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Commentaire Composé du poème : Les Éponges de Jean Follain

Publié le 15/07/2012

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A l’image du mot, l’objet est une source d’inspiration qui donne naissance au poème de Follain. En effet, ce même poète nous dit dans sa conférence intitulée « Sens de la poésie prononcé par Follain «, présentée en 1967 que « La poésie peut naître par la vision d’un objet jamais encore vu de cette façon là, porteur de toutes ses dimensions, de ses signes et déclenchant le poème «. Par ailleurs, notre texte qui est lui-même composé autour de l’objet, insignifiant au départ, qui est l’éponge, permet de mettre en relief la dimension matérielle du monde dans lequel nous vivons. Comme le dit si bien Jean Onimus dans son étude qui a pour titre « Jean Follain ou les profondeurs de l’insignifiant « : « C’est que l’infime, c’est le concret, c’est ce rien positif, à peine nommable qui est pourtant le point dont est issu le réel ; c’est ce rien qu’il faut atteindre avec les mots pour le posséder, l’apprivoiser et le sauver du néant «.

« Par ailleurs, fier de son statut de « créateur d’un monde poétique», le poète organise son monde tel qu’il lui plaît.

Follain cherche la liberté en employant le vers librecaractérisé par la ponctuation faible.

Il laisse ainsi à ses mots plus d’espace pour se déplacer et s’embrasser.

En plus, ce poète décide de construire tout son poèmesur une seule phrase afin de lui donner un aspect fortement connotatif.Le poète va plus loin en composant son poème à l’image même de l’objet central décrit, à savoir l’éponge.

La disposition graphique des vers est, en effet, irrégulière.Elle nous rappelle ainsi la forme même de l’éponge.

Ajoutons que les différentes propositions conjonctives et les propositions relatives rendant la phrase quiconstitue le poème identique à un labyrinthe, à l’image des trous et des pores dans une éponge.Cela dit, on ne peut en aucun cas prétendre que ce poème manque d’organisation.

Au contraire, ce texte présente une symétrie et un équilibre remarquables.Remarquons, pour démontrer ceci, la répétition de la conjonction de coordination « et » au vers cinq et au vers dix.

Ces deux emplois de « et » marquent un rythmerépétitif et délimitent trois parties correspondant à trois images.

La première image est celle de la fange sur la médaille.

La seconde est celle des éponges dont seservent les filles pour se laver.

La dernière image évoque l’action de l’élévation des gorges vers le ciel.Ce texte est donc bien structuré, ses parties évoluent selon l’évolution de l’image elle-même et c’est justement ce qui permet au message du poète de passer au lecteurpuisque l’art n’est, enfin de compte, qu’un outil de communication entre l’artiste et le public. TROISIEME PARTIE : LA PRESENCE DE L’OBJET DANS LA POESIE DE FOLLAIN A l’image du mot, l’objet est une source d’inspiration qui donne naissance au poème de Follain.

En effet, ce même poète nous dit dans sa conférence intitulée « Sensde la poésie prononcé par Follain », présentée en 1967 que « La poésie peut naître par la vision d’un objet jamais encore vu de cette façon là, porteur de toutes sesdimensions, de ses signes et déclenchant le poème ».Par ailleurs, notre texte qui est lui-même composé autour de l’objet, insignifiant au départ, qui est l’éponge, permet de mettre en relief la dimension matérielle dumonde dans lequel nous vivons.

Comme le dit si bien Jean Onimus dans son étude qui a pour titre « Jean Follain ou les profondeurs de l’insignifiant » : « C’est quel’infime, c’est le concret, c’est ce rien positif, à peine nommable qui est pourtant le point dont est issu le réel ; c’est ce rien qu’il faut atteindre avec les mots pour leposséder, l’apprivoiser et le sauver du néant ». CONCLUSION La poésie de Jean Follain, examinée à travers le poème « Les éponges » se révèle donc extrêmement riche et ce tant sur le plan formel que thématique.

Elle a permisd’éclairer ces objets insignifiants pour leur donner un sens et une existence.

Ainsi, le poète des choses devient le poète de l’existence.

Et c’est ce rapport qui s’établitentre l’humain et l’objet qui permet à celui-ci d’échapper « au néant ».

Tous les objets dans ce monde n’ont de réelle importance que par rapport à nous, êtresconscients.En outre, cette poésie de l’existence se caractérise, de ce fait même, par une originalité qui la rend inclassable, d’autant plus qu’elle ne porte pas l’empreinte d’uneécole ou d’un courant littéraire particulier.. »

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