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Le Bestiaire Dans L'Odyssée

Publié le 26/09/2010

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I. Les différents types de créatures du bestiaire.  Les créatures magiques, chargées de Mythologie. (Jules)    A/ Des créatures pouvant être combattues par Ulysse…  Nous pouvons le constater dans le chant IX, avec le cyclope Polyphème, fils de Poséidon. C'est en effet un ennemi de taille, "un géant" comme le souligne Ulysse, puisqu'il a l'estomac d'engloutir au moins trois compagnons d'Ulysse pour son souper. Les qualificatifs dépréciatifs ne manquent pas pour le décrire: "solitaire", "monstre gigantesque", "sauvage et méprisant la justice et les lois". Mais Ulysse aussi est un ennemi imposant. En effet, Polyphème a beau être géant, fort, seul et bête, Ulysse lui est petit-mais il s'aide de ses compagnons pour le combattre, qui peuvent apparaitre ici comme un prolongement du corps d'Ulysse: lui le cerveau, eux les muscles-, et ingénieux quand il dit à Polyphème qu'il s'appelle "personne", mais aussi car le stratagème qu'Ulysse emploie est réellement fait sur la prévision des réactions du Cyclope. Polyphème est bête comme la bête qu'il est, car totalement associable et d'un égoïsme démesuré, puisqu'il ne "craint pas les Dieux". Mais sa bêtise se voit tellement qu'elle en devient prévisible. Ulysse prouve donc sa bravoure en s'attaquant à un ennemi aussi grand, et a su en même temps retourner les inconvénients et avantages de Polyphème, en avantages conséquents pour lui. L'épisode des Sirènes dans le chant XII est aussi caractéristique de la bravoure d'Ulysse. Les sirènes dont parle Homère dans cette œuvre sont des créatures mi-femmes mi-poisson. Elles attirent les navigateurs avec leurs chants et les tuent pour se nourrir. C'est donc un danger imminent pour tout homme traversant leurs périmètres. Ce qui est paradoxal c'est que leurs chant est doux, mais meurtrier. Il est fait pour culpabiliser l'homme. Les sirènes utilisent aussi la diversion avec : "puis on repart, charmé". De plus, elles séduisent dans un paysage paisible : "pré". C'est un plaisir dangereux, car c'est une "joie d'entendre le sirènes". Elles s'attaquent donc à notre curiosité, qui est un défaut de l'Homme depuis l'ouverture de la boite de Pandore. Un "vent sans danger" approchent Ulysse et ses compagnons jusqu'à l'ile des sirènes, comme s'ils ne pouvaient échapper à leur destin, redoublé par: "Bientôt[...]le calme plat se fit". Ulysse ne connait pas ses créatures, c'est Circé qui lui apprend qui elles sont et aussi ce qu'il faut faire pour parer leurs chants. On s'aperçoit que la longueur de la description des préparatifs pour ne entendre le chant des sirènes est important, le lecteur sent alors toute la peur des navigateurs. Mais on voit encore la bravoure d'Ulysse, car il s'attache au mat, prenant le risque d'entendre les sirènes. Il souffre donc énormément de ne pas avoir de bouchon de cire dans les oreilles. C'est un véritable supplice pour lui mais n'a pas d'autre choix que d'écouter. D'une certaine manière il a su combattre ces sirènes car nous pouvons voir qu'il n'y a pas eu de morts, chose assez rare dans les aventures d'Ulysse. Mais aussi car il a pris plaisir à écouter ce chant sans mourir grâce à ses compagnons, qui sont encore une fois ses muscles, puisqu'Ulysse leur demande de resserrer ses liens.    B/ …Aux monstres impitoyables qui laissent Ulysse de glace  Il existe des monstre dans l'Odyssée que ne peut combattre Ulysse. En effet, dans le chant XII, Scylla fait partie de ceux là. Nommé "la terrible aboyeuse", on peut voir que le qualificatif du chien est employé. Elle ne s'éloigne donc pas des bêtes. Malgré le fait que ce cri ait l'air de celui d'un animal inoffensif, il laisse présager quelque chose d'inquiétant. Et pour cause, puisque "même un Dieu craindrait la rencontre", ce qui signifie que même un homme, aussi courageux qu'Ulysse, ne peut s'opposer à ce monstre. C'est une bête extrêmement terrifiante, et sa description en fait froid dans le dos: "douze pattes difformes", "six cous", et six "têtes effrayantes avec trois rangs de dents nombreuses et serrées". Notons l'importance du nombre 3 et de ses multiples. C'est une description apocalyptique, et Ulysse ne peut naturellement rien faire pour se mesurer à cette impitoyable bête. Effectivement, il est assuré de perdre au moins six de ses compagnons, comme lui a prédit Circé, sans qu'il ne puisse rien faire pour l'en empêcher! Avec "Là, le monstre les dévora devant son antre, hurlant", Ulysse contemple    avec désespoir le triste sort de ses amis, impuissant. C'est bien un exemple de la faiblesse d'Ulysse. Un autre monstre rabaisse Ulysse comme un vulgaire être humain, contrairement à sa stature de héros qu'il avait avant. Ce n'est autre que Charybde, qui est d'ailleurs de paire avec Scylla. En effet, Charybde n'attaque peut être pas les hommes directement, car il aspire la mer et la recrache sans cesse de façon machinale, trois fois le jour et trois la nuit. Il agirait donc plus comme un animal. Mais en faisant cela, il aide aussi Scylla à trouver de la nourriture. Quand Ulysse raconte son épopée, il utilise "vomi" au lieu de : recrache. En faisant cela, Ulysse transforme Charybde en un monstre hideux. A la fin du chant XII, quand Ulysse se fait attaquer par Charybde, il est seul car tous ses compagnons sont morts, ce qui renforce la stature du héros. Mais d'un autre coté, le fait d'être seul renforce une image animale de lui, puisqu'il se compare à une "chauve-souris". Il devient donc moins humains quand il est seul. Ulysse doit attendre que Charybde se décide à "revomir", et il attend longtemps. L'attente, dans cette situation, montre bien qu'Ulysse n'est pas maître de la situation, il ne peut rien contre ce monstre impitoyable.    Les créatures non magiques. (Kévin)    A/ les bêtes nourricières et nécessaires à l'homme  1/ Bœufs , vaches et moutons Rôle important => un rôle nourricier pour Ulysse et ses compagnons et donc vital pour eux . l'Odyssée dans le Chant 9 , vers 46 à 47 page 143 : "On égorgea sur le rivage force moutons et force bœufs fauves paisibles " . Le mot " force " = Nombreux animaux morts.=> sauvagerie. 2/ les agneaux Importants dans l'Odyssée . Présents dans l'épisode du cyclope : nourriture et ruse d'Ulysse qui s'en sert pour sortir de la grotte=>grand nombre => " bondées " : " les étales étaient bondées d'agneaux " .Chant 9, vers 107 ,p 145 . 3/ les mules Les mules =>bête pour tracter de lourdes charges => extrait du chant 6 vers 280 p 107 " les mules aux durs sabots " . " Durs sabots " =>les mules bêtes faites pour les longues distances sur tous les sols .    B/ sacrifice  1) l'épisode de l'invocation de Tirésias Le bélier dans l'Odyssée est un animal très important => qui permet dans le Chant 11 à Ulysse d'invoquer Tirésias. v.32 page 179 " Réservé au seul Tirésias , un bélier noir sans tâche, le meilleur du troupeau ."    C/ les vaches qui provoquent la colère des Dieux  Ces animaux sont sacrés et a ne pas toucher=> Les hommes d'Ulysse les mangent =>malédiction chant 9 " On égorgea sur le rivage force moutons et force bœufs fauves paisibles (.....) Zeus nous accabla " =>colère de Zeus=> Registre tragique=> destin tragique du héros dans son aventure.    Les animaux à intelligence humaine (Adrien)    A/L'intelligence qui distingue les hommes des animaux  1/Le Mythe de Prométhée Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles. Quand le temps que le destin avait assigné à leur création fut venu, les dieux les façonnèrent dans les entrailles de la terre d'un mélange de terre et de feu et des éléments qui s'allient au feu et à la terre. Quand le moment de les amener à la lumière approcha, ils chargèrent Prométhée et Epiméthée de les pourvoir et d'attribuer à chacun des qualités appropriées(…)il attribua aux uns la force sans la vitesse, aux autres la vitesse sans la force (…) et il appliqua ce procédé de compensation à tous les animaux(…) Mais quand il leur eut fourni les moyens d'échapper à une destruction mutuelle, il voulu les aider à supporter les saisons