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Les écoles de Charlemagne

Publié le 07/04/2013

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À la tête d'un immense territoire, Charlemagne s'emploie à organiser le pouvoir et l'administra~ tion. Appréciant autant l'exercice physique que l'étude, il encourage toutes les disciplines intellectuelles et crée des écoles où sont formés les futurs administrateurs.

« LE ROI OUI NE SAVAIT PAS ÉCRIRE À la différence de son père, Pépin le Bref, Charles I"' a reçu une éducation très simple et rudimentaire.

Pourtant, Charlemagne est passionné de calcul et d'astronomie.

Grand amateur de grammaire, sa langue habituelle est le francique.

Il parle également couramment le latin et a une excellente connaissance du grec.

Mais Charlemagne a un grand regret : ayant fait ses débuts à un âge avancé, il ne saura jamais vraiment écrire.

Le souverain n'appose que rarement son paraphe au bas des documents.

Il préfère utiliser son monogramme, entrelacs de lettres formant son nom en latin : Carolus.

En 789, un édit ordonne au clergé "d'ouvrir des écoles et d'y admettre non seulement les enfants de serfs mais en­ core ceux des hommes libres".

Charlemagne donne l'exemple en installant les premières écoles dans son palais et ses propriétés de campagne .

Il y reçoit de jeunes nobles mais égale­ ment des enfants .

du peuple particulièrement méritants.

Les capitulaires (ordonnances du roi) sont impératifs : "Que des écoles soient créées pour apprendre à lire aux enfants ...

Que chacun envoie son fils apprendre les lettres et qu'il demeure là, entouré de toute la sollicitude, jusqu'à ce qu'il soit convenablement ins­ truit" .

Des écoles élémen­ taires ouvrent dans les pe­ tites localités.' Les écoliers y entrent vers l'âge de sept ans.

Les premières années, l'en­ seignement du calcul, du latin et de la grammaire est dis­ pensé oralement .

Les meil­ leurs élèves sont admis dans des établissements supé - rieurs, dépendant des monas­ tères, et apprennent à lire et à écrire puis s'initient à la rhé­ torique, la dialectique, l'arith­ métique, la géométrie, la mu­ sique et l'astronomie .

Théo­ dulfe le Goth, l'un des grands administrateurs du roi, exécu­ te les instructions de Charle­ magne à la lettre.

Il crée une école épiscopale à Sainte­ Croix d'Orléans, des écoles monastiques dans toutes les abbayes soumises à son auto­ rité .

li commande aux prêtres de son diocèse "de tenir des écoles dans les villages et les bourgs, de ne jamais refuser d'y accueillir les petits en­ fants, mais de les instruire sans exiger de leurs parents aucune redevance, sauf à prendre ce que, dans un zèle charitable, ceux-ci pourraient offrir volontairement".

La Renaissance carolingienne Les évêchés et les abbayes disposent désormais de leur propre bibliothèque.

La mi­ nuscule caroline, écriture qui prendra plus tard le nom "d'écriture française" est utili­ sée systématiquement pour la rédaction des édits et des manuscrits.

Les Écritures sont diffusées grâce à de multiples copies.

Les textes des auteurs de )'Antiquité classique sont sauvés grâce aux moines qui les recopient avec le plus grand soin.

L'Académie pala­ tine, installée dans le palais d'Aix-la-Chapelle - que le souverain fait construire sur le modèle de celui de Latran à Rome - est fréquentée par les grands esprits européens du temps, tels Paul Diacre ou Théodulf .

Tout à côté, l'école d'Aix-la-Chapelle est dirigée par Alcuin en personne.

Même si l'enseignement dis­ pensé dans les écoles ne touche qu'un petit groupe so­ cial, l'action de Charlemagne en matière d'instruction est primordiale.

À l'aube du Moyen Âge, la volonté du fu­ tur empereur de familiariser ses sujets avec tous les do­ maines de la connaissance permet à la Renaissance caro­ lingienne de s'épanouir et fa­ vorise, en Occident, un vaste mouvement culturel.. »

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