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ÉPIGRAPHE, substantif féminin.

Publié le 30/01/2016

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ÉPIGRAPHE, substantif féminin.  

A.—  Inscription sur un édifice qui indique en particulier la date de sa construction, sa destination. Elles [ces comédies] remplissent trop bien le but de toutes les épigraphes des salles de spectacle : « corriger les moeurs en riant » (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 3, 1810, page 191 ). 

Remarque : Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878 donnent ce sens comme \" vieilli \"; Dictionnaire de l'Académie Française 1932 ne le mentionne pas. 

B.—  Citation placée en tête d'un écrit pour en suggérer le sujet ou l'esprit. L'épigraphe d'un chapitre, d'un livre; une épigraphe tirée de; mettre, porter en épigraphe. Il [V. Hugo] affectait de mettre au moindre de ses poèmes des épigraphes extraordinaires (CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, Comte Hugo.  1910, page 708 ). 

Remarque : On rencontre dans la documentation le verbe transitif épigraphier. Mettre une épigraphe à un écrit. Ce bréviaire (...) je l'ai épigraphié d'une parole (Paul Léautaud, Essai de sentimentalisme, 1896, page 25). 

C.—  Par extension. 

1. Sentence inscrite sur un objet. Bracelet d'argent massif avec un mot anglais pour épigraphe (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, 1859, page 50 ). 

2. Sentence propre à une personne, à un groupe de personnes, à une activité humaine, à un courant artistique ou de pensée : 

Ø « De mes égarements mon coeur n'est pas complice ». En ce point du moins, il [Jean-Jacques] ne se trompait pas; ce vers pourrait servir d'épigraphe à toute sa vie.

JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, En marge des \"Confessions\", 1948, page 151. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 259. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 264, b) 182; XXe.  siècle : a) 508, b) 472. 

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