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de l'institution des enfants

Publié le 15/10/2017

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Dans ce chapitre,  dédié à Mme Diane de Foix, comtesse de Gurson, qui attend un enfant, Montaigne  propose des directives pour l’éducation d’un jeune noble. A un enfant de  maison qui recherche les lettres, non pour le gain (car une fin si abjecte est  indigne de la grâce et faveur des Muses, et puis elle regarde et dépend  d’autrui), ni tant pour les commodités externes que pour les siennes propres, et  pour s’en enrichir et parer au-dedans, ayant plutôt envie d’en tirer un habile  homme qu’un homme savant, je voudrais aussi...

« d'une haute âme et  bien forte, savoir condescendre à ses allures puériles et les guider.

Je marche  plus sûr et plus ferme à mont qu'à val.

Ceux qui, comme porte notre  usage, entreprennent d'une même leçon et pareille mesure de conduite régenter  plusieurs esprits de si diverses mesures et formes, ce n'est pas merveille si,  en tout un peuple d'enfants, ils en rencontrent à peine deux ou trois qui  rapportent quelque juste fruit de leur discipline.

Qu'il ne lui demande  pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance, et  qu'il juge du profit qu'il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais  de sa vie.

Que ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui fasse mettre en cent  visages et accommoder à autant de divers sujets, pour voir s'il l'a encore bien  pris et bien fait sien.. »

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