de Zeus ; il imagina pour cela de les revêtir de poils épais et de peaux serrées, suffisantes pour les garantir du froid, capables aussi de les protéger contre la chaleur et destinées enfin à servir, pour le temps du sommeil, de couvertures naturelles, propres à chacun    d'eux (…) (…)Mais l'homme demeure nu, sans chaussures, ni couvertures ni armes, (…)Alors Prométhée, ne sachant qu'imaginer pour donner à l'homme le moyen de se conserver, vole à Héphaïstos et à Athéna la connaissance des arts avec le feu (…)Il se glisse donc furtivement dans l'atelier commun où Athéna et Héphaïstos cultivaient leur amour des arts, il y dérobe au dieu son art de manier le feu et à la déesse l'art qui lui est propre, et il en fait présent à l'homme, et c'est ainsi que l'homme peut se procurer des ressources pour vivre. Dans la suite, Prométhée fut, dit-on, puni du larcin qu'il avait commis par la faute d'Epiméthée. PLATON. Protagoras.320.321c. 2/Polyphème, le Cyclope, un barbare qui brise le rite d'hospitalité : Chant IX (page149-150) « Es-tu sot, inconnu, ou viens-tu de fort loin, pour m inviter à craindre, à respecter les dieux ?(…) Ce cœur cruel ne me répondit rien mais, sautant sur mes gens il en prit deux d'un coup, et comme des chiots, sur le sol les assomma. « Le Cyclope se comporte en animal, en hors-la-loi, il ne craint pas les dieux et quiconque le dérangera sera son repas. Ici le barbarie de Polyphème le distingue nettement des hommes, qui accueillent les voyageurs par hospitalité.    B/Les Bêtes à intelligence humaine  -Les Sirènes, créature hybride composées d'un corps mi-femme mi-oiseau, dans l'Antiquité Aphrodite remplaça leurs attributs féminins par des pattes et des plumes, en conservant leur visage de jeunes filles car elles auraient refusé de donner leur virginité à un Dieu. Leur fonction principale est le chant, enivrants, envoûtants mais mortels à quiconque les rejoint. Chant XII (page 203) « Viens Ulysse fameux, gloire éternelle de la Grèce « Les sirènes implorent Ulysse, vantant ses mérites en utilisant le registre épique, auquel Ulysse ne demeure pas de marbre. « Nous savons en effet tout ce qu'en la plaine de Troie, les Grecs et les Troyens ont souffert par ordre des dieux, nous savons tout ce qu'il advient de la terre féconde. « Utilisation du discours direct qui marque la proximité que les Sirènes veulent instaurer entre Ulysse et elles, remémorant la Troade à Ulysse elles espèrent ainsi le charmer en lui faisait oublier ses maux. -Les animaux transformés par Circé Chant X (page166) « Des cochons, ils avaient les groins, les grognements, les soies, tout enfin, sauf l'esprit, qui resta esprit de mortel. « Les compagnons d'Ulysse se font inviter chez la déesse Circé pour se restaurer, mais Circé est une magicienne qui aime se jouer des hommes : elle les change en de gras porcs ! Seul Euryloque est resté en retrait et a observée la triste scène et reviens le conter à Ulysse : « Moi seul restai dehors, ayant flairé l embuche. Toute la troupe a disparu ; pas un d'entres eux n est ressorti ; je suis resté longtemps à épier. « Transposition de la narration au discours direct : Euryloque sert d' intermédiaire à Ulysse pour pouvoir venir en aide à ses compagnons.    Les hommes aux comportements d'animaux (Alexandre)    A/Héros/dieux/demi-dieux souvent comparé à des animaux    Glorification d'Hermès par ses qualités aériennes, les sandales aillées d'Hermès lui permettent des exploits et figures Chant V, vers 50-54 "Par-dessus la Piérie, de l'azur il fondit sur l'eau; puis vola, rasant les flots ,comme le goélant qui dans les redoutables plis des mers stériles s'en va pêcher, mouillant son fort plumage en la saumure; ainsi Hermès était porté sur les vagues nombreuses"    Les différents éléments mis en échos par le milieu de vie des animaux ici la mouette. Chant V vers 351-353 "Ayant ainsi parlé, Leucothé lui donna le voile, puis elle replongea dans les remous pareille à la mouette; et le flot noir la recouvrit"    B/ Ulysse, le héros aux multiples transformations  ¤ Par obligation ou par éloge, Ulysse se métamorphosent ( métaphore ), pour adopter les qualités connues des animaux agilité, force, bravoure, ténacité…    Chant V vers 426 -435 "[...]Comme quand le poulpe qu'on arrache à sa retraite emporte des cailloux accrochés à ses tentacules, Ulysse avait laissé attaché au rocher des lambeaux de ses mains hardies; le flot le recouvrit." Ici, par exemple poulpe force et ténacité. ¤ Ulysse le "lion des montagnes", nu et dans le besoin, fond sur ses proies (les suivantes de Nausicaa) "les biches sauvages", deviennent les proies. Dans la réalité ne sont qu'un but, une destination. Cf: Polyphème comparé à un lion mais différent d'Ulysse Ulysse lion intelligent. Polyphème, bête comparé à une bête. Dans le cas d'Ulysse, animalisation. Dans le cas du cyclope, comparaison. C'est la stylistique qui les différencient.  L'animalité va de paire avec le registre épique.    Chant VI vers 128 -136 "Dans l'épaisse verdure, il tailla de sa grosse main une branche feuillue pour cacher sa virilité.    Comme le lion des montagnes, assuré par sa force, qui marche dans la pluie et dans le vent, ses yeux flamboient, il fond sur les moutons et sur les vaches, il poursuit les biches sauvages; incité par son ventre à tâter des troupeaux, et même jusqu'aux fermes closes : ainsi Ulysse allait aborder ,quoique nu , les jeunes filles aux beau cheveux : le besoin l'y forçait"    Comportements d'animaux qui élèvent par leurs qualités ou bien qui réduit par leurs bestialité Télémaque à la ruse d'homme mais aux trait d'un animal “les quatre peaux de phoques” pour se dissimuler, Chant IV vers 440-450  la ruse comme héritage familial.  instinct, comme pour les animaux. Ulysse dans la même situation, rusé mais à l'apparence d'animal lorsqu'il se cache de Polyphème, “Ainsi chaque homme était porté par trois béliers” sous l'épaisse toison des moutons, Ulysse et ses hommes s'accrochent pour survivre Chant IX vers 425 - 231 Dans les situations qui le permettent alors l'animalité resurgie pour illustrer les actes des personnages ( référence a Fin de Partie de Samuel Beckett ) Clov, un chien face à son maître, un comportement d'animal, mais une pensée au-delà ) Le danger, les exploit et la survie sont les causes de ces transformations.    II. Mise en exergue du héros par le bestiaire: parcours initiatique du héros.  A/ Le registre épique participe dans la description des créatures du bestiaire, ce qui surligne la difficulté dans l'aventure du héros. (JP)  1/ la bête comme déclencheur de l'aventure ¤ la vue de la bête déclenche l'utilisation du registre épique -apparition d'hyperboles -épithètes homériques -répétitions Page 147: « C'était un monstre gigantesque […] apparue à l'écart «  description du monstre ( celui qui est montré littéralement ) Vers 190 à 193. « Alors, je commandai à mes fidèles […] Apollon. « Vers 201. - « Alors « introduit l'aventure après la vision de la bête - permet aussi à l'aède de conter les banalités de coutume, sur les Dieux et anecdotes des hauts faits d'Ulysse.    2/ Ce registre montre le courage du héros face aux monstres. ¤Les exagérations/hyperboles permettent de jauger le monstre. - donne des informations descriptives, et les principales caractéristiques de l'opposant. « six têtes, douze pattes difformes et trois rangés de dents «     soit: le héros sort vainqueur => grand mérite, surmonte l'impossible. Il meurt ( n'arrive jamais mais reste possibilité vraisemblable ) => sera mort en héros. 