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Dictionnaire en ligne: DIMANCHE, substantif masculin.

Publié le 16/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DIMANCHE, substantif masculin. A.— Jour de la semaine sanctifié par le Christianisme et plus généralement consacré au loisir. Dimanche des brandons*, dimanche gras*; dimanches et jours de fête; école* du dimanche. Synonyme religieux : jour du Seigneur. À la campagne, le dimanche est peint dans l'air et sur la terre. Ainsi que ses habitants, le village ou le bourg semble avoir pris ses vêtements de fête, ses souliers neufs, sa veste de velours, le haut col de chemise (LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 96 ). Chanter le Credo à la messe du dimanche (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 3, 1921, page 398) : Ø 1. Selon la jurisprudence des collèges, le dimanche et le jeudi étaient nos jours de congé; mais les offices, auxquels nous assistions très-exactement, employaient si bien le dimanche, que nous considérions le jeudi comme notre seul jour de fête. HONORÉ DE BALZAC. Louis Lambert, 1832, page 75. Ø 2. Le dimanche n'est pas un jour normal, physiologique, c'est un hiatus, une solution de continuité dans la trame des jours vivants. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 112. — Par extension. · Fête religieuse importante et chômée (qui ne tombe pas nécessairement un dimanche). Dimanche de Toussaint. « Les grands dimanches », comme Noël et Pâques (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 32 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le tour familier jour de dimanche (confer automne exemple 3). · Jour de repos, de fête. Ce jour là vois-tu, c'est mon jour de congé, c'est mon dimanche, et je tâche qu'il y en ait plusieurs dans la semaine (JEAN-FRANÇOIS-ALFRED BAYARD, Le Mari à la campagne, 1844, II, 6, page 170) : Ø 3. Je venais d'arriver à Paris; j'étais employé dans un ministère, et les dimanches m'apparaissaient comme des fêtes extraordinaires, pleines d'un bonheur exubérant, bien qu'il ne se passât jamais rien d'étonnant C'est tous les jours dimanche, aujourd'hui. Mais je regrette le temps où je n'en avais qu'un par semaine. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Souvenirs, 1884, page 532. Ø 4. — C'est dimanche, dit Marie à ce moment-là. — Ah! Vous avez fait le compte des jours vous aussi? — Non, dit-elle [à Saint-Jean] , pourquoi? Est-ce que c'est vraiment dimanche?... Je disais ça parce que tout va bien. JEAN GIONO, Batailles dans la montagne, 1937, page 270. — Par métonymie, vieilli. Réception donnée le dimanche. Je me vois forcé de supprimer pendant quelque temps mes dimanches (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1869, page 176 ). — Par métaphore. La société d'un ami m'est tout un dimanche (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Maîtres sonneurs, 1853, page 79 ). — Locutions (vieillies) · adverbe, familier. Dimanche (après la grand-messe). Jamais (confer Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). Sens devant dimanche. Sens dessus-dessous, à l'envers. Sens devant dimanche, à l'envers l'un de l'autre comme des danseurs qui tournent autour l'un de l'autre sans jamais parvenir tout à fait à se voir la figure! (PAUL CLAUDEL, L'Échange, 1954, I, page 735 ). · verbales. Faire ses (beaux) dimanches de quelque chose En user dans une circonstance de fête, dans une solennité. Son habit de noces (...) dont il avait fait si longtemps ses dimanches (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 97 ). Ce que Mme. Bosse jette à mes cabots : des ratas, que d'autres seraient contents de faire leur dimanche avec (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, page 1036 ). B.— [Dans des syntagmes prépositionnels plus ou moins figés de/du dimanche, en dimanche] 1. [Par allusion au climat de fête qu'apporte ce jour] — Air de dimanche. Air de fête, de gaieté. Les boutiques se remplissent et les rues s'animent. Le village prend un air de dimanche (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 105 ). Moûlu rentre, rose et frais, avec un air de dimanche (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 257 ). — Costume, habits, toilette du (des) dimanche(s). Vêtements de cérémonie, de fête. Antonyme familier : de tous les jours. Mme. Guillaume revêtit ses habits du dimanche (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 488 ). Toutes les classes de la société défilent [devant le photographe] en costume du dimanche (JEAN PRINET, La Photographie et ses applications, 1945, page 84 ). · Par métonymie. S'habiller de/en dimanche. Prendre ses plus beaux habits. Synonyme : s'endimancher. Catherine, habillée en dimanche (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, page 19 ). Des enfants habillés de dimanche (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 184 ). 2. [Par allusion au climat de détente qu'apporte ce jour; le déterminé désigne une personne] a) Qui profite du dimanche pour se livrer à ses loisirs favoris. Promeneur du dimanche. Tous les buveurs du dimanche, (...) étaient attablés devant les portes (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 54 ). b) Péjoratif. Qui ne se livre à certaines activités que le dimanche et par suite, s'y révèle malhabile ou inexpérimenté. Chauffeur, conducteur du dimanche. Ces peintres du dimanche qui sont des milliers pour un seul douanier Rousseau (PAUL VIALAR, Le Débucher, 1953, page 90 ). Remarque : 1. Les dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle définissent le dimanche comme " le premier jour de la semaine ", sauf Dictionnaire de l'Académie Française 1932 : " le septième jour de la semaine " et Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965 : " le premier ou, selon d'autres, le dernier jour de la semaine ". Si certains usages (par exemple liturgie, législation du travail) continuent d'en faire le premier jour de la semaine, il apparaît plus souvent, notamment sur les calendriers, comme le dernier (confer Aragon, Crève-coeur, 1941, page 18); par ailleurs, en raison de son aspect spécifique, il est fréquemment opposé aux autres jours de la semaine, par rapport auxquels il est senti en solution de continuité (confer supra exemple 2). 2. On rencontre dans la documentation a) Dimanchard, substantif et adjectif masculin, rare. Je me sens extraordinairement dimanchard! (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1896, page 1004). Le dimanchard y fourmille [au café] (Ponchon, Muse cabaret, 1920, page 21). b) Dimanchement, adverbe rare. Comme il convient le dimanche (confer Dictionnaire des mots sauvages (MAURICE RHEIMS) 1969). Dimanche des Rameaux... À l'ombre des feuilles les eaux lentes se recueillent dimanchement (Francis Jammes, De l'angélus, 1898, page 54). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8 655. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 8 785, b) 19 814; XXe. siècle : a) 16 320, b) 8 878.

