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Camille PISSARRO: HYDE PARK, LONDON

Publié le 19/12/2010

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pissarro

Camille PISSARRO 1830-1903

 • Hyde Park, London  • Détrempe sur papier posé sur toile 54cm x 65 cm  • Signé et daté bord gauche,  «Pissarro 1890«  • Peint en 1890  • Localisation : collection particulière,  • Expositions : Londres, 1925, 1987

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« LA CRITIQUEDe nombreux critiques reprochèrent à Pissarro «son manque de poésie» ou d'imagination, mais il fut l'artiste le plusadmiré par les peintres de son temps.

Lionello Venturi, pour sa part, le défendit vigoureusement contre sesdétracteurs : « II est juste de dire que Monet vise à l'exceptionnel et à l'extraordinaire, alors que Pissarro vise auquotidien et à l'habituel.

Mais (...) un des grands miracles de la poésie de tous les temps est de se révéler là où onl'attend le moins, parce que jusqu'alors on regardait là avec les yeux de la prose», écrit-il. Camille PISSARRO: HYDE PARKEn 1890, Pissarro fait un nouveau voyage à Londres, en compagnie de son fils Lucien et de son ami Maximilien Luce.Manière pour lui de renouveler ses sujets d'inspiration à une époque où il se détache de sa stricte activité depaysagiste.Quelques mois plus tôt, Theo Van Gogh o organisé une rétrospective de Pissarro à la galerie Boussod et Valadon.

Acôté d'oeuvres de grandes dimensions, il y présente vingt-six toiles récentes du maître.

Sur les huit tableauxdisponibles, cinq seront vendus.

Cette manifestation conforte la place de Pissarro. L'HOMMEDans la dernière partie de sa vie, le vieil artiste passe pour «quelque chose comme un bon Dieu», comme l'écritThadée Natanson dans son recueil de souvenirs, Peints à leur tour (1948).«Du moins, poursuit-il, était-ce un Père éternel avec des verrues, ce qui l'humanisait encore.

Dans des yeux trèsnoirs, où brillaient sa sagacité et sa finesse, luisait encore une très grande douceur et il n'y en avait pas moins dansles inflexions d'une voix qui s'animait sans crier jamais.» LE TABLEAUPerdant depuis quelque temps l'usage d'un œil, Pissarro ne peint plus les riants paysages inondés de soleil qui ontfait sa réputation.

Il préfère les endroits moins fortement lumineux.

Pour cette raison, il plante son chevalet dansune allée ombragée de Hyde Park, ce qui nous vaut une composition tout à fait étonnante.

Tout se passe comme siPissarro peignait l'envers d'une scène qui se déroule derrière le long rideau d'arbres traversant obliquement la toile.De l'endroit où il s'est installé, nous ne voyons en effet que le dos des cochers juchés sur leur attelage, attendantsans doute eurs maîtres qui prennent du bon temps au bord du lac artificiel du célèbre jardin public de Londres(Hyde Park est l'équivalent de notre bois de Boulogne).

LA COTEPreuve de la bonne santé de Pissarro sur le marché de l'art, un pastel de la même année, La Cueillette, est montéjusqu'à 944000 FF (170000 dollars) et Dieppe, l'église Saint-Jacques — une huile de 1901 — a atteint 4,14 millionsde francs français (750000 dollars) en 1994. Camille PISSARRO 1830-1903• Hyde Park• Détrempe sur papier posé sur toile 54 cm x 65 cm• Daté en bas, à gauche, «1890»• Localisation : collection particulière LA TECHNIQUEAu cours de ces dernières années, Pissarro a flirté avec les techniques néo-impressionnistes.

Il abandonne bien vitele systématisme des adeptes de la division absolue de la touche, mais garde de cette aventure le souci derehausser sa palette.

Ici, il s'attache avec une volupté évidente à faire courir les coloris à travers les bellesfrondaisons qui dominent son oeuvre.. »

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