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Émile ZOLA : La Faute de l'abbé Mouret

Publié le 24/09/2012

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Le "oui" et le "non" se partagent La Faute de l'abbé Mouret . Oui et non, à la fois, au christiani sme ; oui et non, à la fois , à la sex ualité. Selon les pages, selon les jours, un Zola tantôt qui voit dans la religion chrétienne un soulèvement contre notre nuit, un cri de victoire sur la mort, et tantôt une insulte à la nature, une lâcheté, une débilité exsangue et stérile, un pess imisme morbide, ( ... ) la haine de la santé et de la joie, une préférence monstrueusement donnée à tout ce qui s'oppose a ux forces élémentaires de la vie.

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« La Faute de 1 'abbé Moure t parut d'abord grâ ce à /'écrivain ru ss e T o urgué niev, dans le Me ssage r de l'E u­ rope , à Saint- Péter s­ b ourg.

Pu is il fut é dit é e n Fran ce en 1875 ; Zola avai t al ors tr ent e-c inq ans.

Ce ro man est la c in­ qui èm e parti e des Rougo n-Mac q ua rt ; mai s, pour la pre­ mière fo is , il n' est pas p o l itique et il n 'est pas situ é ex­ pressé ment sou s le Se co nd Empir e.

Le livre Serge et Albine L e je une abb é Serge M our et, apr ès des ann ées de sé min air e d o nt "il gardait to ut e l'ombr e mort e", n'éta it pas prêt à v iv re dan s ce pres bytè re i solé, à la ca mp agne.

Mys tiqu e et exa lté, il s'opp ose au frè re Arch an g ias, dé fe n seur d'une morale rigide et peu enc lin à 1 'indul gence.

La co nfront a tion av ec la v io le n ce des ho mm es et d e la natur e, que la re ligio n lui av a it cac hée jusque-l à, va lui faire ren contrer son de stin .

Malad e, il est envoyé au Para dou , un imm en se par c o ù la nature est p a r­ to ut prése nte dan s ses s plend eur s e t ses excès ; i 1 es t soi gné par A lbin e, une je une fill e qui a gra ndi libre e t inno cente dan s ce t uni vers de vie e t de sève, prot égée du mond e et du péc hé.

B o uleve rsés par l a bea uté du jardin , troubl és par la féc ondit é et 1 'ex ubérance de la natur e, Ser ge et Albin e fini ssent par su c ­ co mb er l 'un à l 'autre.

L'abb é Mour et trou ve force, plénitud e et pa i x, co mm e récon cili é avec la soc ié té des homm es.

Mai s le f rè re Ar changia s se c harge de lui ra ppel er sa condition.

Déc hir é pa r l e remord s, l'abb é M our et r etro uve la pr êtri se, apr ès av o ir a b and onn é Albin e, qui se s uicide.

Mais, comm e so uvent chez Z ola , c'es t la vie qui triomph e ; e t le rom an se te rmin e par une m ort et une na issa nce.

Adam et Ève A vec L a Faute de l'abbé Mouret, Zola s 'é ta it donn é po ur but d 'étudier " la g ra nde lutte de la nature et de la r eli­ g io n", ca r "le pr êtr e n'a ja m ais été é tudi é hum a inement ".

D e f aço n év ident e, il re pr e nd le thèm e d'Adam et Èv e, incarn és ici par S erge Mour et et Albin e, qui vivent dan s le Par adou-p ara dis t e rr es tre e t su cco mbent sous l 'arbr e dé fe ndu .

Qu e l'o n n e s'y t r omp e pas : le ro m an n e rac ont e pas une intrigu e trivial e e ntre un cur é de c amp agne et une je une sa uv age onn e délur ée .

Pour Zo la , il s'ag it de m ont rer l a lutt e entre la re ligion et l a v ie , en tre " la v ir ginit é et le rut ", e ntr e "le cé lib at m ys tiqu e et 1 'univ erse lle lux ur e des êtr es et des ch oses".

En mêm e te mp s, il dénon ce ce ca tholic is m e, ce lui d'Ar chan g ias, qui s'o pp ose à la vie e t à ses pul sio ns, qui ense ig ne le dég oût de la natur e et la ha ine de la f e mm e.. »

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