« · adverbe, familier.

Dimanche (après la grand-messe). Jamais (confer Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907).

Sens devant dimanche.

Sens dessus-dessous, à l'envers. Sens devant dimanche, à l'envers l'un de l'autre comme des danseurs qui tournent autour l'un de l'autre sans jamais parvenir tout à fait à se voir la figure! (PAUL CLAUDEL, L'Échange, 1954, I, page 735 ). · verbales.

Faire ses (beaux) dimanches de quelque chose En user dans une circonstance de fête, dans une solennité.

Son habit de noces (...) dont il avait fait si longtemps ses dimanches (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 97 ).

Ce que Mme. Bosse jette à mes cabots : des ratas, que d'autres seraient contents de faire leur dimanche avec (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, page 1036 ). B.— [Dans des syntagmes prépositionnels plus ou moins figés de/du dimanche, en dimanche] 1.

[Par allusion au climat de fête qu'apporte ce jour] — Air de dimanche.

Air de fête, de gaieté.

Les boutiques se remplissent et les rues s'animent.

Le village prend un air de dimanche (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 105 ).

Moûlu rentre, rose et frais, avec un air de dimanche (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 257 ). — Costume, habits, toilette du (des) dimanche(s).

Vêtements de cérémonie, de fête.

Antonyme familier : de tous les jours. Mme.

Guillaume revêtit ses habits du dimanche (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 488 ).

Toutes les classes de la société défilent [devant le photographe] en costume du dimanche (JEAN PRINET, La Photographie et ses applications, 1945, page 84 ). · Par métonymie.

S'habiller de/en dimanche.

Prendre ses plus beaux habits.

Synonyme : s'endimancher.

Catherine, habillée en dimanche (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, page 19 ). Des enfants habillés de dimanche (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 184 ). 2.

[Par allusion au climat de détente qu'apporte ce jour; le déterminé désigne une personne] a) Qui profite du dimanche pour se livrer à ses loisirs favoris.

Promeneur du dimanche.

Tous les buveurs du dimanche, (...) étaient attablés devant les portes (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 54 ). b) Péjoratif.

Qui ne se livre à certaines activités que le dimanche et par suite, s'y révèle malhabile ou inexpérimenté. Chauffeur, conducteur du dimanche.

Ces peintres du dimanche qui sont des milliers pour un seul douanier Rousseau (PAUL VIALAR, Le Débucher, 1953, page 90 ). Remarque : 1.

Les dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle définissent le dimanche comme " le premier jour de la semaine ", sauf Dictionnaire de l'Académie Française 1932 : " le septième jour de la semaine " et Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965 : " le premier ou, selon d'autres, le dernier jour de la semaine ".

Si certains usages (par exemple liturgie, législation du travail) continuent d'en faire le premier jour de la semaine, il apparaît plus souvent, notamment sur les calendriers, comme le dernier (confer Aragon, Crève-coeur, 1941, page 18); par ailleurs, en raison 2. »

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