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LA CANTATRICE de BOLDINI

Publié le 07/09/2012

Extrait du document

Cette toile que l'on considère désormais unanimement comme autographe, n'est cependant ni signée ni datée. Elle représente le développement d'un détail d'une oeuvre plus vaste où le personnage de la cantatrice apparaissait tout entier...

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LA CANTATRICE 1884 Peintre italien Analyse ...., Nous voyons ici une scène de la vie mon­ daine au sein de laquelle évoluait habituellement Boldini.

Un monde frivole où les spectacles , les expositions , les rencontres dans les salons de la bonne société parisienne occupent la vie de tous les jours.

Comme dans les œuvres de Renoir ou de Toulouse-Lautrec , nous sommes là aussi des spectateurs.

Boldini saisit le moment des adieux , celui où la jeune femme salue avec reconnais­ sance le public qui l'accl ame.

Cette œuvre appartient à la pleine maturité de l'artiste : elle montre une totale autonomie par rapport à Degas, le maître que Boldini aimait et estimait et dont ses œuvres de jeuness e se rap ­ prochent davantage .

L 'artiste a su construire la scène avec habileté : la jeune femme tourne le dos à l'observateur et coupe la toile en diagonale .

Mai s regardons aussi son bras droit : celui-ci se détache dans l'autre diagonale d e la toile.

Quant à la tête, elle reste le centre de la peinture.

Sur le côté se tient le pianiste , assis devant son instru­ ment vu en raccourci.

Avec une facilité appa ­ rente , et la plus grande souplesse , l'artiste a donc imaginé une composition remarquablement complexe.

~ -~ siècles Hui le sur toile 61 x 46 c m Tout aussi fascinant est l'emploi des couleurs : le tableau semble presque monochrome mais en l'observant avec plus d 'attention nous voyons une alternance de beiges , de bistres , de marron s dorés disposés sur la toile comme s 'il s'agissait d e goua­ che ou d 'aquarelle plutôt que de peinture à l ' huile.

Cet aspect apparent d' inachevé , cette sorte de fondu , rend l 'œuvre encore plus sugges­ tive.

L'aspect effrangé du coup de pinceau de Boldini introduit cette charge dynamique qui n'apparaît que dan s certaines œuvres impr ession­ nistes de la même époque.

Un habile jeu de lumière s vient enfin complé­ ter l' effet spectaculaire : la source de lumière pro­ vient de haut et frappe avec vigueur le dos de la cantatrice, la rendant à ce point diaphane qu'elle semb le une apparition fugace.

L'œuvre C C ette toile que l' on con sidè re dé sormai s unani ­ m em e nt comm e autograph e, n'est cependant ni sign ée ni dat ée.

Ell e re prése nte le développement d 'un détail d 'une œuvre plus vaste où le personnag e de la cantatri ce apparaissait tout entier .

H é las, de cette première version il ne r este qu'une re produc ­ tion photographiqu e.

Mai s nou s connaiss ons ses dim ensi o ns : 38,5 x 24 c m .

La collection Boldini à Pistoia + Lorsqu'en 1862, Boldini quitte sa ville natale de Ferrare pour gagner Florence , il est immédia­ tement introduit dans le cercle des Maccbiaioli et des mécènes les plu s con nus de l'époque.

Il fait également la connaissance d'Isabe1la Falco­ nier, aris toc rate ang laise passionnée de peinture, é l ève de Signorini et propri étaire d'un~ villa à Collegigliato, près de Pistoia.

Boldini s 'y installe bri ève m ent ent re 1866 et 1867 , tr availlant aussi · bien à peindre à fr esq ue l~s milrs de la demeure seign euri ale qu 'à exécu t er d es ;tab leaux.

' Du même peintre : P ICTO 838 et 838b © Nardini Editore, 1995.

Liriade pour l'édition française, 1995.

Avant la Seconde Guerre mondiale , la veuve de Boldini, Emilia Cordova , revin t à la villa Fal­ conier, désormais réd uite aux communs .

Elle fit restaurer les fresques de jeunesse de son mari et y installa toutes les arc hives de l 'artiste et les œuvres e ncore en sa possession.

En lég uant à sa mort la villa à une banque (1970) et les archives et œuvres à la municipalité de Pis­ toia , elle a ainsi jeté l es bases nécessaires à la consti tutio n de la Fondation Boldini et du musée qui lu i est dédié .

Photo Scala, Florence 36-23. »

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