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Grand oral du bac : LES ÉPIDÉMIES

Publié le 02/02/2019

Extrait du document

La grippe est une maladie infectieuse à contagion directe. Son virus a été isolé en 1930 au cours d’épizooties importantes. On le croyait spécifique au porc, mais il était responsable de l’épidémie humaine de grippe espagnole de 1918, qui a fait près de vingt millions de morts dans le monde. Ses symptômes sont une fièvre brutale, une toux sèche et une grande fatigue.
 
Il existe trois types de virus grippaux (A, B, C). Ils diffèrent par les protéines (antigènes) de leur noyau et de leur enveloppe. Ainsi, la grippe russe et la grippe de Hong Kong de 1966 sont dues à des sous-types de virus qui ont subi des changements au niveau de leur enveloppe. Tous les virus mutants semblent naître dans le sud de la Chine, là où vivent ensemble une forte concentration de porcs, de volailles et d’humains. Ils gagnent ensuite le reste du monde, de plus en plus rapidement avec le transport aérien de personnes contaminées.
 
Les incessantes variations du virus modifient l’immunité acquise par les précédentes infections. Néanmoins, un vaccin annuel est disponible et
Le typhus
 
Le typhus est une maladie infectieuse à contagion indirecte. On distingue le typhus exanthématique (ou typhus) du typhus murin. Le typhus est transmis par un pou identifié par Charles Nicole en 1909. L’agent pathogène est le bacille Rickettsia prowazeki, du nom des médecins morts en luttant contre les épidémies de cette maladie. Le typhus murin est transmis par la puce du rat. La maladie se déclare après une semaine d’incubation par une forte température et une torpeur accompagnée de délire. L’issue est fatale en l’absence de soins (antibiothérapie) ; la convalescence est longue et plusieurs complications sont à redouter.
 
Cette maladie, appelée «fièvre des camps», qui frappa de plein fouet les armées napoléoniennes en 1813, était connue aux xvie et xviiie siècles. La révolution russe a connu une des épidémies de typhus les plus meurtrières de l’histoire. Entre 1919 et 1922, selon les statistiques, de 20 à 30 mil-
lions de personnes ont été atteintes par cette maladie qui resurgit pendant la Seconde Guerre mondiale. L’épidémie a été stoppée en 1943, par l’introduction du DDT (insecticide toxique) par l’armée américaine. Dans les années 1980, des cas de typhus ont été signalés en Afrique et en Amérique du Sud et Centrale. Un vaccin existe depuis en 1932.
 
La tuberculose
 
La tuberculose est une maladie à transmission directe, dont la contagion a été démontrée par Jean Villemin en 1865 et le bacille isolé par Robert Koch en 1882 (bacille de Koch ou BK). Fièvre, toux, perte de poids et d’énergie en sont les principaux symptômes. Sa forme la plus courante est la tuberculose pulmonaire ou phtisie, combattue notamment par antibiothérapie.
 
Connue depuis l’Antiquité, la phtisie touche tous les pays au xixe siècle. Elle frappe toutes les

« Les épidémies jours seulement.

Les soins médicaux fondés sur une réhydratation et des antibiotiques adaptés réduisent la mortalité, mais le danger subsiste dans les zones à forte densité de population et aux conditions d'hygiène précaires.

La vaccina­ tion massive dans les zones touchées réduit par­ tiellement cette menace.

Le choléra est une maladie relativement récente: il surgit en 1817 à Calcutta, et se répand jusqu'en Chine et en Perse.

L'Empire russe en profite pour conquérir les territoires ira­ niens, mais l'armée du tsar perd à son tour plu­ sieurs dizaines de milliers d'hommes en 1826.

Présent en Chine et en Russie en 1830, le cholé­ ra envahit l'Europe.

Paris, frappé en mars 1832, enregistre l'arrivée quotidienne dans ses hôpi­ taux de plusieurs centaines de malades.

En un mois, 13000 malades et 70 00 morts sont dénom­ brés.

La panique s'empare du peuple: beau­ coup quittent la ville, d'autres restent pour l'exemple, comme Louis-Philippe et sa famille, ou l'archevêque de Paris qui visitait les malades hospitalisés.

L'épidémie s'installe dans tous les quartiers de Paris, pauvres ou riches.

Pour ense­ velir les morts, on creuse des fosses communes, faute de place et de cercueils.

C'est seulement en avril 1833 que le choléra s'estompe en Fran­ ce, où il réapparaît en 1849: Paris perd 20 000 habitants.

La France est de nouveau éprouvée en 1866, en 1873 et en 1884.

Les pertes humaines considérables ont désorganisé les administrations, l'économie et le commerce des pays.

À la suite de ces catastrophes, plusieurs organismes de santé publique ont été créés.

On observe alors des changements de mentali­ tés, des bouleversements sociaux, ainsi que des migrations vers les campagnes.

Les incidences dévastatrices du choléra ont conduit à l'élabora­ tion de règles internationales régissant l'hygiène.

Au XX" siècle, le choléra a continué de sévir : à La Mecque, en 1923; en Iran, en 1939; en Afrique, en 1970 et en 1980.

Dans les années 1990, l'épidémie s'étendit d'un port chilien jusqu'à la côte ouest du continent américain, remontant du sud au nord.

La lèpre L'agent de la lèpre est le bacille de Hansen, découver t par Gerhard Hansen en 1874.

La lèpre Cure d'air au ! sanatorium a de Larue (1910).

Les bienfaits de la mer et de la montagne firent fleurir les sanatoriums au début du xx- siècle.

Costume .....

préservant contre le choléra (1832).

Maladie à déclaration obligatoire en France, le choléra possède un vaccin, pas toujours efii cace, etressurgn régulièrement dans les pays en vole de développement pour des raisons d'Insalubrité.

Traitement de .....

la tuberculose en Angleterre (1890).

La médecine préventive, le BCG, et les antlblotques ont permis, depuis la fln de la Seconde Guerre mondiale, de voir la tuberculose reculer fortement ...

mals non pas disparaÎtre, d'autant plus qu'elle est une des maladies opportunistes accompagnant le sida.

est transmissible directement, et son évolution est lente.

La lèpre est suspectée par l'apparition de taches cutanées et peut entraîner des déforma­ tions osseuses invalidantes.

On distingue la lèpre tuberculoïde, qui peut être soignée par des anti­ biotiques, de la lèpre lépromateuse, qui ne peut être que stabilisée.

Sushruta Samhita est le premier texte évoquant la lèpre en Inde, en 600 av.

J.-C.

La lèpre aurait été véhiculée par les Phéniciens sur le pourtour de la Méditerranée, par les invasions arabes et les légions romaines en Europe.

Elle devient courante dès le XII• siècle.

Alors répertoriés par dénoncia­ tion auprès d'une autorité juridique ou religieuse, les malades sont convoqués par un tribunal com­ posé de médecins, d'un juriste et d'un homme d' Ég lise.

Après examen, les malades peuvent être exclus de la communauté et placés dans une léproserie où ils sont nourris et soignés sous la protection du roi ou d'ordres religieux.

Le traite­ ment des lépreux est austère; tout droit civique leur est retiré, ils doivent agiter une crécelle pour. »

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