une faible audience.

Le paysage politique est à l'image de ces multiples sensibilités.

Vingt-trois partis sont représentés aux premières élections législatives du 18 avril 1920.

Elles voient la victoire du parti social­ démocrate qui forme un gouvernement de coalition avec les agrariens.

C'est à Antonin Svchla que revient à parlir de 1922 la direction du cabinet.

En 1925, le parti social-démocrate quitte la coalition au profit du parti populiste (catholique).

Il ne retrouvera l'exercice du pouvoir qu'en 1929.

Progrès économiques et sociaux Pari difficile, le jeune État sait se libérer de la tutelle économique viennoise.

Les capitaux britanniques et français se substituent progressivement aux capitaux allemands et autrichiens.

La couronne tchécoslovaque, créée après l'effondrement de la monnaie austro-hongroise, réussit à se maintenir.

Héritier de 70 % du P.Oten tiel industriel autrichien, le jeune Etat parvient à s'imposer comme puissance industrielle.

Les usines Skoda de Plzen (Pilsen), contrôlées par le groupe Schneider, constituent la plus importante usine d'armement d'Europe centrale.

L'usine de chaussures des frères Bata installée à Zlin participe de la renommée des produits manufacturés tchécoslovaques.

Grâce à la réforme agraire du 16 avril 1919 qui autorise l'expropriation des grands domaines autrichiens et hongrois, l'agriculture fournit des résultats satisfaisants.

Dans le domaine social, les syndicats, bien organisés, parviennent à faire adopter une législation considérée comme un modèle du genre.

Une réforme de l'enseignement arrive progressivement à enrayer l'analphabétisme.

Diplomatie indépendante La création d'une Église tchécoslovaque catholique réformiste, le 10 janvier 1920.

vient altérer les relations avec le Vatican.

La tension culmine en juillet 1925 avec la participation remarquée du président Masaryk à la célébration du 510 • anniversaire de la mort du réformateur tchèque Jans Hus.

Le Vatican rompt les relations.

Elles ne sont rétablies qu'en 1927, après l'acceptation d'un compromis.

Par la signature de conventions d'arbitrage ct de traités commerciaux, la jeune République entretient de bons rapports avec ses voisins allemands et autrichiens.

Le conflit qui l'oppose à la Pologne au sujet de la région industrielle de Teschen.

revendiquée par cette dernière, est réglé par la conférence des ambassadeurs du 27 juillet 1920 qui divise le territoire entre la Pologne (Cieszyn) et la Tchécoslovaquie (Tcsin).

Ce partage favorise la Tchécoslovaquie et sera une pomme de discorde entre Prague et Varsovie.

Membre actif de la SDN, Edvard Bénès encourage la création de la Petite-Entente qui réunit la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie contre les ambitions révisionnistes hongroises.

Un traité d'alliance avec la France est signé le 25 janvier 1924.. »

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