SUJET TS2 : FAUT-IL AVOIR PEUR DE SES DESIRS ?

« 2 leur merci sans que nous puissions réagir en quelque manière que ce soit. Leur puissance 1 réside dans le fait qu’ils nous traitent en objets et non en sujets. C’est en cela qu’ils méritent 2 d’être craints. 3 Pourtant à la limite, si nous avons une telle peur panique de nos désirs, notre vie peut 4 devenir un calvaire car le désir, variant dans sa fréquence et dans son intensité, est une 5 expérience ininterrompue. A chaque moment nous sommes en proie plus ou moins 6 consciemment au désir et le refus constant de ces désirs ne peut être que néfaste dans la 7 mesure où il entraine chez l’homme des phénomènes de complexes, de refoulement. Ces 8 phénomènes étudiés par les psychanalystes et en particulier par Freud, peuvent 9 s’accompagner de troubles psychiques graves et entraîner un dérèglement total de la 10 personnalité, voire la folie. Mais surtout, si certains désirs sont « coupables », il en est un 11 certain nombre qu’il serait dommage de bannir. Il y a des désirs légitimes, des désirs 12 nécessaires à l’individu. La peur panique de tous les désirs peut mettre de côté, l’unité 13 indéniable des désirs. Les désirs ne sont en effet que la manifestation extérieure d’une valeur 14 encore plus fondamentale qui est « le » désir. 15 16 Si nous considérons nos désirs comme des valeurs essentielles, manifestations concrètes 17 du désir fondamental, absolu, le problème de la peur prend un tout autre aspect. Le désir est 18 la conscience d’un manque et de l’effort que nous faisons pour combler ce manque toujours 19 renaissant. Le désir en tant qu’effort implique une dynamique dans le temps : on désire 20 toujours dans le futur, dynamique dont le but fondamental est la liberté. Le désir, comme 21 expression fondamentale de l’homme ne peut être que désir de liberté, et si les désirs 22 n’atteignent l’homme que dans le matériel ou le corporel, le désir agit sur le spirituel. De plus 23 l’homme se définit comme l’être du désir et cette définition met en relief la caractéristique 24. »