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L'ÉLÉGIE LAMARTINIENNE DES « MÉDITATIONS »

Publié le 15/02/2011

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     Introduction.    L'élégie : l'un des genres les plus anciens : Sapho, l'anthologie grecque ; Catulle, Tibule, Properce, Ovide ; Du Bellay, Racine, Chénier... (2). Mais renouvellement toujours possible : goûts de l'époque et surtout personnalité du poète : sensibilité, pensée, art... Ex. : Les Méditations de Lamartine. Thèmes ? Expression ?    1 — Thèmes.    1. — L'amour brisé : la plainte d'un cœur aimant.    — L'appréhension tragique : sentiment de la fuite du temps : O temps, suspends ton vol... (Le Lac.)

« Et, certain du retour de l'éternelle aurore, Sur les mondes détruits je l'attendrais encore (L'Immortalité.) (Cf.

L.

et M.

XIXe siècle p.

92). d) La poésie, consolation par sa beauté même : ...et mon âme, au moment qu'elle expire, S'exhale comme un son triste £t mélodieux.

(L'Automne.) 2.

— Expression lyrique. 1.

— Musique. Variée comme les sentiments exprimés. a) « Les soupirs d'une âme ». — Régularité de l'alexandrin, de la strophe ; accents toniques peu sensibles ; abondance des 1, r, ou, an...

: de là,mélopée mélancolique, un chant « triste et mélodieux », d'une grande fluidité et d'une grande pureté.

(Cf.

fin de YAutomne et les vers cités dans : b) La nature consolatrice.) b) Néanmoins l'amour, l'abattement, le regret, le désespoir surtout, provoquent l'accentuation affective de certainessyllabes, donnent naissance à des mouvements exclamatifs ou interro-gatifs plus véhéments, à des antithèses...

Laplainte lamartinienne n'est pas toujours monotone berceuse : L'air est si parfumé, la lumière est si pure, Aux regards d'un mourant le soleil est si beau...

...Que me font cesvallons, ces palais, ces chaumières Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts,solitudes si chères, Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. c) Les méditations : puissance du souffle. Vivacité, élan, ampleur des mouvements où s'expriment la sérénité et la force retrouvées.

(Cf.

fin de l'Isolement, duLac, de l'Immortalité...) 2.

— Les images Multiples.

Prises surtout à ce qui est doué de sensibilité ou de beauté, à la musique (fin de l'Automne) et à lanature. Perpétuelles sont les correspondances qui vont du poète à la nature amie : Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : Emportez-moi comme elle, orageux aquilons! (L'Isolement.) Cf.

Le Vallon(str.

3-4) ; l'Automne (str.

3-4 et 8). Conclusion Mais je hais les pleurards...

(Musset.) et Lamartine lui-même (A Félix Guillemardet.

) : Frère, le temps n'est plus où j'écoutais mon âme Se plaindre et soupirer comme une faible femme Qui de ses proprespleurs soi-même s'attendrit... En fait l'élégie lamartinienne est plus virile, riche aussi de pensée vivante, fondée sur l'expérience du cœur (Cf.

titresignificatif : Les Méditations).

D'autre part, si nous relevons quelques traits d'époque plus ou moins heureux (Cf.Rousseau, le René de Chateaubriand, etc., rhétorique parfois...), nous entrons surtout en communion avec une âmeéprise de pureté, d'absolu, de beauté et, aussi paradoxal que cela paraisse, de vie.

Et Musset trouvera le mot justequand, se rétractant, il décernera à Lamartine le titre de chantre de la souffrance.

(Lettre à Lamartine, v.

84).. »

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