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CONSIDÉRATIONS SUR LE ROMAN

Publié le 04/04/2011

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   DÉFINITIONS.    Origine du mot.    Le roman est d'abord le qualificatif appliqué, dès le haut moyen âge, à la langue vulgaire, c'est-à-dire à la langue parlée, par opposition au latin, langue écrite, langue des clercs, alors les seuls lettrés. « Si, dit Albert Thibaudet, le mot roman finit par signifier un récit, c'est que presque tous les écrits en roman étaient des récits «. Nous verrons plus loin la suite historique du roman depuis ses origines jusqu'à nos jours.    Définition du Larousse (XXe siècle).    Récit vrai ou faux, en prose ou en vers, écrit en roman, c'est-à-dire en langue romane. Par extension : œuvre d'imagination, récit en prose d'aventures imaginaires, inventées ou combinées pour intéresser le lecteur.

« Perdu et dans le Temps Retrouvé de semblables aveux. Paul Valéry, étudiant Stendhal, note la place visible que le romancier occupe dans ses livres : « Beyle ne peut setenir d'animer directement ses ouvrages.

Il brûle d'être soi-même en scène, d'y rentrer tout à coup; il prodigue lafausse confidence, les apartés, le monologue.

Il agite en personne ses fantoches, dont il se compose une troupesociale fort complète, où les emplois sont définis comme dans l'ancien théâtre.

» Conclusion. « Un roman c'est une histoire contée, ou, si l'on veut, de la vie en mouvement » dit Paul Bourget.

Pour Balzac « leroman est avant tout la préparation et le dénouement d'une crise ». Nous dirons que le roman est une fiction qui, comme le théâtre comprend une intrigue (c'est-à-dire une action), despersonnages, un décors des dialogues.

Là s'arrête la ressemblance, et là s'arrête aussi la définition.

Car si l'on peutcerner de très près la nature de la comédie, de la tragédie et du drame, il est impossible de le faire pour le roman.Sa nature est essentiellement diverse : on peut définir des catégories, on ne peut définir le genre.

Si l'on dit qu'il està la fois une histoire, une étude de la vie et la création d'un monde imaginaire, on n'a approché que de très loin lamultiplicité de ses aspects.

Nous verrons, en étudiant sa plasticité, comment il peut s'incorporer tous les ordresd'idées, de sentiments et de sensations, toutes les situations psychologiques, tous les domaines de l'esprit et ducœur. Ce que l'on peut cependant dire, comme règle pratiquement absolue, c'est que, ainsi que nous venons de l'exposerpar des exemples, le roman est d'abord en fonction du romancier.

Les auteurs dramatiques et les poètes, créateurseux aussi de fictions, quelle que soit la part d'eux-mêmes qu'ils projettent dans leurs œuvres, sont soumis soit auxnécessités extérieures du théâtre, soit aux lois exigeantes de la prosodie, même si l'on prend avec elle les plusgrandes libertés.

Le romancier n'a pour limites que celles de son imagination et de son pouvoir créateur. Du mot romanesque. Le mot romanesque s'applique singulièrement aux femmes qui étaient dès l'origine (XIIe siècle) le public essentiel desromans.

Romanesque voulait donc dire : qui aimait les romans.

Par la suite les femmes furent toujours les plusnombreux amateurs du roman, et, au XIXe siècle, avec le romantisme, elles constituèrent l'opinion toute puissante. Le mot romanesque, par extension, devint un qualificatif le plus souvent appliqué aux femmes que leur imaginationentraîne dans la sphère idéale des romans, et qui parent la vie et les sentiments de couleurs excessives, quelquepeu invraisemblables.. »

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