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Eugène LABICHE : Le Voyage de Monsieur Perrichon

Publié le 22/09/2012

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« Ses personnages pèchent par ignorance et pédantisme, ou bien, entraînés dans une aventure tourbillonnante, ils sont forcés de parler avant de réfléchir, d'improviser des prétextes et de se jeter tête baissée dans n'importe quelle phrase. Sentencieux ou ahuris, ils commettent aux dépens de la langue française des solécismes éclatants ou sournois, que seul un écrivain véritable - on a méconnu Labiche - sur ce point pouvait inventer. (...) « - J. Robichez, Histoire de la littérature française, Colin, 1970

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« Le Vovage de Mon sieur Perrichon fut créé au théâtre du Gymnase le 10 septembre 1860 etvre çut unaccueil triomphal. Labiche était alors le principal auteur comique de son temps. Le livre Les pièges de la vanité M Perrichon, petit-bourgeois gonflé de vanité, entreprend .

avec sa famille un voyage dans les Alpes, tandis que deux jeunes gens, amoureux de sa fille Henriette, les suivent discrètement. L'un d'eux, Armand,sauveun jour M.Perrichon d'un accident demontagne ; las ! lesouvenir du service rendu, loin d'attendrir Perrichon, l'irrite de plus en plus. L'autre, Daniel, se laisse au contrairesauverparPerrichon, ce qui rem plit ce dernier de fierté et d'affectionpour le jeune homme.

De retouràParis, Perrichon, pour échapper à un duel, doitfaire de piteuses excuses à son adversaire et en tient Armand, qui avait tenté d'intervenir, pour responsable.

Enfin,lesdeux jeunes gens s'étant déclarés, l'heureux père est sommé de choisir : ses préférences vontlargement àDaniel, quandilsurprend une conversation... Perrichon revient enfin àlaraison et choisit alors pour gendre Armand,que sa fille aime depuis longtemps. Divertir sans cruauté Labiche possèdecettequalité qui est d'amuser sans mé chanceté niférocité.

Eneffet, dans cette peinture de la petite bourgeoisie de son époque, les travers sont moqués avec bonhomie et les coups de patte se font bon enfant.

M.

Perri chon, malgré savanité et son ignorance, n'est pas un mau vais homme, et son avidité de grandeurestparfois même tou chante- on pense à son illustreancêtre, le M.Jourdain du Bourgeois gentilhomme...

Ce quipermet à la fois de rire sans arrière-pensées, mais aussi, et c'est là quel'auteur est plus fin qu'il n'y paraît,d'introduire unehumanité tout à fait quoti dienne dans ces personnages,qui se font alors bien prochesde nous...

Par ailleurs.Le Voyage de Monsieur Perrichon, comme laplupart despièces deLabiche, témoigne d'une finessede pensée comme de langage peu courante danslevaudeville d'alors.

Et si l'œuvre a un peu vieilli par endroits,elle n'en de meure pas moins un excellentdivertissement, accessibleà tous.. »

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