Devoir de Philosophie

l'Etat peut-il etre mondial ?

Publié le 16/11/2005

Extrait du document

-J. ROUSSEAU, Du Contrat social, I, c. 8.<>.  3.

La philosophie grecque a inauguré la réflexion politique et en a fixé le cadre initial : l’opposition du nomos, la « loi «, et de la « phusis «, la « nature «. Si les sophistes faisaient le plus souvent l’apologie de la loi et de la coutume, Platon et Aristote ont eu tendance à valoriser la nature comme fondement de l’autorité politique. L’Etat représente l’ensemble des institutions, des organismes et des hommes qui rendent l’ordre social et civil, la liberté possibles. Chaque pays a son Etat et son chef d’Etat. En ce sens comment faut-il comprendre l’idée (ou la réalité ?) d’un Etat mondial ? Les hommes peuvent ils être dans la «mondialité « ou « la mondialisation « ? Qu’est-ce qu’un Etat mondial ?

« grossiers, justement, parce qu'ils étaient tirés de l'expérience, n'étaient venus anéantir tout bon dessein.

Plus lalégislation et le gouvernement seraient conformes à ces idées, et plus les peines seraient rares ; et il est tout à faitraisonnable d'affirmer (comme le fait Platon) que si la législation était pleinement d'accord avec ces idées, onn'aurait plus besoin d'aucune peine.

Or, bien que ceci ne puisse jamais se produire, l'idée, cependant, est tout à faitjuste qui prend ce maximum comme archétype et se règle sur lui pour rapprocher toujours davantage la constitutionlégale des hommes de la plus grande perfection possible.

En effet, quel peut être le plus haut degré auquell'humanité doit s'arrêter et combien grande peut être par conséquent la distance qui subsiste nécessairement entrel'idée et sa réalisation, personne ne peut et ne doit le déterminer, précisément parce qu'il s'agit de la liberté qui peutdépasser toute limite assignée".

2.

Pouvoir temporel et pouvoir spirituel Texte René Guénon Autorité spirituelle et pouvoir temporel, édition Trédaniel, extrait proposé par un lecteur.

"L'opposition des deux pouvoirs spirituel et temporel, sous une forme ou sous une autre, se rencontre à peu prèschez tous les peuples, ce qui n'a rien de surprenant, puisqu'elle correspond à une loi générale de l'histoire humaine,se rattachant d'ailleurs à tous l'ensemble de ces « lois cycliques » auxquelles, dans presque tous nos ouvrages,nous avons fait de fréquentes allusions...Nous retiendrons surtout, pour le moment, deux exemples historiques, pris l'un en Orient et l'autre en Occident :dans l'Inde, l'antagonisme dont il s'agit se rencontre sous la forme de la rivalité des Brâhmanes et des Kshatriyas,dont nous aurons à retracer quelques épisodes ; dans l'Europe du moyen âge, elle apparaît surtout comme ce qu'ona appelé la querelle du Sacerdoce et de l'Empire, bien qu'elle ait eu aussi alors d'autres aspects plus particuliers...Ce n'est pas qu'on ait contesté, généralement du moins et en dehors de certains cas extrêmes, que ces deuxpouvoirs, que nous pouvons appeler le pouvoir sacerdotal et le pouvoir royal, car ce sont là leurs véritablesdénominations traditionnelles, aient l'un et l'autre leur raison d'être et leur domaine propre.

En somme, le débat neporte habituellement que sur la question des rapports hiérarchiques qui doivent exister entre eux ; c'est une luttepour la suprématie, et cette lutte se produit invariablement de la même façon : nous voyons les guerriers,détenteurs du pouvoir temporel, après avoir été tout d'abord soumis à l'autorité spirituelle, se révolter contre elle,se déclarer indépendants de toute puissance supérieure, ou même chercher à se subordonner cette autorité dont ilsavaient pourtant, à l'origine, reconnu tenir leur pouvoir, et à en faire un instrument au service de leur propredomination...Cela seul peut suffire à montrer qu'il doit y avoir, dans une telle révolte, un renversement des rapportsnormaux ; mais on le voit encore beaucoup plus clairement en considérant ces rapports comme étant, non passimplement ceux de deux fonctions sociales plus ou moins nettement définies et dont chacune peut avoir latendance assez naturelle à empiéter sur l'autre, mais ceux des deux domaines dans lesquels s'exercentrespectivement ces fonctions ; ce sont, en effet, les relations de ces domaines qui doivent logiquement déterminercelles des pouvoirs correspondants...En effet, ce mot de « pouvoir » évoque presque inévitablement l'idée de puissance ou de force, et surtout d'uneforce matérielle (On pourrait d'ailleurs faire rentrer aussi dans cette notion la force de la volonté, qui n'est pas «matérielle » au sens strict du mot, mais qui, pour nous, est encore du même ordre, puisqu'elle est essentiellementorientée vers l'action.), d'une puissance qui se manifeste visiblement au dehors et s'affirme par l'emploi de moyensextérieurs ; et tel est bien, par définition même, le pouvoir temporel (Le nom de la caste des Kshatriyas est dérivéde Kshatra, qui signifie « force ».) Au contraire, l'autorité spirituelle, intérieure par essence, ne s'affirme que parelle-même, indépendamment de tout appui sensible, et s'exerce en quelque sorte invisiblement ; si l'on peut encoreparler ici de puissance ou de force, ce n'est que par transposition analogique, et, du moins dans le cas d'uneautorité spirituelle à l'état pur, si l'on peut dire, il faut bien comprendre qu'il s'agit alors d'une puissance toutintellectuelle, dont le nom est « sagesse », et de la seule force de la vérité...Ce qui demande aussi à être expliqué, et même un peu plus longuement, ce sont les expressions, que nous avonsemployées tout à l'heure, de pouvoir sacerdotal et de pouvoir royal ; que faut-il entendre ici exactement parsacerdoce et par royauté ? Pour commencer par cette dernière, nous dirons que la fonction royale comprend toutce qui, dans l'ordre social, constitue le « gouvernement » proprement dit, et cela quand bien même cegouvernement n'aurait pas la forme monarchique ; cette fonction, en effet, est celle qui appartient en propre àtoute la caste des Kshatriyas, et le roi n'est que le premier parmi ceux-ci.

La fonction dont il s'agit est double enquelque sorte : administrative et judiciaire d'une part, militaire de l'autre, car elle doit assurer le maintien de l'ordre àla fois au dedans, comme fonction régulatrice et équilibrante, et au dehors, comme fonction protectrice del'organisation sociale ; ces deux éléments constitutifs du pouvoir royal sont, dans diverses traditions, symbolisésrespectivement par la balance et l'épée.

On voit par là que le pouvoir royal est bien réellement synonyme de pouvoirtemporel, même en prenant ce dernier dans toute l'extension dont il est susceptible ; mais l'idée beaucoup plusrestreinte que l'Occident moderne se fait de la royauté peut empêcher que cette équivalence apparaisseimmédiatement, et c'est pourquoi il était nécessaire de formuler dès maintenant cette définition, qui ne devra jamaisêtre perdue de vue par la suite.

3.

TRANSITION Un Etat mondial nécessité de réinterroger en amont la capacité (et désir) des hommes devenir en hommecosmopolitique (un citoyen du monde) et en aval de redéfinir la distinction pouvoir temporel, pouvoir spirituel.

UnEtat mondial est-il un Etat ouvert à tout totalitarisme ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles