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Biographie de PYRRHON.

Publié le 09/01/2010

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Né à Élis (vers 365-275 av. J.-C.).  Disciple d'Anaxarque, lui-même disciple de Démocrite, il suivit l'armée d'Alexandre dans son expédition d'Asie et connut les pratiques des ascètes hindous. A son retour, il devint le grand prêtre de la ville d'Élis, fonda une école et fut unanimement respecté par ses concitoyens. Timon de Phlionte divulgua sa pensée. Pyrrhon est le premier des grands philosophes sceptiques de la Grèce. Nous ne pouvons connaître la nature réelle des choses — « Rien n'est plutôt comme ceci que comme cela « et nous n'en saisissons que l'apparence. Il faut donc suspendre notre jugement (épochè) et atteindre l'ataraxie, absence complète de passion, impassibilité en quoi consistent la sagesse et le bonheur. On retrouve l'influence de Pyrrhon, plus ou moins nettement, chez Aenésidème, Arcésilas, Agrippa, Sextus Empiricus, sans parler de Montaigne. Les Zététiques et les Ephectiques (qui sont parvenus à l'épochè, mais pas encore à l'ataraxie) furent ses disciples directs.

« Pyrrhon d'Élis (365-275 av.

J.-C.), ce philosophe grec fondateur du scepticisme, a peut-être suivi la campagned'Alexandre en Asie et aurait été initié à la sagesse indienne des « gymnosophistes », ces sages nus : lesgymnosophistes ne portaient pas de vêtements et menaient une existence d'ascètes contemplatifs.

A son retourd'Asie, Pyrrhon mena une vie édifiante et sage.

L'objectif de Pyrrhon : la paix de l'âme.Avec Pyrrhon et les sceptiques, la philosophie se caractérise par le doute.

Scepticisme : ce terme vient, en effet,du grec skepticos, qui examine, et désigne originellement la doctrine des pyrrhoniens, selon lesquels l'esprit humainne peut atteindre aucune vérité générale, et qui pratiquaient la suspension du jugement (épochè, état de doute).En somme, abstenons-nous de tout jugement, de manière à atteindre l'indifférence, l'ataraxie, l'absence de trouble.La suspension du jugement nous apportera la paix : elle s'accompagne de quiétude et de repos de l'âme.

Si, au début du He siècle av.

J.-C., l'école sceptique connaît une éclipse, elle renaît au i" siècle av.

J.-C., avecAenésidème et, surtout, au IIe siècle ap.

J.-C., avec Sextus Empiricus, médecin philosophe grec qui fit la synthèsedes arguments de l'École sceptique : la vérité nousLes idées philosophiques de l'Antiquité grecque • 53échappe en tout et toutes les affirmations se valent.

Il n'existe aucun critère de la vérité dans aucun domaine ! Dèslors, que faire ? Vivre sans nul dogme, de manière empirique.

Méconnu et déformé, réduit souvent à une tendance à l'irrésolution, disqualifié comme une preuve de faiblesse, lescepticisme antique dégage l'essence du doute et opère une liaison entre doute et quiétude mentale : c'est uneposition fondamentale pour la pensée humaine.

Montaigne se référera très souvent à Pyrrhon.. »

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