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Qu'est-ce que l'ALTERITE ?

Publié le 12/08/2009

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L'altération d'un être est le passage d'un état à un autre, avec ou sans changement de nature. L'altérité est un de ces états transitoires, fixé un moment par hypothèse et distinct des états qui le précèdent et qui le suivent.  S'il s'agit de plusieurs êtres, l'altérité est le fondement de la catégorie de relation, selon la logique de Renouvier. Toute relation est en effet fondée sur une différence. Par rapport au moi, l'altérité est la situation ou l'état du non-moi, lorsqu'il est perçu en tant qu'autre que moi.   

« LES DOSSIERS PHILO Comment penser l'altérité ? « Vous connaissez cette phrase de Dostoïevski : "Nous sommes tous coupables de tout et de tous devant tous, et moi plus que /es autres".

Non pas à cause de telle ou telle culpabilité effectivement mienne, à cause de fautes que j'aurais commises; mais parce que je suis responsable d'une responsabilité totale, qui répond de tous /es autres et de tout chez /es autres, même de leur responsabilité.

Le moi a toujours une responsabilité de plus que tous /es autres.

» chaque endroit où se porte mon regard, l'autre est là qui m'interpelle.

L'autre, les autres, les personnes différentes de moi, avec qui je partage une humanité commune.

Nous nous tenons tous ensemble, nous habitons un même monde et sommes solidaires d'une même réalité.

L'autre est comme un miroir dans lequel une per­ sonne confirme sa propre existence.

Sans les autres, je ne suis rien car il n'y aurait personne pour me dire ce que je suis, pour, dans son regard, renvoyer l'image de ma personne, pour me donner sens, dans la mesure où la signification se construit dans le dialogue.

On a tendance à voir le sujet comme fermé sur lui-même, radicalement distinct d'un « autrui ».Aller vers l'autre serait alors le fruit d'une décision souveraine, d'un acte volontaire.

Il s'agirait, au contraire, de penser cette relation sur un autre mode : la relation à l'autre comme accueil de l'autre en soi.

Parce que l'autre est la limite de ma propre volonté et qu'ensemble, nous avons à faire tomber des barrières.

Pour penser l'altérité, on peut partir de sa diffé­ rence irréductible vis-à-vis d'un sujet qui pense.

L'autre, comme horizon de ma propre personne, c'est déjà le prochain.

On retrouve d'emblée le sens du message biblique : « Aime ton prochain comme î8 Emmanuel Levinas, Éthique et Infini toi-même ~>,c'est-à-dire comme toi tu t'aimes.

Il y aurait, du point de vue du sujet, un acte radi­ cal de foi à accomplir, celui de son ouverture sans réserve à l'autre.

La relation à autrui suppose ainsi de combler les vides entre deux personnes qui sont extérieures l'une à l'autre.

Réduire une dis­ tance, comme on dit, «briser la glace »,les bar­ rières qui s'élèvent entre nous.

Or, d'un point de vue différent, l'autre est déjà en moi, comme le dit Arthur Rimbaud: «C'est faux de dire: Je pense: on devrait dire : On me pense.

-Pardon du jeu de mots.

-Je est un autre.

» (Rimbaud, Lettre à Georges lzambard du 13 mai 1871 dite« du voyant») C'est en devenant autre, par le« dérègle­ ment de tous les sens », en sortant d'une concep­ tion figée du sujet, que le poète accède à l'inconnu qui est le creuset de sa création.

La place reconnue à l'autre est ainsi liée à la manière dont on pense la singularité d'un sujet, comme libre et à la fois foncièrement dépendant de l'autre.

L'affirmation de soi On pourrait croire que le sujet pensant n'a pas besoin des autres pour se prouver à lui-même qu'il existe.

Quand Descartes entreprend de mettre en question la réalité de toutes choses, il est conduit à. »

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