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peut-on juger objectivement de la valeur d'une culture

Publié le 03/02/2016

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La cultures est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions propres à un groupe humain au sein d'une civilisation et présente différents paramètres. Elle se transmet socialement, de génération en génération et conditionne en grande partie les comportements individuels au sein d'une même ethnie. On retrouve dans une culture : des critères artistiques, sociaux et moraux qui dépendent des valeurs qui la constitue. Il s'agit donc de s'interroger sur quelles sont les caractéristiques qui forment une culture donnée et qui permettent donc de la juger de façon « objective ». Mais, se demander si l'on peut juger une culture objectivement, n'est-ce pas l'évaluer selon des critères juridiques, moraux mais aussi scientifiques ? Mais, tout jugement, aussi complet soit-il.. peut-il être vraiment objectif ? Le premier problème que nous nous posons est celui de l'objectivité des jugements. Il s'agit de savoir s'ils peuvent être objectifs et témoigner de la véritable nature de leur objet, ou subjectifs et nous renseigner seulement sur les valeurs de ceux qui les portent. Existe t-il des critères objectifs nous permettant de quantifier la valeur d'une culture ? Les jugements émis sur la valeur d’une culture peuvent-ils être fondamentalement objectifs ? Faudrait-il alors trouver des critères objectifs afin de juger des cultures? Possédons-nous assez de recul et de connaissances pour bien juger de la valeur d'une culture, que nous y appartenions ou qu'elle nous soit extérieure? Nous commencerons par examiner l'opinion commune selon laquelle il y a des critères objectifs et des réalisations tangibles qui nous permettraient de juger de la valeur d'une culture. Cependant, on se demandera alors s'il existe un seul véritable critère universel pour évaluer les cultures. Ou bien, pourquoi ne pas faire le choix d'utiliser un nombre plus large de critères qui seraient universellement acceptables afin de nous permettre de construire une vie meilleure pour chacun? Cette question nous amène à réfléchir sur le jugement que l'on peut porter sur une autre culture d'autre civilisations, plus largement notre histoire et sur l'évidente nécessité de respecter autrui aussi différent soit-il (concernant la décolonisation par exemple). En effet, pourquoi ne pas tirer des enseignements de notre passé colonial en évitant aujourd'hui de refaire les mêmes erreurs en imposant aux autres pays moins développés une manière de construire leur société ? Cette question est donc bien plus qu'un problème philosophique, elle nous amène à nous pencher sur l’intérêt ou pas d'avoir un ou des modèles économiques ou sociaux qui serviraient de référence. La valeur d'une culture pourrait être jugée objectivement grâce à un critère tangible qui viserait à évaluer les qualités d'une civilisation au travers de ses réalisations. En effet, il est possible de considérer différentes caractéristiques primaires afin de mesurer de façon tangible de la valeur d'une culture… comme par exemple à travers la pratique de l'agriculture ou de l'élevage notamment, qui sont des traits communs à de nombreuses civilisations à travers le temps. L'écriture pourrait être aussi une caractéristique fiable et récurrente à trave...

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« ont prit une place énorme dans notre société.

En effet, la simple recherche internet utilise des algorithmes qui exercent des calculs permettant de trouver ce que l'on souhaite.

L'utilisation de certains outils d'électroménager comme le micro-onde sont une preuve concrète de l'évolution du confort humain grâce à la technologie, et donc grâce aux sciences acquises au fil des années par une culture. Claude Lévi-Strauss, ethnologue Français, lors de son voyage au Brésil part étudier un peuple amérindien présent dans l'État du Mato Grosso dépourvu de technologies ou d'écriture : les Bororos.

Pour se déplacer, Lévi-Strauss a utilisé un avion afin de réaliser son voyage, outils moderne qui provient des découvertes de la science-physique (grâce au principe de la portance) de la civilisation occidentale (critère technique).

L'ethnologue part étudier ce peuple encore à l'état de nature à l'aide d'un enregistreur et d'un appareil photo.

Il relève donc des informations sur le monde de vie des Bororos à l'aide d'un carnet dans lequel il utilise l'écriture.

Cet exemple reflète parfaitement la différence culturelle entre deux civilisations données: l'une qui possède la capacité de se déplacer afin d'étudier l'autre, cette dernière n'ayant aucune possibilité pour étudier le niveau du chercheur Français.

Si on observe l'absence d'ethnologue Bororos en Occident, c'est donc bien une absence de technologie ! On remarque donc un nombre intéressant de caractéristiques fondamentales possibles qui nous permettraient de constituer les différents critères qui pourraient être objectifs pour juger des qualités d'une civilisation (agriculture, écriture, sciences, etc...).

Mais, en réalité, si nous avons fait le choix de ces différents caractères, c'est parce qu'ils apparaissent comme fondamentaux puisqu'ils sont à la base même de notre société et qu'ils permettent de nous appuyer sur des acquis que nous maîtrisons afin d'exercer un jugement fiable sur d'autres cultures.

En effet, ce choix de critères est très significatif car c'est le choix intentionnel d'inventions que nous, occidentaux, utilisons chaque jour.

Ils font entièrement partie de nos habitudes, de notre histoire (par exemple : la révolution néolithique marque la transition de tribus et communautés de chasseurs-cueilleurs vers l'agriculture et la sédentarisation ou l'invention de l'écriture).

Nous avons donc choisi des critères qui sont en réalité les nôtres, engendré par notre culture, et nous avons décidé de les appliquer naturellement pour évaluer le monde. Si l'on dépasse ces critères qui paraissent à première vue fondamentaux et qu'on essaye de considérer d'autres critères qui n'appartiennent pas à notre culture, on se rendra alors compte que les autres cultures peuvent aussi posséder des critères objectifs aussi valables.

Certains peuples de Nouvelle Calédonie comme les Kanaks par exemple maîtrisent l'utilisation de plantes médicinales comme aucune autre civilisation (flore abondante formant un patrimoine riche et unique).

On remarque donc qu'il peut être aussi judicieux de retenir des critères comme les atouts spécifiques d'autres cultures afin d'exercer un jugement tout aussi inattaquable ! Claude Lévi-Strauss, notre ethnologue Français explique ce phénomène à travers l'ouvrage Race et Histoire qui constitue une illustration concrète à ce type de réflexion.

Le regard que nous portons sur d'autres civilisations est corrompu par un voile, celui de notre propre culture avec son système de valeurs.

Il nous appartient de devoir nous en détourner si nous souhaitons être objectif ! Par conséquent, chaque civilisation possède ses propres avantages car toutes les cultures se valent étant donné que nous ne sommes pas en capacité de leur attribuer de valeurs objectives.

Ce principe est nommé le relativisme culturel.

Les critères qui nous semblaient objectifs, que nous avons tenté d'attribuer à d'autres cultures sont en réalité tributaires de notre propre histoire.

Pourquoi au lieu de chercher des critères qui sont dépendants de notre propre culture, ne chercherions-nous pas à découvrir un seul critère véritablement universel ? L'attribution d'un seul et unique critère permettant de juger objectivement de la valeur d'une culture nous met face à un problème : il s'agit de déceler une caractéristique commune à tout type de civilisation humaine qui mettrait de côté le relativisme culturel et qui permettrait à toutes cultures d'être évaluée objectivement.

En effet, Jean Jacques Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements de. »

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