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COURBET Gustave : LES DEMOISELLES DES BORDS DE LA SEINE

Publié le 16/07/2012

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La toile, signée en bas à droite G. Courbet 1856, figura au Salon de 1857. Étienne Baudry l'acheta à l'artiste et la revendit entre 1885 et 1887 Elle fut rendue à Juliette Courbet, soeur de l'artiste...

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« MUSÉE DU PETIT PALAIS PARIS PICTO 706a f COURBET Gustave LES DEMOISELLES DES BORDS DE LA SEINE 1856 Peintre français 'Me siècle Réalisme Huile sur toile 174 x 206 cm Analyse Il s'agit d'une des oeuvres les plus célèbres de l'artiste et probablement aussi d'un des tableaux les plus retentissants des débuts de l'art moderne.

Sa force réside dans son naturalisme qui en a fait une des oeuvres les plus significatives du réalisme.

Deux jeunes femmes sont étendues sur l'herbe à l'ombre des arbres qui bordent la Seine.

Leurs attitudes nonchalantes, en particu- lier celle de la « demoiselle » endormie au pre- mier plan, « provocante jusqu'au bout des doigts », contribuent à faire de cette toile une scène de la vie moderne, apparemment improvi- sée, comme celles que les impressionnistes allaient produire dix ans plus tard.

Les vêtements de la jeune femme au premier plan, somptueuse- ment traités, trouveront un écho très direct dans la robe abandonnée par Victorine Meurent sur l'herbe du fameux Déjeuner de Manet (1863).

Plus encore que Les Cribleuses — qui avaient déclenché des discussions passionnées en 1852 - le tableau fut à l'origine d'un scandale retentis- sant au sein du public et de la critique du Salon.

Car personne ne se faisait d'illusion sur la vertu de ces « demoiselles » abandonnées sur les rives de la Seine.

Les journaux du temps regorgeaient en effet de caricatures de ces jeunes femmes assez libres, « grenouilles », « cocottes », ou « pécheresses » qui nageaient, canotaient, pêchaient, dansaient ou se reposaient en fin de semaine à Bougival ou Asnières.

La scène fut donc jugée indigne d'une toile de cette impor- tance.

Courbet quant à lui avait voulu donner une version « parisienne » des très honnêtes Demoi- selles de village peintes en 1851 à Ornans (New York, The Metropolitan Museum of Art).

L'oeuvre la La toile, signée en bas à droite G.

Courbet 1856, figura au Salon de 1857.

Étienne Baudry l'acheta à l'artiste et la revendit entre 1885 et 1887 Elle fut rendue à Juliette Courbet, soeur de l'artiste et sa légataire universelle.

Celle-ci se dédia à la pro- tection et à la mise en valeur des oeuvres de son frère.

Elle céda Les Demoiselles des bords de la Seine, ainsi que plusieurs autres importants tableaux de Courbet, en 1906, au musée du Petit Palais à Paris.

La National Gallery de Londres conserve une autre version, étude ou réplique, des Demoiselles des bords de la Seine, et on connaît plusieurs études séparées des deux jeunes femmes.

Les Demoiselles vues par le socialiste Pierre Joseph Proudhon + L'interprétation donnée aux Demoiselles par Proudhon est pour le moins originale.

Dans son traité Du principe de l'art et de sa destination sociale écrit en 1865, le très moral théoricien français du socialisme s'appuie sur l'oeuvre de son ami Courbet pour énoncer ses propres critiques de la société du Second Empire.

Selon lui, les deux jeunes femmes incarnent la corruption de la société parisienne et représentent « ses effroya- bles débordements » ; tandis que la brune est per- due dans « d'érotiques rêveries », la seconde poursuit « sa chimérique et froide ambition ».

Cette interprétation en partie fondée, mais large- ment politisée et même plutôt fantasque, est à l'origine d'une série d'interprétations politico- esthétiques de cette oeuvre phare.

Il ne semble pas que Courbet ait partagé la rigueur morale de son ami, et son engagement politique tenait plus de la provocation ou de la discussion de brasserie que d'une réflexion véritable.

vu pion ILI 702 à 709 Photo Photothèque des musées d- — oe rans Nardini Editore, 1994.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1994.

31-27 It. »

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