Expliquer et apprécier ce jugement de Maurice Blondel : « Il y a beaucoup d'idolâtres, mais il n'y a pas d'athées. » ?
Publié le 20/06/2009
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introduction. — La preuve de l'existence de Dieu par le consentement universel ne laisse pas d'impressionner. Mais cette universalité est-elle aussi réelle que le prétendent les apologistes de la religion et ne rencontre-t-on pas des athées ? A cette objection, Maurice Blondel a fait la réponse suivante : « Il y a beaucoup d'idolâtres, mais il n'y a pas d'athées. « Comment faut-il comprendre cette affirmation, et que faut-il en penser ? I. - - EXPLICATION A. — Beaucoup d'idolâtres. L'idolâtre est celui qui adore les idoles. Mais « idole « peut être pris en divers sens. Etymologiquement et au sens strict, l'idole est une image ou représentation matérielle de la divinité. Mais on entend aussi par ce idole « un être matériel, par exemple un serpent ou un bœuf, auquel on rend les honneurs réservés à Dieu. Enfin, par analogie, on appelle ce idole « la personne ou l'idéal à l'égard desquels on manifeste un attachement passionné et le dévouement absolu que les âmes religieuses réservent à Dieu : c'est dans ce dernier sens que les enfants sont parfois « l'idole « de leur mère. C'est évidemment cette dernière catégorie d'idolâtres que Blondel a en vue : idolâtres de la famille ou de la patrie, de la science ou du progrès, du plaisir ou des honneurs. Non seulement il y a beaucoup d'idolâtres de cette sorte, mais encore ils sont bien peu nombreux les croyants qui n'entretiennent pas quelque idole plus ou moins secrète.
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