Devoir de Philosophie

Dans le conte Micromégas, Voltaire raconte les aventures de deux personnages, l'un venant de Saturne, l'autre de Sirius qui, quoique de tailles différentes, sont tous deux des géants à l'échelle humaine.

Publié le 24/08/2014

Extrait du document

conte
Dans le conte Micromégas, Voltaire raconte les aventures de deux personnages, l'un venant de Saturne, l'autre de Sirius qui, quoique de tailles différentes, sont tous deux des géants à l'échelle humaine. Les deux voyageurs parviennent sur la Terre et découvrent que les minuscules insectes qui y vivent (les humains) savent parler et penser. Ils s'entretiennent donc avec un groupe de philosophes qu'ils ont rencontrés. « Ô atomes intelligents, dans qui l'Être éternel s'est plu à manifester son adresse et sa puissance, vous devez sans doute goûter des joies bien pures sur votre globe : car, ayant si peu de matière, et paraissant tout esprit, vous devez passer votre ...
conte

« véritable vie des esprits.

Je n'ai vu nulle part le vrai bonheur ; mais il est ici, sans doute.

» À ce discours, tous les philosophes secouèrent la tête ; et l'un d'eux, plus franc que les autres, avouade bonne foi que, si l'on excepte un petit nombre d'habitants fort peu considérés, tout le reste est un assemblage de fous, de méchants et de malheureux.

« Nous avons plus de matière qu'il nenous en faut, dit-il, pour faire beaucoup de mal, si le mal vient de la matière ; et trop d'esprit, si le mal vient de l'esprit.

Savez-vous bien, par exemple, qu'à l'heure où je vous parle, il y a centmille fous de notre espèce, couverts de chapeaux, qui tuent cent mille autres animaux couverts d'un turban, ou qui sont massacrés par eux, et que, presque sur toute la terre, c'est ainsi qu'on enuse de temps immémorial ? » Le Sirien frémit, et demanda quel pouvait être le sujet de ces horribles querelles entre de si chétifs animaux.

« Il s'agit, dit le philosophe, de quelque tas de bouegrand comme votre talon.

Ce n'est pas qu'aucun de ces millions d'hommes qui font égorger prétende un fétu sur ce tas de boue.

Il ne s'agit que de savoir s'il appartiendra à un certain hommequ'on nomme Sultan, ou à un autre qu'on nomme, je ne sais pourquoi, César.

Ni l'un ni l'autre n'a jamais vu ni ne verra jamais le petit coin de terre dont il s'agit ; et presque aucun de ces animaux, qui s'égorgent mutuellement, n'a jamais vu l'animal pour lequel ils s'égorgent.

»Voltaire, Micromégas, histoire philosophique, 1752.

Que veut démontrer Voltaire dans cet extrait ? a) Les monarques qui se livrent des guerres sans merci sont des imbécilesb) La guerre est une absurde boucherie et les hommes accordent de l'importance à des combats qui, à l'échelle de l'univers, semblent dérisoires.c) Les hommes, quoique minuscules à l'échelle de l'univers, sont grands par leur capacité à aimer et à penser. réponse b)Micromégas, publié en 1752, est l'un des nombreux contes philosophiques de Voltaire.

Le titre associe deux étymologies grecques contradictoires, micro et méga, signifiant « petit » et « grand ».

Les deux personnages du récit découvrent la Terre selon leurs points de vue respectifs.Cet apologue vise à développer l'esprit critique du lecteur en l'incitant à changer fréquemment d'angle de vue sur les choses, à relativiser ce qu'il connaît.

À cette visée didactique s'ajoute une importante fonction ludique, puisque ce texte est l'un des premiers à mettre enscène des êtres « extraterrestres ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles