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Gabriel Faurépar Louis AubertCinquième fils d'un sous-directeur de l'enseignement primaire, GabrielFauré est né le 10 mai 1845 à Pamiers dans l'Ariège.

Publié le 05/04/2015

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Gabriel Fauré par Louis Aubert Cinquième fils d'un sous-directeur de l'enseignement primaire, Gabriel Fauré est né le 10 mai 1845 à Pamiers dans l'Ariège. Il faut le hasard d'un harmonium à sa portée dans une chapelle pour faire remarquer le petit enfant par une brave paroissienne qui conseille à son père de l'envoyer à Paris à l'École Niedermeyer. A neuf ans, Gabriel Fauré entre donc à l'École Niedermeyer, où il eut à subir la discipline sévère de l'internat qui devait lui apprendre à se replier sur lui-même pour travailler, à utiliser au maximum son temps et ses forces. Il s'imprègne de l'art religieux des maîtres anciens, des classiques français et allemands. Saint-Saëns, son aîné de dix ans, est nommé professeur à cette école et l'initie à Schumann, Liszt, Wagner. Entre le disciple et le maître se noue une amitié dont la fidélité, à travers tous les succès, ne devait s'arrêter que quelque soixante ans plus tard, par la mort de Saint-Saëns. Sortant de cette école de musique religieuse, où il avait déjà composé le très beau Cantique de Racine, Gabriel Fauré trouve à Rennes un poste d'organiste. Nous le retrouvons peu après à Paris, à Notre-Dame de Clignancourt, puis à Saint-Honoré d'Eylau, à Saint-Sulpice et enfin maître de chapelle à la Madeleine (1877). Il devait y rester presque vingt ans, avant de monter aux grandes orgues. Il lui faut pour vivre correctement donner des leçons, beaucoup de leçons. Cependant il compose : sa Ballade pour piano date de 1875. Un voyage à Weimar avec Saint-Saëns, en 1877, le met en présence de Liszt qui, à soixante-six ans, avait décidé d'y créer Samson et Dalila ; le jeune compositeur tremble en lui montrant son ouvrage. Liszt hésite d'abord devant cette oeuvre si riche de sonorités nouvelles, mais le fond classique de légèreté nuancée de mélancolie le ravit, et il lui remet sa photographie en témoignage de " sa haute estime et de son affectueux dévouement ". C'est aussi à cette époque que Saint-Saëns introduit son élève et ami dans les salons de la cantatrice Pauline Viardot, alors en pleine gloire, où des hommes de lettres, dont Tourgueniev, animent de leur conversation les moments qui ne sont pas consacrés à la musique et aux musiciens. On aime sa Sonate (1876), qu'il dédie au fils de la maison, excellent violoniste. On aime ses mélodies vivantes et sensibles. Cependant, c'est vers la fille de Mme Viardot, Marianne, qu'il tourne les regards de ses trente ans. Mais Marianne se dérobe sans cesse : se méfie-t-elle de son talent, de sa carrière ? Vivant dans ce milieu où tout l'Opéra se donne rendez-vous, peut-elle s'éprendre de ce musicien si simple dont on ne connaît que des pièces pour piano et des mélodies, qui se refuse à ce genre qui seul donne gloire ...

« par Louis Aubert. »

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