Devoir de Philosophie

Caudillos d'Amérique

Publié le 13/08/2013

Extrait du document

LE CAUDILLO « NATIONALISTE «

Le caudillo « nationaliste « incarne la réaction à l'aliénation du pays aux intérêts étrangers.

Le cas du vénézuélien Cipriano Castro, au pouvoir de 1899 à 1908, est significatif. Reprenant en main les rênes de l'économie, il s'en prend aux intérêts allemands et britanniques et exproprie une grande compagnie nord-américaine qui exploitait l'asphalte.

« file:///C|/Users/equivok/Desktop/Mes%20documents%20PaperPort/219143.txt[13/08/2013 07:49:07] Vient ensuite la clientèle proprement dite : parenté spirituelle, fraternités nées des luttes armées - c'est ainsi que le Mexicain Porfirio Diaz (1830-1915) recrute ses gouverneurs d'État - ou simples liens d'Intérêt. • Si le cacique exige de sa clientèle une fidélité inconditionnelle, il lui doit en retour une protection tout aussi inconditionnelle, car les défaillances de l'État génèrent une violence extrême et une grande insécurité. • La différence entre le cacique et le caudillo est d'ordre territorial.

Le cacique agit dans les limites régionales ; le caudillo évolue dans le cadre national et aspire à dominer le pays en prenant la tête de l'État • De fait, c'est par le biais d'alliances ou de victoires sur d'autres caudillos que le caudillo le plus fort, ou le plus rusé, devient finalement chef de l'État.

Il ne se maintient au pouvoir que grâce au renfort de son importante clientèle de caciques. !'ÈRE DU CAUDIWSME TRIOMPHANT (18154915) L'ÉMERGENCE DU CAUDILLISME (1815-1830) • Au lendemain de l'indépendance de l'Amérique espagnole (1810-1824), la disparition de la suzeraineté métropolitaine ne laisse subsister aucune autorité reconnue, exceptée celle des caciques locaux.

Aucun État souverain organisé ne succède aux diverses colonies. • Une situation quasi anarchique résulte de la combinaison de la haine ancestrale que se portent les caciques seigneuriaux, de l'ambition des caciques aventuriers et de la rivalité des sociétés urbaines et rurales.

Elle conduit le plus souvent à la guerre civile. • Seule la résolution des conflits par les armes peut y mettre fin.

À l'issue des guerres s'impose le vainqueur qui instaure sa dictature - le plus souvent provisoirement. l'APOGÉE DU CAUDILLISME (1830-1860) • Alors que les chefs des mouvements d'indépendance disparaissent les uns après les autres, à l'image de Simén Bolivar, aucun pays hispano-américain n'échappe au caudillisme. • Le plus souvent, un caudillo impose sa dictature après avoir éliminé ses adversaires.

C'est le cas en Argentine avec Juan Manuel de Rosas entre 1835 et 1852, au Paraguay avec José Gaspar Rodriguez Francia entre 1814 et 1840, suivi de Lôpez Carlos Antonio et Franscisco Solano entre 1841 et 1870, au Venezuela avec José Antonio Pàez entre 1830 et 1863, au Mexique avec Antonio Lapez de Santa Anna entre 1833 et 1855 - ces deux derniers avec des interruptions -, au Guatemala avec Rafaele Carrera entre 1838 et 1865, en Équateur avec Juan José Arévalo entre 1830 et 1843. • Parfois, des caudillos, se chassant tour à tour du pouvoir sans s'imposer longtemps, entretiennent la guerre c ivile.

Il en est ainsi en Colombie entre 1836 et 1870, comme en Uruguay, en Bolivie et au Pérou durant la même période. • En Amérique centrale, le caudillisme règne de façon encore plus implacable et incohérente à la fois.

De t821 à 1839, la Confédération des États-Unis d'Amérique centrale voit près de quatre cents caudillos se disputer le gouvernement central et celui des provinces.

La dissolution de la Confédération en 1839 et sa scission en cinq États - Salvador, Honduras, Nicaragua, Guatemala et Costa Rica - n'empéchent pas les caudillos de continuer à se disputer le pouvoir dans les nouveaux États, sauf au Costa Rica. • À la moitié du >az' siècle, seuls trois pays - le Chili, l'Argentine et la Colombie - sont sortis du caudillisme. LES PERSISTANCES DU CAUDILLISME (1860-1915) • Dans la majorité des pays d'Amérique latine, le caudillisme prévaut encore, parfois sous des formes altérées, jusque dans les premières années du mi' siècle. • De 1839 à 1903, l'Uruguay est secoué par une longue guerre civile, dans laquelle l'étiquette des deux partis adverses, les « blanco » et les « colorado », dissimule en réalité les manoeuvres des caudillos. • Au Mexique, la dictature de Porfirio Diaz, instaurée en 1876, dure jusqu'en 1911 - seulement interrompue de 1880 à 1884. • L'exemple le plus frappant reste celui du Venezuela où de 1835 à 1935, un caudillo succède à l'autre, presque sans interruption : José Antonio Pàez de 1831 à 1843, les frères José Tadeo et José Gregorio Monagas de 1847 à 1861, de nouveau Pàez de 1861 à 1863 ; suivent sept années de guerres civiles indécises, puis Antonio Guzmdn Blanco prend le pouvoir de 1870 à 1888, Joaquim Crespo de 1892 à 1897, Cipriano Castro de 1899 à 1908 et, enfin, Juan Vicente Grimez de 1908 à 1935, dernier représentant du caudillisme authentique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles