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BONACE, substantif féminin.

Publié le 04/11/2015

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BONACE, substantif féminin. Rare, vieilli. État d'une mer très tranquille, calme plat : Ø 1. Il faut l'embrun, le sel amer, Et la bonace après l'orage, Et faire plusieurs fois naufrage, Quand on veut être un loup de mer. JEAN RICHEPIN, Mes paradis, 1894, page 50. — Par analogie (Confer accalmie exemple 8) : Ø 2. Il en est des êtres comme des mers; chez les uns l'inquiétude est l'état normal; d'autres sont une Méditerranée, qui ne s'agite que pour un temps et retombe en la bonace. RAYMOND RADIGUET, Le Bal du comte d'Orgel, 1923, page 105. — Par métaphore. État d'une personne dépourvue de toute agitation, période de répit : Ø 3. Il aimait la lecture des journaux, les plaisirs immobiles, les conversations tièdes, les jeux de mots. Il était appliqué, silencieux et semblait modeste. On oubliait volontiers Ferdinand (...). Et, soudainement, après de longues bonaces, Ferdinand éclatait. Pendant une minute, pendant une heure entière, Ferdinand était soulevé de frénésie. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 136. PARADIGMES. a) (Quasi-)synonymes : immobilité, placidité, tranquillité. b) (Quasi-)antonymes colère, emportement, fureur, turbulence. Remarque : S'écrit exceptionnellement bonasse : " coeur tu n'as pas plié / dans la bourrasque, / ô coeur vas-tu sombrer / dans la bonasse " (Charles Péguy, Quatrains, 1924, page 542).

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