Boileau

Prénom : Nicolas Né en : 1636 Mort en : 1711 Famille : Né à Paris dans une famille bourgeoise, Boileau est le quinzième enfant d'un greffier au Parlement. Études : Il fréquente le collège d'Harcourt et celui de Beauvais. Puis il fait sans goût des études de théologie et de droit. Une jeunesse engagée En 1657, il hérite de son père. Il peut alors se consacrer à ce qu'il aime vraiment : les lettres. Boileau mène une vie libre. Il fréquente les milieux libertins, les cabarets. Il se lie avec Molière. Il fait circuler sous le manteau ses premières satires qui lui valent quelques ennemis. Dans toutes les querelles où Molière est impliqué (école des femmes, Tartuffe), il le défend vigoureusement. Construire une doctrine En 1668, Boileau, déjà célèbre, acquiert un peu plus de gravité. Il fréquente le salon très sérieux de Lamoignon. Il construit sa doctrine de l'art classique, fait publier un Art poétique et des Épîtres. Il cherche à devenir pour la littérature française ce qu'était Horace pour la littérature latine. Historiographe du roi En 1677, Boileau devient historiographe du roi en même temps que Racine. Il fréquente la cour. Très aimé de Louis XIV, il entre à l'Académie en 1684. Il s'installe à Auteuil et n'écrit plus beaucoup. En 1687, il prend part à la querelle des Anciens et des Modernes, du côté des Anciens, à travers quelques textes polémiques. Une dernière polémique l'oppose aux jésuites en 1698, après la parution d'une Épître sur l'amour de Dieu d'inspiration janséniste. Les jésuites empêcheront la publication de la Satire XII qui les mettait en cause directement ainsi que l'édition de ses Œuvres complètes préparée en 1709. Boileau meurt en 1711. Œuvres L'œuvre de Boileau ressemble beaucoup à celle de son modèle, le poète latin Horace. Elle se compose essentiellement de :  

douze satires (1660-1665 et 1692-1705) ; douze épitres (1669-1678 et 1698) ; un Art poétique (1674).

Satires les plus connues Satire III : Le Repas ridicule (satire des mœurs bourgeoises). Satire VI : Les Embarras de Paris (satire de la vie parisienne très agitée). Satires II, VII et IX : satires littéraires qui défendent Molière, s'attaquent à quelques auteurs à la mode et font l'éloge de la veine satirique elle-même. Épîtres les plus connues Épître VI : Sur les plaisirs champêtres (bonheur tranquille de la vie à la campagne). Épître VII : De l'utilité des ennemis (réconfort à Ratine après l'échec de Phèdre). L'Art poétique Ce long poème de plus de 1 000 vers est composé de 4 chants : 1. Principes généraux, 2. Les genres secondaires, 3. Les grands genres, 4. Conseils moraux.