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Germain NOUVEAU, Valentines, « Dernier madrigal ».

Publié le 29/02/2008

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Quand je mourrai, ce soir peut-être, Je n'ai pas de jour préféré, Si je voulais, je suis le maître, Mais... ce serait mal me connaître, N'importe, enfin, quand je mourrai.

« 39. 40. Eh ! pardieu ! c'est au cimetière 41. Près d'un ruisseau (prononcez l'Ar), 42. Du beau village de Pourrière 43. De qui j'implore une prière, 44. Oui, c'est bien à Pourrières, Var. 45. Croisez-moi les mains sous la tête, 46. Qu'on laisse mon oeil gauche ouvert ; 47. Alors ma paix sera complète, 48. Vraiment je me fais une fête 49. D'être enfoui comme un pois vert. 50. Creusez-moi mon trou dans la terre, 51. Sous la bière, au fond du caveau, 52. Où tout à côté de son père, 53. Dort déjà ma petite mère, 54. Madame Augustine Nouveau. 55. Puis...

comblez-moi de terre...

fine, 56. Sur moi, replacez le cercueil ; 57. Que comme avant dorme Augustine ! 58. Nous dormirons bien, j'imagine, 59. Fût-ce en ne dormant...

que d'un oeil. 60. Germain Nouveau : poète né en 1851 et décédé en 1920 à Pourrières dans le Var.Nouveau s'installe à Paris en 1872 et la fait connaissance d'artistes qui se réunissent au café Tabourey, deMallarmé, de Charles Cros avec lequel il collabore à la rédaction des Dixains réalistes qui tournent en dérision les parnassiens.

Il rencontre Arthur Rimbaud qu'il aide à la copie des Illuminations .

Il fait ensuite la connaissance de Verlaine avec lequel il restera longtemps ami.

En 1891, il est frappé d'une crise de folie mystique et est interné àl'hôpital Bicêtre d'où il sort après quelques mois d'enfermement.

Il traverse plusieurs crises mystiques proches del'aliénation, entreprend une vie de mendiant et de pèlerin.

Après des années d'errance, il revient dans son villagenatal en 1911 et y meurt d'un jeûne trop prolongé en 1920.

Ses poésies seront essentiellement publiées après sa mort, Nouveau s'y étant opposé de son vivant, allant jusqu'àfaire un procès lors de la publication de son recueil Savoir aimer , la première version de sa Doctrine de l'Amour .

Il eut une grande influence sur les surréalistes et Aragon le considérait « non un poète mineur mais un grand poète.Non un épigone de Rimbaud : son égal.

» « Dernier madrigal » :Extrait de poème composé de 12 strophes de 5 vers, 12 quintils.Les rimes de chaque strophe sont disposées de la manière : ABAAB ou ABCCB.Alternance respectées des rimes féminines (qui se terminent par –e, -es, -ent) et des rimes masculines.Rimes suffisantes.

Ex : « Augustine / fine » ; « mère / père / terre ».Rimes riches.

Ex : « vert / ouvert » ; « prière / cimetière ».

I- Un poème qui relève de l'humour noir A- L'humour et le décès • Le poète parle avec humour de choses terribles.• « madrigal » > poème souvent rattaché à la poésie amoureuse.

Ici, « dernier madrigal » : sorte de testament.

• Poème centré sur la mort (thème grave, sérieux).

Montrez que le poète évoque avec détachement, voire avecamusement, sa mort.Cf.

poème écrit à la 1 e personne.

Nombreuses marques de 1 e personne (« je » ; « me » ; « mes »…) > le poète parle en son nom.. »

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