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Dans quelle mesure le langage est-il un moyen de domination ?

Publié le 01/01/2004

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Certains discours, les publicités nous convainquent d'adopter leur point de vue et dictent nos comportements bien plus sûrement que la violence physique. Le langage est-il un moyen de domination plus qu'un instrument de communication ? 1) Maîtriser les mots, soumettre les hommes. Pour les vainqueurs, imposer l'usage de leur propre langue a toujours été un moyen de domination. Les langues des \"indigènes\" colonisés sont ramenées au rang de dialectes. Plus largement, celui qui \"sait parler\" est capable d'exercer une véritable contrainte sur ses auditeurs. Gorgias proclame que le langage, lorsqu'il est manié par les sophistes, possède une irrésistible puissance d'illusion. son pouvoir de conviction et de séduction en fait l'instrument privilégié de la domination politique. Puisqu'il a pour fonction essentielle l'expression de la pensée et la communication entre les hommes, il est clair que le langage joue un rôle éminent dans les phénomènes de pouvoir. Il permet ou facilite l'action; il l'interdit ou la sanctionne; le droit se dit et s'écrit et ceux qui dirigent la Cité exercent leur fonction par l'intermédiaire du langage, tout comme ils sont attentifs à en capter les signes. Dans toutes les sociétés, les titulaires du pouvoir ont possédé la maîtrise du langage ou des langages propres à orienter l'action d'autrui. Ceux-là sont détenteurs de ce \"maître-mot\" que Kipling attribuait dans la jungle à l'enflant démuni mais qui finirait par s'emparer de la fleur rouge. Prêtres et scribes, pontifes et rois, légistes et avocats, journalistes et hommes des médias connaissent tour à tour cette puissance. L'agora d'Athènes était le lieu de disputes, de collusions oratoires. De même, Dieu se manifeste par cet acte de langage: \" Au commencement était le Verbe\" disait déjà Saint-Jean.

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« la langue de bois qui est une conséquence de la glaciation du langage et/ou de la glaciation du Pouvoir. Aussi, il faut bien qu'un jour, change ce langage jugé rétrograde.

Et, la révolution se manifeste aussi par un acte delangage.

La prise du pouvoir ne s'accompagne pas par hasard de déclarations solennelles, de thèses ou deprofession de foi. En bref, on peut dire que le rêve de puissance est un rêve de langage.

Il fonde et manifeste le Pouvoir etcelui-ci s'exerce par celui-la. 2.

User du langage, libérer son esprit. Pourtant le langage, la connaissance délivre l'esprit humain de ses préjugés.

Les mots font accéder les hommes àdes concepts, à des idées générales.

Ils l'arrachent ainsi aux impressions et aux réactions immédiates.

Le langagelibère l'homme d'un horizon borné aux sensations et aux réflexes.

La faculté de s'exprimer est une des conditionsessentielles de notre liberté.

La liberté de communiquer enrichit en effet notre esprit par les exigences du débat.Pour faire admettre son point de vue, il faut produire un discours qui s'adresse à la raison des autres.

Dans ladiscussion, chacun s'affranchit de l'irrationalité. 3.

La discrète tyrannie du langage. Langage libérateur et langage dominateur, les 2 positions ont un pointcommun: le langage est un instrument docile pour celui qui l'emploie.

Mais, lesmots, la grammaire et les tournures d'une langue contraignent les pensées decelui qui s'exprime à se couler dans des moules prédéfinis.

Nietzsche montreque les langues véhiculent des préjugés métaphysiques.

La langue penserait ànotre place. La pluralité des langues montre déjà par elle-même qu'aucune ne permet de dire la vérité ou de trouver l'expression adéquate, sinon, nousl'aurions universellement choisie.

La "chose en soi", telle qu'elle est dans savérité, n'est saisissable par aucune langue ; toutes ne font qu'exprimer uncertain rapport des hommes aux choses.

Le langage opère par suite demétaphores.

L'objet produit sur nos organes sensoriels une excitationnerveuse qu'il faut déjà convertir en une image.

L'image est convertie à sontour en un son articulé, qui évoquera chez l'auditeur la même image que celleque je me représente (du moins, autant qu'on peut le supposer, car rien nenous permet de vérifier que l'auditeur se représente l'objet de la mêmemanière que nous le faisons).

Entre le domaine des objets et le domaine dulangage, il y a un gouffre infranchissable.

Les mots ne sont que lesmétaphores des choses, et ne correspondent pas du tout aux entitésoriginelles.

Nous sommes comme des sourds à qui l'on expliquerait que le sonest engendré par la vibration d'une corde, celle-ci se laissant voir par destraces si l'on place la corde sur une surface de sable.

Nous voyons la trace,et nous imaginons savoir ce qu'est le son.

La chose en soi ou la vérité est comme ce son auquel nous sommes sourds et dont nous ne recueillons que des traces dans les mots du langage.. »

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