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Phèdre: Acte 1 scène 3

Publié le 30/10/2019

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Survient inevitablement la rupture de cet équilibre (le propre de la passion amoureuse est de ne jamais guérir).

Phèdre est en proie a des hasards hostiles : « cruelle destiné ». Phèdre se sent persécutée : phrases exclamatives, nominatives : « vaines précautions ! Cruelle destiné ».

Le rythme régulier de cet alexandrin, deux hémistiches, effet de diéraise à la césure met en relief comment Phèdre est tournée en dérision, trahit et amenée par Thésée à son tourment : « par mon époux lui-même à Trézène amenée » (v.302). On peut noter la mise en relief de l’agent, en tête du vers : « par mon époux ».

Cela montre que la destiné est tragiquement ironique. Hostilité du hasard à la fausse annonce de la mort de Thésée.

Avec la rechute revient le langage du corps et le point vulnérable est les yeux : « revu ».

Le terme « ennemi » est une répétition qui revoit à l’oxymore du v.4.

Suit le vers 304 qui est une atteinte corporelle : « ma blessure top vive aussitôt a saigné ».

Ver 305: ce n'est plus caché, c'est visible.« Ardeur » au sens latin

du terme veut dire : brulure.

Le vers 306 évoque la griffe de la déesse et la violence de l’expression imagée. Phèdre constate en elle une pulsion qui n 'est pas elle, un désir qu’elle ne reconnait pas.

Vénus incarne un dieu cruel, fatalité -->jansénisme. Phèdre est persécutée et la cruauté du dieu marque une sévérité envers sa créature.

 

Le récit de cette passion est parfaitement tragique. La pureté du théâtre tragique nééde l’homme ecrasé par une force supérieure. La tragédie, le poids qui tombe suscite terreur et pitié : cf. préface (v.12) : « propre à exciter la compassion et la terreur ».

« Avant la passion La tirade s'ouvre sur un constat marqué « mon mal vient de plus loin »--> césure (=pause ménagée dans un vers français après une syllabe et qui rythme le vers en deux séquences ) . Elle assimile l'amour a une maladie qu'elle reprendra par la suite. A partir de la césure marquée, elle restitue les étapes de cette amour, cette maladie. Au début de sa tirade, elle met en avant le fait qu'elle était dans une situation de tranquillité: -Tranquillité du mariage « Les lois de l'hymen » A la rime, le mot « engagée » met en évidence le sens du devoir. -stabilités affective qu était la sienne « repos; bonheur » => un belle équilibre. Ce bel équilibre qu'elle souligne est destiné a mettre en valeur l’impétuosité (= force irrésistible) de la passion capable d'emporter cet équilibre et les lois de l'hymen (elle ne demandait rien a personne) . Enjambement et l’imparfait traduisent bien cet continuité : elle se déresponsabilise et suscite la pitié car elle est victime de la passion depuis le début. (les grand romans de la passion comme madame de Clève et Manon Lescaut montrent la même chose Après la passion La passion est une atteinte physique.

Pour dire l'effet de la première rencontre, le vocabulaire du corps s'impose dans le récit par le canal des yeux, le champs visuel. Dans le vers 272 « Athènes me montra mon superbe ennemie » , Phèdre est sujette passive, elle n'est plus agente de rien.

Elle lie rime avec affermi (=rendu plus ferme une écriture affermie) -->rime antisématique.

Tout ce vers montre bien l'apparition imposante d'un héros qui n'est pas nommé.

L'oxymore (=figure de style qui associe deux mots de sens opposés) montre bien toute l’ambiguïté (=ce qu'on peut comprendre de plusieurs façons contradictoires) de cette passion.

Il y a aussi un passage de l'imparfait au passé simple. Va suivre une prise de possession de tout son être, tout son corps que traduit bien le rythme du vers: « Je le vis, Je rougis, Je palis a sa vue » [3+3//6] on est dans le choc corporelle, halètement du rythme avec le vers « '','',''', »[3+3//6]. Utilisation du passé simple, juxtaposition de 3 verbes qui disent la violence et la soudaineté du choc et l'importance des yeux « vis, vue » --> coup de foudre. Hippolyte n'est pas encore nommé, il est réduit au pronom personnelle ''le''. Phèdre passe malgré elle par deux états corporelles opposés .

Deux verbes antithétique (=qui s'oppose (à quelqu'un ou quelque chose) de façon contradictoire ) de part et d'autre de la césure traduisent très bien cette attaque corporelle non maîtrisée. On retrouve le champ lexical du corps dans les deux vers suivant.

Juxtaposition de l'imparfait et du passé simple qui montre l’imprévue, le choc, l'aphasie, la pétrification du corps des verbes concrets marquent des sensations contradictoires « transir et bruler, rougir et pâlir » Le redoublement de cette conjonction de coordination met en avant cette antithèse Cette atteinte corporelle s'inscrit dans la problématique Phèdre héroïne tragique car cette atteinte ne peut que susciter pitié. Contamination de l’âme par le corps « un trouble s'éleva en mon âme éperdue ».

Ce vers sans pause montre le mouvement irrépressible de la passion qui envahit l’âme.

Plus loin, elle assimile la passion a une maladie « d'un incurable amour; remède impuissant ».. »

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