3/ la bête est toujours inférieure au héros. Cela montre la limite du bestiaire: juste en dessous du héros. Ex: Scylla ne voit pas Ulysse lors de son second passage  elle est plus forte mais moins pourvue de sens et d'intelligence. Polyphème dupé par Ulysse Culture hors œuvre: Persée et la méduse ( elle à l'avantage des pouvoirs, il a le bouclier/miroir) Conclusion: Registre épique + bestiaire = profusion  des hyperboles, des animaux, des aventures, de gloire, de peur etc.  les bêtes du bestiaire sont divinisées, grosses, belles, pures…    B/ valorisation et mise en échec de l'homme, du héros (Marion)    1/la valorisation 1°) recours fréquent aux épithètes homériques qui crée une valorisation de l'homme qu'il est, d'autant plus mis en valeur par toutes ces bêtes qui l'entourent et qui ne l'égalent jamais(exemple du cyclope Polyphème) « Ulysse l'endurant « (endurant qui offre tout de même un attrait physique très proche de celui de la bête) « Ulysse l'inventif «    2°)description bestiale et puissante de l'homme qu'est Ulysse. Cela fait de lui un homme accompli digne d'être qualifié de héros: en plus de son intelligence, sa force lui fait accomplir des exploits et le laisse prétendre à égaler bien au delà des bêtes, les dieux (« Ulysse le divin « p.105). On peut retrouver cette description notamment lors de sa rencontre avec Nausicaa et ses suivantes ou il s'avance comme « le lion des montagnes « cachant sa virilité à de belles ingénues. Cette description le valorise avec la métaphore du lion, s'imposant ainsi comme un roi inné. 3°)métaphore du chêne et du roseau: il plie mais ne rompt pas. On retrouve d'ailleurs le champ lexical du courage, du valeureux: « le patient «. Il fait preuve de courage avec son obstination d vouloir rentrer chez lui même au prix de mourir (p.118 v.224-225). Ce courage voire cette obstination peut ainsi le rapprocher de l'animal avec cette conscience aigüe du danger relevant presque de l'instinct animal. 2/la mise en échec 1°)Ulysse se retrouve régulièrement face à la mort. On se rend compte alors qu'il s'agisse d'une bête, d'un homme ou d'un élément du Bestiaire, tous, se retrouvent vulnérables et chosifiés face à la mort. La mise en échec du héros (exemple de Poséidon au chant V ou de Lampétie chant XII) s'érige ainsi comme un point de rencontre qui réunit l'homme, la bête, en sommes tous ceux étant mortels. 2°)Mais cette mise en échec réduit Ulysse à sa nature « d'homme «, sa basse condition et vient ainsi mettre en valeur le triomphe de la nature, du bestiaire. D'un autre côté ses échecs lui donnent une allure pitoyable, tel un animal aux abois( voir description p.96 v.455-457).    3°)forte présence du champ lexical de l'échec, de la mort, de la perdition: « accablé « « malheureux « « pauvre de moi « « défaille «. L'ensemble du bestiaire devient alors un obstacle au héros et à l'avancée de son voyage. ON pourrait prétendre qu'il l'initie à la fois à devenir un vrai homme d'une part, mais d'autre part ce même bestiaire lui apprend à se comporter comme toutes ces bêtes qui l'entourent. De cette façon il fait face à une double initiation.    3/valorisation par la mise en échec 1°) A plusieurs reprises, Ulysse a recours au Bestiaire, qui devient une aide permettant de déjouer les desseins que lui réservent les Dieux. Inconsciemment, Les Dieux font alors l'éloge de cet homme plongé dans une faune sauvage et hostile. Ces Dieux et bêtes mythologiques (ponctuelles) ont donc beau essayer de le nuire, cela ne fait que valoriser notre héros ( exemple chant XI l'aide de Circée pour entendre le devin l'aidant à déjouer certains piègent) 2°)Exemple du cyclope: Polyphème ayant a priori le dessus séquestre Ulysse. Une fois de plus, le héros se retrouve proche de la fin à cause de cet élément du bestiaire inhospitalier et cannibale. Mais cet épisode ne fait pourtant que mettre en valeur son intelligence d'homme. Les embuches semées par le Bestiaire ne suffisent donc plus à limiter « l'homme «(p.89) dans son avancée. Une partie du Bestiaire montre ainsi la bassesse de l'esprit animal et parfois même sa bêtise (même étymologie que bête c'est à dire manque de discernement, de jugement, de notions les plus communes en somme) 3°)Mise en exergue de la panache humaine: le courage, le désir de vivre, de s'accomplir. Contrairement à certains du Bestiaire étant immortels, rien n'est acquis à l'homme, il a à se faire (Sartre).    le sujet même pourrait se trouver être une antithèse: confrontation subtile et permanente entre les hommes bêtes, les bêtes à l'intelligence d'homme ou encore les hommes assumées dans leur intelligence et les bêtes enfoncées dans leur manque de discernement

