L'attentat contre Hitler

« • les conjurés estiment que les autres chefs militaires pressentis , mais encore hésitants, se rallieront en cas d'aboutissement de la conjuration .

• le succés de l'opération Walkyrie implique de pouvoir isoler le quartier général de Hitler, de prendre le contrôle de Berlin et des principales villes avec l'aide de l'armée de l'intérieur et de neutraliser la SS tandis que serait annoncée la formation d'un gouvernement provisoire antinazi .

la réussite de ce plan repose sur sa rapidité d'exécution car les conjurés , même s'ils bénéficient de l'effet de surprise, ne peuvent compter que sur quelques troupes .

la plupart des officiers restent liés, malgré les déboires militaires qui s'accumulent.

par leur serment de fidélité à Hitler .

DEUX ESSAIS INFIUCTUEUX • Condition préalable au coup d'État, l'attentat contre Hitler ne peut être effectué que par des personnes introduites dans le proche entourage du Führer .

les réunions organisées par Hitler paraissent offrir une opportunité .

Stauffenberg étudie les moyens de tuer le Führer en posant une bombe à son quartier général, auquel sa nouvelle affectation depuis juin 1944 -chef d'état -major auprès du commandant de l'armée de l'intérieur -lui donne un accès direct.

Parmi les conjurés, il est pratiquement le seul à pouvoir approcher Hitler.

Aussi Stauffenberg décide+il de poser lui-même la bombe en dépit de son rôle clé dans l'exécution presque simultanée du coup d'État à Berlin .

• Bien qu'il se charge personnellement de cette action , il a besoin du soutien de ses amis, pour se procurer l'explosif , préparer la fuite, ordonner le verrouillage des communications tout en pennettant la liaison radio depuis la centrale berlinoise de la conjuration.

le réseau des conjurés comporte quelques faiblesses et ces derniers sont parlois obligés de s'en remettre à des gens dont la fiabilité est douteuse .

leur action n'a pas échappé à la Gestapo et à son chef, Heinrich Himmler .

Pour autant.

la position de ce dernier demeure peu claire .

Attend-il pour intervenir d'avoir des preuves suffisantes ou se réserve­ t-il la possibilité de choisir son camp en fonction de la tournure des événements ? • À deux reprises, Stauffenberg doit renoncer à son entreprise .

le 11 juillet 1944, à Berchtesgaden, le général décide de ne pas passer à l'acte car Hermann Gôring et Heinrich H immler, qu'il entend également éliminer, ne sont pas présents.

Puis, le 15 /11/llet, au quartier général de Hitler à Rastenburg.

Stauffenberg est contraint de différer son action après que le Führer a interrompu inopinément la réunion à laquelle il participait.

Olbricht, convaincu que l'action serait menée à tenne, donne l'ordre aux troupes de garnisons proches de la capitale de faire mouvement vers Berlin.

Il parviendra in extremis à arrêter l'opération quelques heures après son déclenchement et à la faire passer pour un exercice d'alerte .

UN ÉCHEC DRAMATIQUE • Un briefing est prévu le 20 juillet à Rastenburg au Führerhauptquartier Wolfschanze -le quartier général de Hitler baptisé la « tanière du loup » en Prusse-Orientale -et Stauffenberg y est convié .

Dans l'après· midi du 19, le lieutenant-colonel Fritz von der lancken dépose chez Stauffenberg un porte-document contenant deux paquets d'explosifs .

Stauffenberg prend l'avion pour Rastenburg.

accompagné de son aide de camp, Werne r von Haeften .

• Peu avant 12 h 30, alors qu'il se trouve dans la « tanière du loup •, il s'isole pour enclencher le détonateur à retardement la bombe est programmée pour exploser dix minutes plus tard .

• À 12 h 30, Stauffenberg pénètre avec sa bombe amorcée dissimulée dans sa sacoche dans le baraquement dans lequel ont pris place vingt-. »