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HANS CHRISTIAN ANDERSEN : Contes.

Publié le 23/10/2012

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HANS CHRISTIAN ANDERSEN : Contes. Le terreau de l'enfance Très tôt, Hans Christian Andersen avait voulu faire une carrière littéraire. Pourtant, à ses débuts, il ne considérait pas les contes populaires comme un genre littéraire à part entière. Ecrivain précoce — à dix-sept ans, il présentait déjà des pièces au théâtre de Copenhague — il commença par écrire des récits de voyages, des poèmes, des pièces de théâtre et, surtout, deux romans qui le firent connaître: L'Improvisateur (1835) et Rien qu'un Violoneux (1837). Ces oeuvres trahissaient déjà sa spontanéité, sa fraîcheur, son goût du merveilleux et son sens du récit. Ces qualités, Andersen les tenait sans doute de son père, cordonnier et fabricant de jouets, qui lui lisait les Mille et Une Nuits, la Bible, les comédies de leur compatriote Holberg, etc. De plus, il eut assez souvent l'occasion d'entendre raconter des contes populaires dans danoise. s la campagne d Il aimait les en- fants, il aimait raconter, il aimait la nature, il savait charmer son auditoire: il avait tout pour devenir un créateur de contes. Les Contes d'Andersen ont été traduits dans presque toutes les langues du monde. Entre 1835 et 1872, Andersen a écrit exactement cent cinquante-six contes. Rappelons, pour mémoire, que les Contes du Temps passé ou de ma Mère l'Oye, de Charles Perrault, datent de 1697, tandis que Grimm (1785-1863) fut un contemporain d'Andersen. "Le Vilain Petit Canard" et "La Petite Fille aux Allumettes" ne sont que deux des nombreux Co...

« EXTRAITS " C'était une prince sse qui était dehor s.

Mai s Dieu , de quoi avait·elle l'air, avec cette pluie et ce vilain temp s ! " La Princesse au Petit Poi s La Prince sse au Petit Pois Il y avait une fois un prince qui voulait avoir une prin cesse, mais ell e devait être un e vraie prin cesse.

Et il voyagea dans le mond e entier pour en trouver une, mais toujour s il y avait qu el­ qu e c h ose à redire, les prin­ cesses ne man­ quaient pas , mais étaient­ elles de vraies princesses, il ne pouvait s'en as­ surer tout à fait , toujours il y avait qu e l­ que chos e qui n'était pas com ­ me il fallait .

Et il rentra chez lui tout chagrin, car il aurait vo ulu avoir une véritabl e prin­ cesse.

Un soir , on eut un temps af­ freux; éclairs et tonnerre, pluie à torrent , c'é tait effrayant.

Onfrappa à la porte de la ville, et l e vieux roi alla ouvrir .

C'était une prin cesse qui était dehors .

Mais, Dieu , de quoi avait-elle l'air, avec cette plui e et ce vilain temps ! L'eau lui cou lait dans l es cheveux et sur ses vêtements , ell e lui entrait dans le nez et dans les souliers, et sortait par les talons, et ell e dit qu'elle éta it un e véritable princesse .

"Bon , c'est ce que nous allons savoir !" pensa la viei lle reine, mais ell e ne dit rien, alla dans la cham bre à coucher, enleva toute la literie, et déposa un petit pois au fond du lit , pui s e lle prit ving t matelas , les étendit par-dessus le pois , et mit en core vingt coue ttes de plumes d'eider par-dessus les mat elas.

C'est là que la prin cesse devait couc her la nuit .

L e matin, on lu i demanda comment elle avait dormi.

-O h , terriblement mal , dit la princesse .

J e n 'ai presque pa s fermé l'œil de toute la nuit ! Di eu sait ce qu'il y avait dans ce lit ? J'ai couc hé sur quelque chos e de dur , e t j'en ai le co rps tout brun et bleu .

C ' est terrible! Alors on put voir que c'était une vraie prin­ cesse, puisqu 'elle avait sen ti le petit pois à travers les vingt mat elas et les vingt couettes de plumes .

Seule une vraie princesse pou­ vait avoir la p eau si délicate.

L e prince la prit donc pour femme , car il savait maint enant qu'il avait une vraie princesse et l e pois fut pla cé dans le cabinet des objets d'art, où il est e n­ core, si personne ne l'a pris.

Voyez, c'est là une vraie histoire.

Texte intégral, traduction de P.G .l.a Chesnais , Mercure de France , 1964 "Il n 'ava it presque plus la force de nager, ses bras et ses jambes déjà s'im mobili saient , ses beaux yeux se fermaient , il serait mort sans la petite sirène.

" La Petite Sirène NOTES DE L'ÉDITEUR « Andersen n'es t pas folkloriste, et n 'a jamai s été tenu pour tel.( ...

) Il n'était pas non plus un bon fabricant de livre s à l'usage des enfants, habile à trouver une forme qui leur convînt.

Il n 'écrivait pas spécialement pour eux .

C 'était avant tout pour lui-m ê me qu'il écrivait.

Et, mal gré une couleur assez mélancolique ré­ pandu e dan s beaucoup de ses contes, ses his­ toire s plaisaient aux enfants san s qu 'il eût effort à faire pour cela.

»- P.G.

La Che snai s, préface aux Contes, Mercure de France , 1988.

Parmi le s titre s le s plu s célèbres des contes écrits par Hans Christian Andersen, citons "Le Grand Claus et le Petit Claus," « Aucun écr ivain danois n'a atteint une cé­ lébrité comparable à la sienne .

Il a trouv é un public qui n 'es t pas s oumi s à la mode , qui est resté fidèle et spontané et ne se sou­ cie ni du temps ni de l'âge ...

Pa s plu s que le s Fables de La Fontaine , ses contes ne so nt, a u fond , e ntièrement destin és aux en­ fants.

Il y a chez lui deu x plan s, celui de la compréhe nsion immédiate , pittore sque et dramatique du récit et celui de l'enchante­ ment plus subtil de sa poé sie, de sa sensi bi­ lité et de sa bonté .

»- C.G .

Bjur stréim , Histo ire des Littérature s, La Pléiade, 1968.

"Les Nouveaux Habit s de l'Empereur" , " Le Vilain Petit Ca nard ", " La Petite Sirène ", " La Petite Fille aux Allumettes" , " Le Ros s ignol ", " La Th éière", " Le Vaillant Petit Soldat ".

Hormi s le s contes , le s pi èces et les romans, Ander se n a également la issé une autobio­ graphie, L e Conte de ma Vie ( 1866-1869 ).

(a) portrait de H.C.

Andersen.

1862 , ©Archives Snarki 1 Edimedia ; (b, c, d, e) ill.

de J.

Trnka , é d.

Artia, 1962 ANDERSEN02. »

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