« monstre rabaisse Ulysse comme un vulgaire être humain, contrairement à sa stature de héros qu'il avait avant.

Cen'est autre que Charybde, qui est d'ailleurs de paire avec Scylla.

En effet, Charybde n'attaque peut être pas leshommes directement, car il aspire la mer et la recrache sans cesse de façon machinale, trois fois le jour et trois lanuit.

Il agirait donc plus comme un animal.

Mais en faisant cela, il aide aussi Scylla à trouver de la nourriture.

QuandUlysse raconte son épopée, il utilise "vomi" au lieu de : recrache.

En faisant cela, Ulysse transforme Charybde en unmonstre hideux.

A la fin du chant XII, quand Ulysse se fait attaquer par Charybde, il est seul car tous sescompagnons sont morts, ce qui renforce la stature du héros.

Mais d'un autre coté, le fait d'être seul renforce uneimage animale de lui, puisqu'il se compare à une "chauve-souris".

Il devient donc moins humains quand il est seul.Ulysse doit attendre que Charybde se décide à "revomir", et il attend longtemps.

L'attente, dans cette situation,montre bien qu'Ulysse n'est pas maître de la situation, il ne peut rien contre ce monstre impitoyable. Les créatures non magiques.

(Kévin) A/ les bêtes nourricières et nécessaires à l'homme1/ Bœufs , vaches et moutons Rôle important => un rôle nourricier pour Ulysse et ses compagnons et donc vitalpour eux .

l'Odyssée dans le Chant 9 , vers 46 à 47 page 143 : "On égorgea sur le rivage force moutons et forcebœufs fauves paisibles " .

Le mot " force " = Nombreux animaux morts.=> sauvagerie.

2/ les agneaux Importantsdans l'Odyssée .

Présents dans l'épisode du cyclope : nourriture et ruse d'Ulysse qui s'en sert pour sortir de lagrotte=>grand nombre => " bondées " : " les étales étaient bondées d'agneaux " .Chant 9, vers 107 ,p 145 .

3/ lesmules Les mules =>bête pour tracter de lourdes charges => extrait du chant 6 vers 280 p 107 " les mules aux durssabots " .

" Durs sabots " =>les mules bêtes faites pour les longues distances sur tous les sols . B/ sacrifice1) l'épisode de l'invocation de Tirésias Le bélier dans l'Odyssée est un animal très important => qui permet dans leChant 11 à Ulysse d'invoquer Tirésias.

v.32 page 179 " Réservé au seul Tirésias , un bélier noir sans tâche, lemeilleur du troupeau ." C/ les vaches qui provoquent la colère des DieuxCes animaux sont sacrés et a ne pas toucher=> Les hommes d'Ulysse les mangent =>malédiction chant 9 " Onégorgea sur le rivage force moutons et force bœufs fauves paisibles (.....) Zeus nous accabla " =>colère de Zeus=>Registre tragique=> destin tragique du héros dans son aventure. Les animaux à intelligence humaine (Adrien) A/L'intelligence qui distingue les hommes des animaux1/Le Mythe de Prométhée Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles.

