Devoir de Philosophie

Figures Absentes de Philippe Jaccottet

Publié le 05/01/2012

Extrait du document

 

Que la terre labourée soit rose ... Que l'étendue soit verte et rose ...

Je ne sais à quoi ces deux mots me font penser, ils luisent comme un

fil au bout duquel on devrait trouver je ne sais quoi d'agréable, de

bienfaisant. Ce rose n'est pas celui des fleurs, ni d'un corps surpris

dans son sommeil, ni d'un pelage de gibier; plutôt celui d'un ciel

d'hiver, celui d'une lampe dans son manteau de soie, d'un feu de

braise que l'on verrait à travers une vitre épaisse, enfumée; et ce

vert tout à côté, c'est l'herbe dont se repaissent encore une fois mes

yeux, l'herbe nouvelle bien que l'on soit au déclin de l'année, c'est

l'herbe grave et gaie, rieuse et taciturne, tendre et drue, éternelle et

vivante comme les sources, c'est l'herbe, la ressuscitée. Là où

j'avais vu au plein de l'été côte à côte la nuit et le jour, est ce que je

ne découvre pas présent le matin et le soir? Vert et rose ... j'ai beau

chercher, je n'ai pas encore le mot. Vert et rose ... Seraient-ce les

armes de l'enfance du premier amour? Tout au fond de ma rêverie,

est- ce une idylle qui tremble et le déforme comme ce qu'on devine

au fond de l'eau, rubans et feuillages, une fête rustique comme il ne

s'en fêtera plus? Je rouvre les yeux, pour retrouver les labours et

l'herbe ensoleillée.

Ensuite, le poète organise ses pensées afin de définir la réunion des deux couleurs. Il entame par une image où il met en rapport la nuit et le jour, et le matin et le soir. Il dit avoir vu côte à côte le jour et la nuit lors de l'été et se demande finalement si ça ne devrait pas être plutôt le matin et le soir. On peut comprendre cela en disant que le jour, qui est moments de clarté et de lumière, est l'opposé par excellence de la nuit obscure. En restreignant cette opposition et en envisageant que ce devrait être le matin et le soir, il rapproche ces deux moments qui possèdent chacun une part de l'autre (on sort de la nuit le matin et le jour persiste le soir). En lien, le rose et le vert, paraissant si opposés ne sont peut-être pas si loin l'un de l'autre et une cohabitation est envisageable.

« métaphoriques.

Cela provoque un sentiment de rythme, grâce aux énumérations.

Il est pareil à un ciel d'hiver,.

d'une faible intensité.

doux ( en opposition avec l'ardent rose des fleurs).

Le rose est celui d'une lampe dans son manteau de soie, une couleur donc atténuée.

puisque la lumière est camouflée par une étoffe de soie , tissu fin et léger.

Cette image s'oppose à celle du pelage du gibier, et s'oppose à tout forme d'animalité.

Finalement.

se distançant du corps endormi et ainsi, de toute forme humaine ( la nuance qu'il cherche n'est pas celle de la peau), le rose qu'il cerne petit à petit est celui d'un feu braisé que l'on peut admirer derrière une vitre épaisse.

Produisant une lumière tamisée, les nuances de cette couleur sont adouc ies.

On remarque qu'il y a une sorte de continuité dans sa progression.

Le rose est tout à tout celui d'un ciel d'hiver, celui d'une lumière dissimulée derrière une étoffe puis finalement, celui d'un feu derrière une vitre épaisse.

L'intensité du rose gran die graduellement avec chacune des images évoquées, et parallèlement.

l'épaisseur de la barrière entre la source(ciel, lumière, feu) et la couleur (le rose) se renforce.

Le vert est à proximité du rose.

Il est également désigné comme étant l'étendue couv erte par l'herbe, D'ailleurs, les yeux du narrateur, à sa vue s'en délectent comme s'il s'agissait d'un festin.

Ce qui contribue à faire ressentir au lecteur le plaisir que peut éprouver le narrateur en contemplant cette étendue verte.

De plus, à la ligne 10, on remarque qu'elle est personnifiée et qualifiée par des couples d'adjectifs formant des oxymores.

Ils pourraient illustrer la difficulté de définir avec exactitude l'herbe donc le vert.

Elle serait donc triste et joyeuse, expressive et inexpressive, douce et rêche à la fois.

Lorsque vient l'hiver, l'herbe n'est alors qualifiée que par les adjectifs à connotations négatives.

à cette même période, elle est également éternelle.

C'est - à -dire qu'elle est cachée, comme si elle était morte mais elle est just e rendue invisible, absente par la neige par exemple.

Ce qui appuie mon hypothèse suivante: L'herbe est intarissable, puissante et résiste au temps qui passe.

Elle est au plus fort de sa forme en été où elle rayonne de ses meilleures qualités.

À la ligne 1 1, on fait mention que l'herbe est ressuscitée.

La mort est l'événement antérieure à la résurrection.

Il n'y a pas de résurrection sans mort au préalable.

L'herbe, le vert ressuscite au "déclin de l'hiver", période de l'année où la nature se fige comme end ormie, engourdie par le froid.

Elle dort et c'est comme une petite mort, elle est absente, pas rendue présente dans le paysage hivernal.

Ensuite, le poète organise ses pensées afin de définir la réunion des deux couleurs.

Il entame par une image où il met en rapport la nuit et le jour, et le matin et le soir.

Il dit avoir vu côte à côte le jour et la nuit lors de l'été et se demande finalement si ça ne devrait pas être plutôt le matin et le soir.

On peut comprendre cela en disant que le jour, qui est moments de clarté et de lumière, est l'opposé par excellence de la nuit obscure.

En restreignant cette opposition et en envisageant que ce devrait être le matin et le soir, il rapproche ces deux moments qui possèdent chacun une part de l'autre (on sort de la nuit le matin et le jour persiste le soir).

En lien, le rose et le vert, paraissant si opposés ne sont peut -être pas si loin l'un de l'autre et une cohabitation est envisageable.

On sent que plus le texte avance et plus le poète cerne ce qu'il veut définir.

à nouveau, il s'adre3sse au lecteur en lui confiant ses doutes.

Il répète "vert et rose..." deux fois aux lignes 13 et 14 et finit par nous livrer son explication quant à leur réunion.

Le vert et le rose seraient les armes de l"l'enfance, du premier amour" .

Il fait appel à la thématique de l'amour et reprend les caractéristiques des deux couleurs, démontrées précédemment pour étoffer son interprétation (le rose:. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles