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Publié le 06/10/2012

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Victor Hugo Poète, romancier, dramaturge, critique, Victor Hugo est, certes, un auteur d'une stature incomparable et inégalée. Sa devise «!Ego Hugo!«, qui traduit son orgueil légendaire (sa mégalomanie, selon ses détracteurs), a poussé Jean Cocteau à écrire que «!Victor Hugo était un fou qui se croyait Victor Hugo.!«. Il n'en reste pas moins qu'à l'âge de trente ans, Victor Hugo, à la tête du mouvement romantique, avait révolutionné le théâtre et inventé une nouvelle langue poétique, et qu'à cinquante ans il eut le courage d'abandonner sans hésiter une existence confortable et une situation acquise pour l'exil, au nom de la résistance à la dictature de Napoléon III. Victor Marie Hugo fut, historiquement, un enfant de la Révolution. Ses parents firent connaissance en 1796 et se marièrent l'année suivante. Son père, Léopold Hugo, appartenait à une famille d'artisans de Nancy, tandis que sa mère, Sophie Trébuchet, était née dans la bonne bourgeoisie nantaise : Hugo était donc issu de deux milieux très différents. De l'union assez malheureuse de Léopold et Sophie naquirent trois enfants : Abel (1798), Eugène (1800) et Victor (1802). Victor Hugo vit le jour le 26 février 1802 à Besançon où son père, qui s'était enrôlé très jeune, était en garnison. Léopold Hugo suivit les drapeaux vainqueurs de Bonaparte!; il connut une ascension rapide dans la hiérarchie militaire, ce qui lui permit d'accéder au poste de gouverneur d'Avellino en Italie, puis d'être nommé gouverneur de trois provinces et comte de Siguenza en Espagne. L'enfance de Victor fut quelque peu mouvementée, partagée entre Paris et les lieux de mutation de son père, entre l'amant de sa mère (le général Victor Lahorie) et les maîtresses de son père. À quatorze ans, le futur poète écrivit sur un cahier d'écolier : «!Je veux être Chateaubriand ou rien.!« À dix-sept ans, il fonda avec son frère Abel une revue, le Conservateur littéraire, rédigée presque intégralement par lui. À vingt ans, le jeune poète publia ses Odes (1822), recueil encore classique par sa forme mais plein d'audace, qui lui valut une pension royale. Il devait le remanier quelques années plus tard, sous le titre Odes et Ballades (1828). La disparition de sa mère en 1821 permit à Victor d'épouser l'année suivante Adèle Foucher, son amie d'enfance. De ce mariage, il eut quatre enfants ...
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« recueil les Rayons et les Ombres (1840), s’affirment les thèmes majeurs de la poésie hugolienne : la nature, l’amour, le droit du rêve.

Dans les Voix intérieures (1837) apparaît le personnage d’Olympio, double et interlocuteur du poète, qui fut immortalisé peu après par le célèbre poème «!Tristesse d’Olympio!» dans les Rayons et les Ombres. L’évolution de Hugo du catholicisme et du monarchisme vers une pensée libérale et sociale, vers la compassion pour le petit peuple, est perceptible dans toute son œuvre, mais c’est dans ses romans qu’elle apparaît de la façon la plus flagrante.

C’est en 1831 que vit le jour le premier des grands romans historiques de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, qui met en scène un couple devenu mythique, Quasimodo et Esmeralda.

Hugo avait débuté auparavant dans la prose avec Han d’Islande (1823) et Bug-Jargal (1826) et, en 1829, il avait publié un court texte contre la peine de mort : le Dernier Jour d’un condamné.

D’emblée, le récit hugolien, quoique pittoresque et romanesque, prit une orientation très critique : raillant les genres en vogue, il posait en outre, sur le mode ironique le plus souvent, les problèmes de l’actualité politique et sociale ou de la misère ouvrière (Han d’Islande), tout en s’interrogeant sur les moyens par lesquels le peuple pourrait conquérir le droit à la parole (Notre-Dame de Paris). Au fil du temps, le succès public ne se démentit pas, malgré quelques démêlés avec la censure (l’interdiction de Marion Delorme par exemple, en 1829).