Quand letemps que le destin avait assigné à leur création fut venu, les dieux les façonnèrent dans les entrailles de la terred'un mélange de terre et de feu et des éléments qui s'allient au feu et à la terre.

Quand le moment de les amener àla lumière approcha, ils chargèrent Prométhée et Epiméthée de les pourvoir et d'attribuer à chacun des qualitésappropriées(…)il attribua aux uns la force sans la vitesse, aux autres la vitesse sans la force (…) et il appliqua ceprocédé de compensation à tous les animaux(…) Mais quand il leur eut fourni les moyens d'échapper à unedestruction mutuelle, il voulu les aider à supporter les saisons de Zeus ; il imagina pour cela de les revêtir de poilsépais et de peaux serrées, suffisantes pour les garantir du froid, capables aussi de les protéger contre la chaleur etdestinées enfin à servir, pour le temps du sommeil, de couvertures naturelles, propres à chacun d'eux (…) (…)Mais l'homme demeure nu, sans chaussures, ni couvertures ni armes, (…)Alors Prométhée, ne sachantqu'imaginer pour donner à l'homme le moyen de se conserver, vole à Héphaïstos et à Athéna la connaissance desarts avec le feu (…)Il se glisse donc furtivement dans l'atelier commun où Athéna et Héphaïstos cultivaient leuramour des arts, il y dérobe au dieu son art de manier le feu et à la déesse l'art qui lui est propre, et il en faitprésent à l'homme, et c'est ainsi que l'homme peut se procurer des ressources pour vivre.

Dans la suite, Prométhéefut, dit-on, puni du larcin qu'il avait commis par la faute d'Epiméthée.

PLATON.

Protagoras.320.321c.

2/Polyphème,le Cyclope, un barbare qui brise le rite d'hospitalité : Chant IX (page149-150) « Es-tu sot, inconnu, ou viens-tu defort loin, pour m inviter à craindre, à respecter les dieux ?(…) Ce cœur cruel ne me répondit rien mais, sautant surmes gens il en prit deux d'un coup, et comme des chiots, sur le sol les assomma.

» Le Cyclope se comporte enanimal, en hors-la-loi, il ne craint pas les dieux et quiconque le dérangera sera son repas.

Ici le barbarie dePolyphème le distingue nettement des hommes, qui accueillent les voyageurs par hospitalité. B/Les Bêtes à intelligence humaine-Les Sirènes, créature hybride composées d'un corps mi-femme mi-oiseau, dans l'Antiquité Aphrodite remplaça leursattributs féminins par des pattes et des plumes, en conservant leur visage de jeunes filles car elles auraient refuséde donner leur virginité à un Dieu.

Leur fonction principale est le chant, enivrants, envoûtants mais mortels àquiconque les rejoint.

Chant XII (page 203) « Viens Ulysse fameux, gloire éternelle de la Grèce » Les sirènesimplorent Ulysse, vantant ses mérites en utilisant le registre épique, auquel Ulysse ne demeure pas de marbre.

«Nous savons en effet tout ce qu'en la plaine de Troie, les Grecs et les Troyens ont souffert par ordre des dieux,nous savons tout ce qu'il advient de la terre féconde.

» Utilisation du discours direct qui marque la proximité que lesSirènes veulent instaurer entre Ulysse et elles, remémorant la Troade à Ulysse elles espèrent ainsi le charmer en luifaisait oublier ses maux.

-Les animaux transformés par Circé Chant X (page166) « Des cochons, ils avaient lesgroins, les grognements, les soies, tout enfin, sauf l'esprit, qui resta esprit de mortel.

» Les compagnons d'Ulysse sefont inviter chez la déesse Circé pour se restaurer, mais Circé est une magicienne qui aime se jouer des hommes :. »

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