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Dictionnaire en ligne: ÉLOIGNEMENT, substantif masculin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉLOIGNEMENT, substantif masculin. Action d'éloigner ou de s'éloigner, résultat de cette action, fait d'être éloigné. A.— [Dans l'espace] 1. Action de mettre une chose loin ou plus loin, de faire aller ou d'aller loin ou plus loin; état qui en résulte. Quand on ne se comprend pas plus l'éloignement est un bien car des rapprochements donnent un supplice atroce (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1829, page 378 ). Il ne vit plus que les bons côtés de sa réclusion, l'oisiveté, l'absence de contrôle, l'éloignement des siens (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Pénitencier, 1922, page 715) : Ø 1. On peut considérer le mouvement à son départ, ou à son terme, selon qu'il va ou vient. Mais purement et en soi, il est d'abord un déplacement, l'éloignement d'un corps du point premièrement tenu. PAUL CLAUDEL, Art poétique, 1907, page 136. — Fait d'exclure, de mettre à l'écart (d'un milieu, d'une activité, etc.). Il voulut bien ajouter (...) que mon éloignement de ces hautes fonctions « compromettrait » l'unité d'action dont on m'était redevable (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 430 ). 2. Distance séparant deux choses. Si au lieu d'une moindre distance, c'est un éloignement plus grand qu'une force extérieure amène entre deux molécules (CHARLES RENOUVIER, Essais de critique générale, 1864, page 58 ). — [Sans adjectif] Distance importante ou considérable entre deux choses, deux lieux. L'idée des grandes distances, de l'éloignement, de l'immensité, exalte mes foibles facultés (MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 1, 1801, page 204 ). Locution. Dans l'éloignement. Dans le lointain. Les roues de bois et de fer de la voiture à cheval roulaient encore dans l'éloignement (ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1453 ). · Rare, par métonymie, au pluriel. Lieux écartés, reculés. Le fleuret tendu vers les éloignements ténébreux de la cave (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, 5e. tableau, III, page 199 ). B.— Par analogie. Fait d'être situé à une grande distance dans le temps. L'éloignement même des temps qu'il racontait lui permettait une sorte de sérénité (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, page 216 ). C.— Au figuré. 1. Fait de se détourner, de se tenir à l'écart d'une chose d'ordre intellectuel ou moral. Cet éloignement des préjugés (JULES MICHELET, Mémorial, 1822, page 187 ). L'éloignement du péché, l'acquisition de la vertu, c'était l'oeuvre de la vie entière (FRÉDÉRIC OZANAM, Essai sur la philosophie de Dante, 1838, page 251 ). 2. Absence d'intimité, de familiarité, de sympathie à l'égard de quelqu'un; absence de goût pour quelque chose. Ce sentiment qui est comme la frontière de la haine et qu'exprime si bien le mot éloignement (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 49 ). Baudelaire qui a tant d'éloignement pour les mots dictés par l'habitude (GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 174) : Ø 2.... il avait pour la chasse une aversion qu'il n'osait pas exprimer, par crainte du ridicule; peut-être n'osait-il pas en convenir avec lui-même, mais cette répulsion était la cause secrète de l'éloignement qu'il éprouvait pour certains hommes :... ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1411. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 862. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 853, b) 1 119; XXe. siècle : a) 812, b) 995.

« page 49 ).

Baudelaire qui a tant d'éloignement pour les mots dictés par l'habitude (GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 174) : Ø 2....

il avait pour la chasse une aversion qu'il n'osait pas exprimer, par crainte du ridicule; peut-être n'osait-il pas en convenir avec lui-même, mais cette répulsion était la cause secrète de l'éloignement qu'il éprouvait pour certains hommes :... ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1411. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 862.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 853, b) 1 119; XXe. siècle : a) 812, b) 995. 2. »

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