En 1833, Hugo rencontra Juliette Drouet, qui devait le suivre en exil et rester sa maîtresse dévouée pendant cinquante ans.

Poète consacré, officialisé par son élection à l’Académie française en 1841 (voir Institut de France), Victor Hugo fut doublement affecté, au cours de l’année 1843, par l’échec de son drame les Burgraves, qui marquait le premier signe de la décadence du théâtre romantique, et surtout par la mort tragique de sa fille Léopoldine, noyée dans la Seine avec son mari.

Le poète composa en souvenir de son enfant les poèmes qui prirent place dans le quatrième livre des Contemplations (1856), «!Pauca Meae!».

Mais les événements politiques lui réservaient d’autres tourments encore : au moment de la révolution de 1848, Victor Hugo était républicain, libéral et progressiste, et le journal qu’il avait fondé à cette époque, l’Événement, salua d’abord avec enthousiasme l’avènement de Louis-Napoléon Bonaparte.

Mais le coup d’État du 2 décembre 1851 fit brusquement prendre conscience à Hugo des ambitions de Bonaparte, et le précipita bientôt sur la route de l’exil : «!Je resterai proscrit, voulant rester debout!».

D’abord à Jersey, puis à Guernesey, dans sa maison de Hauteville House, il continua, pendant ses dix-neuf ans d’exil, de vilipender Napoléon III tout en se consacrant à la littérature. Dans les Châtiments (1853), fruit du premier hiver d’exil, Hugo consacra à «!Napoléon le Petit!», comme il l’appelait, toute une série de vers aussi indignés que véhéments.

L’ouvrage circula aussitôt en contrebande en France.

Le recueil des Châtiments se compose de 6 200 vers, organisés en sept parties.

Chacune de ces parties a pour titre une des formules qu’avait utilisées Napoléon III pour justifier son coup d’État.

Le recueil s’ouvre sur un poème Nox («!nuit!») auquel répond un autre poème, Lux («!lumière, jour!») : le premier fait allusion aux ténèbres qui enveloppent le temps présent (le règne de Napoléon III), le second confirme l’espérance d’un avenir meilleur. Une fois les Châtiments écrits et publiés, Victor Hugo se lança, avec sa poésie, à l’assaut de tous les domaines de la connaissance : connaissance de la nature, du moi et de l’univers dans les Contemplations (1856), exploration et synthèse de l’histoire dans la Légende des siècles (1859-1883), connaissance du divin dans Dieu (écrit en 1855, posthume, 1891) et dans la Fin de Satan (posthume, 1886).

Si les Contemplations s’articulent encore autour de la terrible épreuve que fut pour le poète la mort de sa fille (les poèmes «! Autrefois!» et «!Aujourd’hui!» y évoquent Léopoldine), la Légende des siècles est le projet d’une épopée qui embrasse la totalité de l’histoire et dont les poèmes illustrent la suite des âges. Dans la solitude de l’exil naquirent également les plus grands romans de Victor Hugo.

Imaginé et travaillé dès 1840, à l’image des grands romans sociaux de Balzac ou de Sue, les Misérables fut publié en 1862 et accueilli avec réserve par la critique mais avec un enthousiasme délirant par le public, tant en Europe qu’aux États-Unis.

Hugo confiait d’ailleurs à son éditeur, avant même d’avoir achevé la relecture des Misérables : «!Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal, de mon œuvre.!» Les Misérables met en scène l’histoire et le progrès du peuple en marche!; malgré cette dimension épique, les personnages principaux - leurs expériences, leur souffrance, etc.

- sont nettement individualisés.

Fantine, Jean Valjean, Cosette, Marius, Gavroche restent en effet dans leurs destins particuliers (quoique représentatifs de toute leur classe) les enjeux essentiels du récit.. »

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