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Après avoir distingué les trois facultés principales de l'âme, montrer comment elles s'unissent dans tous les phénomènes psychologiques.

Publié le 04/06/2011

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OBSERVATION. — L'énoncé de cette dissertation indique bien que l'on peut ne pas insister sur la première partie, c'est-à-dire sur la distinction des facultés; nous pouvons d'autant mieux ici glisser sur cette partie du sujet que tous les développements nécessaires se trouvent dans les dissertations précédentes.

Exorde. — Les caractères différents des faits psychologiques nous font conclure à des forces, à des causes différentes que l'on nomme facultés. Comme des erreurs, aussi dangereuses que célèbres, ont été commises à ce sujet par de grands philosophes qui ont méconnu la nature propre de chacune de nos facultés, il est important d'établir nettement quelles différences essentielles, irréductibles les séparent. 

« pourquoi l'on veut, c'est-à-dire distinguer les motifs qui nous poussent dans tel ou tel sens.On peut de même démontrer que tout phénomène psychologique suppose l'intervention plus ou moins active destrois facultés, que l'on emprunte ses exemples à la vie d'un pâtre ou d'un héros, d'un Pascal ou d'un ignorant. Léonidas, aux Thermopyles, a pris la résolution (c'est la volonté) de sesacrifier pour son pays, parce qu'il a compris (c'est l'intelligence) que dans cedanger suprême la Grèce ne pouvait être sauvée que par d'héroïquessacrifices ; cette résolution ne peut aller sans une certaine tristesse (c'est lasensibilité) à l'idée de quitter la vie et tout ce qui lui donne du prix.

Unconscrit illettré essaie, à l'école régimentaire, d'apprendre à lire pour échapperà une prolongation de service; son intelligence est rebelle et comprend peu oumal, par sa volonté il la contraint à soutenir, à redoubler ses efforts, et lasensibilité le récompense quelquefois, par une certaine jouissance, d'unsuccès relatif. Résumé et conclusion.

— Ainsi la sensibilité se distingue de l'intelligenceimpersonnelle et objective par son caractère de variabilité individuelle et desubjectivité; et toutes deux se distinguent de l'activité volontaire et libre parleur caractère de fatalité.

Mais ces trois facultés, si différentes qu'ellessoient, ne constituent pas des forces distinctes; les sentiments, les idées etles résolutions se combinent dans tous nos actes psychologiques, puisquec'est la même âme qui sent, pense et veut.

Ainsi Malebranche a eu raison dedire : « Toutes nos facultés se tiennent, et souvent sont tellementsubordonnées qu'il est impossible d'en bien expliquer quelqu'une sans direquelque chose des autres.Le résultat de ce jeu de nos facultés, de leur influence réciproque, c'est l'accomplissement de la destinée humaine.Par la sensibilité nous sommes poussés vers nos fins, par l'intelligence nous les comprenons, par la volonté nous ymarchons.. »

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