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A la musique, Rimbaud

Publié le 23/12/2015

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rimbaud
« A la musique » (Texte 4) Arthur Rimbaud a écrit tous ses poèmes entre 16 et 21 ans. Pour lui, la poésie est un moyen d’exprimer sa révolte. Rimbaud considérait que le vrai poète est un voyant. La création poétique a été une véritable aventure. Reliquaire est le premier recueil de ses premiers poèmes. Il est aussi l’auteur de Les Poètes maudits et Les Illuminations. En 1873, il commence à rédiger Une Saison en enfer. Pour de nombreux critiques littéraires, l poésie moderne est née avec Baudelaire, avec les symbolistes et plus particulièrement avec l’œuvre de Rimbaud. Dans le poème de 1870 intitulé « A la Musique », extrait des cahiers de Douai, Rimbaud, âgé de 16 ans, propose une forme poétique qui paraît de facture assez classique. Mais très vite le lecteur se prend au jeu et découvre un espace poétique très travaillé au service d’une satire sociale des plus acerbes. LECTURE. PROBLÉMATIQUE. ANNONCE DU PLAN. LE POÈME EST LE CADRE, L’ESPACE CHOISI D’UNE SATIRE SOCIALE 1) La représentation physique péjorative des bourgeois Obésité explicite souligné par le sujet lyrique (« gros », « bouffi », « rondeurs de ses reins », métaphore « qu’étranglent les chaleurs » insiste sur conséquences obésité) Il souligne aussi le ridicule de certains (« gandin » synonyme ironique de dandy, verbe « parade » présentation bourgeois de manière burlesque : ils viennent se montrer sur place publique) Importance objets renvoie notion de possession, d’ « Avoir » Biens sont le signe de réussite sociale (« breloques à chiffres », « lorgnons », « canne à pomme », tabatières en « argent », « boutons clairs ») Bourgeois burlesque par leurs tenues et accessoires Représentation généralisée (« tous &raqu...

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« TEXTE 4 : « A LA MUIQUE », RIMBAUD  Discours descriptif domine (évocation décor, nombreux adjectifs, expansion du nom)  Tableau animé, décor extérieur  Description par plans (toile de fond « place taillée », « mesquines peouses », « square », « arbres et les fleurs » ; arrière plan : tableau de foule « tous les bourgeois poussifs » ; premier plan : évocation de détails notamment à travers portrait personnages pris individuellement, isolés de la foule par l ‘acuité du regard du poète)  Le regard par au lointain et du général pour se focaliser sur des points précis. 2) Un dyptique  Tableau distingue 2 groupes d’humains distinctifs réunis autour d’un même événement (le concert)  Peinture de la bourgeoisie et d’un univers où tout semble organisé  v.

1 à 24  (espace régi par ordre et codes, nature y est domestiquée : « place taillée », « square où tout est correct »  habitude, vie réglée ; hypallage « mesquines »  connotation négative des espaces verts ; « au milieu », « au premier rang »  impression que chacun a une place définie ; univers troublé par « les voyous »  6 ème quatrain   monde des voyous semble en contradiction avec atmosphère précédente mais lien entre les 2 assuré par idée de contrebande)  Univers du désordre  v.

24 à la fin  (transition soulignée par tiret et présence à l’initiale du v.25 « moi » ; le rire y domine ; « débraillé », « grosses dames », « alertes fillettes » s’opposent aux vêtements étriqués ; pelouses devenues « gazons » ; vieillesse donne place à la jeunesse et discussions sérieuses aux jeux de séduction ; importance allitérations en « s » témoignant de cette sensualité débordante) 3) Mouvement du regard  Espace remplit une fonction symbolique (reflet de la hiérarchie sociale)  Regard du poète se déplace « du milieu du terrain » à la périphérie où poussent « les marronniers » (lieu de la marginalité où se tiennent les fillettes et le sujet lyrique)  Place respectives des différents types de bourgeois précisés par cc de lieu (« autour, aux premiers rangs », « sur les bancs verts », « le long des gazons », « sous les marronniers verts »)  Marginaux et pioupious se tenant à la périphérie et debout à la « marge »  Bourgeois (thème de l’Avoir, musique militaire) sont au centre et marginaux (thème d’Etre, l’amour) sont à l’extérieur.

La représentation de l’espace révèle une hiérarchie sociale et surtout le regard d’un sujet lyrique observateur, critique et subversif.

Il se met lui-même en scène afin d’afficher sa différence. III.

LA MISE EN SCÈNE DE LA MARGINALITÉ 1) Représentation des marginaux  Lieu de la marginalité st aussi structuré en fonction des personnes qui la composent (« fillettes » et le sujet lyrique qui se présente comme le plus marginal, il se trouve hors du cercle des auditeurs, dans la proximité des arbres ; « marronniers verts »  nature plus sauvage que celle de la première partie du poème)  Sujet lyrique se présente comme celui qui montre sa vraie nature (répétions « je » x6  marginalité revendiquée)  Sujet lyrique insiste sur sa capacité à être (jeu de mots sur différents sens de « suis », il affiche une apparence négligée, « débraillée » traduisant sa liberté) 2) Expression de la sensualité  Rimbaud affirme son rôle en tant qu’artiste de cette fin de siècle (donner au lecteur la capacité de voir le monde autrement, de déchiffrer l’univers)  Sujet lyrique  voyeur avant d’être un voyant (« regarde toujours »)  Thème du regard traité différemment dans les deux parties du poème (satirique dans la première, érotique dans la seconde). »

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