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EPICTETE, Manuel: Ce qui trouble les hommes, ce ne sont point les événements, mais les jugements qu'ils portent sur les évènements

Publié le 13/11/2011

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epictete

«Ce qui trouble les hommes, ce ne sont point les événements, mais les jugements qu'ils portent sur les événements. La mort, par exemple, n'est rien de terrible, sinon Socrate luimême l'aurait trouvée terrible ; mais le jugement qui nous fait déclarer la mort terrible, voilà ce qui est terrible. Lors donc que nous éprouvons entrave, trouble, chagrin, n'accusons jamais personne d'autre que nous-mêmes, c'està- dire nos propres jugements. Accuser les autres de ses malheurs, c'est le fait d'un ignorant ; s'accuser soi-même, c'est le fait de l'homme qui commence à s'instruire ; n'accuser ni un autre ni soi-même, c'est le fait d'un homme instruit.«
 

A. Le thème:
Il s'agit de l'attitude que nous devons adopter devant les événements qui affectent notre vie.
B. Ouestion implicite à laquelle le texte répond : Quelle est l'origine du mal et de la souffrance ?

epictete

« «Accuser les autres ...

c'est le fait d'un homme instruit» : Les degrés de progression vers' la sagesse.

Analyse du texte A.

Explication commentée : a) 1.

Le stoïcisme, une des plus grandes sagesses de l'Anti­ quité.

présente une technique spirituelle de lutte contre la souffrance et de justification métaphysique.

Comme toutes les momies de l'Antiquité, la morale stoïcienne se présente comme une doctrine du souverain bien, s'efforçant d'assurer le bonheu.r de l'homme, or le souverain bien réside dans la vertu, dès lors, s'affmne l'identité du bonheur et de la vertu : c'est par la vertu que l'on échappe aux maux qui affectent la vie .

.rCe qui trouble les hommes, ce ne sont point les événements, mais les jugements qu'ils portent sur les événements» : Le stoïcisme nous enseigne ert effet que la valeur des «choses» dépend de notre jugement.

Si nous sommes .

malheureùx, il faut nous en prendre à nous­ mêmes et iton à ce qui nous est extérieur.

En effet, il s'agit de bien distingU~r.

parmi les choses du monde, celles qui dépendent de nous de celles qui n'en dépendent pas.

Celles qui.

dépendent de nous sont «nos opinions, nos désirs, nos inclinations, nos aversions» termes • qui pour les stoïciens se réduisent à l'unité car en dernier lieu, tout se réduit à nos opinions qui dépendent immédiatement de nous.

Les choses qui ne dépendent pas de nous «le corps, les biens, la réputation, les dignités», en dernier ressort nous échappent ; les événements ne dépenden,t donc pas de nous.

2.

Nous ne pouvons en effet modüier le cours des choses car il y a un ordre qui règne dans l'univers, cet ordre n'est pas fortuit, mais il est dü à l'action de la Providence, au déploiement d'un principe qui contient en germe toutes les phases de l'histoire du monde, tout ce qui arrive dans la nature est donc rationnel et même nécessaire car c'est Dieu qui l'a voulu, non pas un Dieu transcendant au monde, mais un Dieu immanent qui se confond avec le monde.

Tout ce qui arrive dans le monde porte en quelque sorte la marque divine, c'est pourquoi il faut vivre conformément à la nature, c'est-à-dire vouloir ce qui est conforme à l'ordre Ill. »

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