La connaissance est-elle plus forte que la croyance ?

« 2. travailler, je dois penser que le métro va fonctionner, que mon bureau existe toujours, qu'il vaut la peine d'allertravailler...

Si je me demandais comment le métro fonctionne, si mon bureau existe vraiment et si mon travail envaut la peine, je ne pourrais pas partir de chez moi avant d'avoir la réponse à toutes ces questions et à une infinitéd'autres, ce qui fait que je n'irais pas travailler.

La croyance a donc une valeur pratique, utile, que n'a pas laconnaissance.

D'un point de vue pragmatique, la croyance peut paraître supérieure à la connaissance. La foi 3. La croyance peut prendre une valeur existentielle dans la foi religieuse.

La foi d'un croyant est ce qui donne sens àsa vie, elle a une valeur plus forte que de simples connaissances objectives en tant qu'elle détermine tout sondestin.

Une connaissance scientifique ne peut pas donner de sens à la vie, les valeurs qui constituent nos raisonsde vivre ne sont pas fondées objectivement sur une connaissance certaine, elles sont pourtant plus importantes ànos yeux que les connaissances. III : La connaissance comme croyance solide La croyance dans la connaissance objective 1. La connaissance est la relation d'un sujet et d'un objet, mais dans cette relation, le pôle « sujet » est premier, c'estlui qui se construit une représentation du monde.

Pour adhérer à cette relation il faut qu'il donne un assentimentsubjectif, c'est à dire qu'il croie à cette représentation.

Et d'autre part, les connaissances sont des représentationsconstruites, ce sont des croyances qui ont une valeur scientifique.

Les sciences utilisent souvent la méthodeexpérimentale : pour cela les scientifiques imaginent des hypothèses puis ils les vérifient.

Ce sont donc descroyances (hypothèses) qui sont corroborées et tenues pour solides à travers des procédures de vérification. La probabilité 2. Si la connaissance est une forme de croyance, la différence entre une connaissance et une opinion sera son degréde probabilité.

Le degré de probabilité peut être estimé empiriquement par la fréquence des expériences quicorroborent une croyance, plus les expériences qui valident une croyance sont nombreuses plus sa probabilité estforte.

La proposition « les arbres perdent leurs feuilles en automne » a par exemple une très forte probabilité en tantqu'on n'a jamais vue d'automne où les arbres ne perdent pas leurs feuilles. La réfutabilité 3. La réfutabilité est un critère inventé par Popper pour démarquer les hypothèses scientifiques des hypothèses nonscientifiques.

Une connaissance est scientifique lorsqu'elle peut être rejettée par une observation contraire.

Parexemple si dit « tous les cygnes sont blancs » on pourra réfuter cette proposition à l'observation d'un cygne noir.Par contre si on dit « Dieu existe », aucune expérience contraire ne nous permettra de réfuter cette hypothèse, ellen'est donc pas scientifique.

La réfutabilité est un critère qui permet de faire le tri entre les croyances qui peuventêtre qualifiées de connaissances et les autres. Conclusion : La croyance et la connaissance semblent s'opposer et la croyance semble être fondée sur un sentiment plus fortque la connaissance.

Mais si la connaissance est un certain type de croyance, alors on peut dire que laconnaissance est le degré de la croyance le plus fort rationnellement.. »