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Est-il impossible aux historiens d'être objectifs ?

Publié le 03/02/2004

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Faut-il penser l'objectivité comme provisoire, comme une chose qui ne peut être évaluée qu'en référence aux possibilités matérielles et intellectuelles offertes à l'historien par une société ? L'objectivité ne suppose-t-elle pas que les faits du passé sont des objets parfaitement définis, alors que les éléments pertinents pour l'analyse historique évoluent ?   Introduction et problématique. Celui qui s'attache au récit concernant le passé des sociétés humaines et qui construit les faits relatifs à ce devenir a-t-il le droit et la possibilité d'accéder à l'impartialité ? L'historien peut-il n'être d'aucun temps ni d'aucun pays, neutre ?La connaissance historique peut-elle se séparer des hommes qui l'élaborent ? Comment construire les faits historiques en opérant une mise à distance réelle par rapport à eux ? Finalement, subjectivité et objectivité n'ont-elles pas partie liée en histoire ? Première partie: l'historien peut être objectif (thèse) Comment l'historien n'accéderait-il pas à l'objectivité ? Pourquoi en serait-il incapable ?

« nettement avec l'acquisition du langage.

Voilà pourquoi nous sommes obligés de nous mouvoir comme "en un champclos" en agissant sur des symboles.

Mais il faut toutefois remarquer que Bergson affirme implicitement l'existenced'une partie de la pensée - à l'œuvre chez les artistes et les philosophes -, qui se laisse entrevoir par l'intuition.Cette pensée, qui s'exprime dans la contemplation de la réalité, n'est pas traduisible par le langage ; elle sembleraitde fait hostile à la rationalité propre à celui-ci.

Ce spiritualisme tout bergsonien aboutit à la conclusion suivante :toute la richesse de la pensée n'est pas exprimable à travers le langage. Cette prise de position est pour le moins originale ! Le spiritualisme de Bergson contraste nettement avec sescontemporains. Saussure expose ainsi dans son Cours sur la linguistique générale que la pensée et l'expression ne sont que "les deuxfaces d'une même feuille" et donc indissociables.

L'existence d'une pensée libérée du langage n'est pas alors admise.L'influence de Kant et d'Hegel, lequel affirmait que "vouloir penser sans les mots, c'est une tentative insensée" estencore sensible.

L'existence de sentiments "propres" par rapports aux concepts de sentiment du langage est eneffet sujette à caution.

Comment l'individu pourrait avoir conscience d'un sentiment qui n'ait pas été préalablementanalysé, conceptualisé ? De même, l'affirmation selon laquelle "les mots sont des étiquettes sur les choses" va à l'encontre de ce que nous ditMerleau-Ponty : " le mot est adéquat à son sens lorsqu'il n'est retenu que sous sa forme instituée".

Autrement dit, sile mot s'affranchit de sa dimension symbolique - qui, elle est générique -, il exprime parfaitement une pensée.

Le faitde penser le mot "haine" ne fait pas disparaître la profondeur de sens que l'on a pu y placer.Analyse insuffisante En outre de nombreux paramètres tels que l'intonation, le rythme et l'accentuation modulent le sens d'un mot etfont de lui plus qu'une simple "étiquette", alors que l'idéalisme de Bergson fait d'une langue un ensemble decorrespondances entre des mots et des choses.

Un autre élément montrant le caractère singulier de la position deBergson est sa vision de l'artiste.

Il fait de lui un moyen d'expression de la réalité.

Mais que devient dés lors sapuissance propre s'il n'est plus qu'un vecteur ? spécieux Hâtif ! Ce texte est visiblement à contre-courant de la philosophie de l'époque.

Il faut y voir là la conséquence de ladémarche intuitive de l'auteur qui rejette la connaissance discursive et de facto la philosophie classique.

Bergsonnous soumet le vieux problème du corps et de l'âme, dualisme sous-jacent à ce texte à travers l'opposition entre laspiritualité et la matérialité du langage.

Même si ses thèses idéalistes semblent quelques peu dépassées de nos jours(au regard de la neurobiologie par exemple), il a le mérite de nous proposer un regard neuf sur le monde et de nousinviter à nous détourner de l'action. Il semble donc apparaître après cette étude que la spiritualité n'est pas incompatible avec le langage, à conditiontoutefois de bien vouloir abandonner la dimension symbolique du signe linguistique, ce que confirmera Merleau-Ponty.

Ce texte ne possède pas moins un intérêt philosophique majeur : son originalité et sa fraîcheur, quiexpliquent peut-être le succès de la philosophie bergsonienne dans son époque toute imbibée de scientisme et depositivisme. Les remarques du professeur: Bonjour Pascal, J'ai lu ton devoir sur ton site : il a reçu une note méritée pour un début.

Maintenant que ton de voir est écrit, tun'as qu'à le relire et...

le réécrire. Parménide te dirait: "tu es bien jeune, assouplis-toi et ne cède pas à l'impatience, ne crois jamais qu'un parcourspuisse être économisé : Hâte-toi lentement et en remontant la pente de la facilité". Il te faut faire un effort de justice, rendre à chaque chose ce qui lui convient et dépasser les significationssédimentées, dans lesquelles se réfugie l'opinion qui ne pense pas et les sophistes qui pensent davantage àsatisfaire leurs besoins qu'à satisfaire à la justice. Pour rendre justice à la science contemporaine tu liras avec profit dans Le hasard et la nécessité" de JacquesMonod (Le Seuil) ce que ce prix Nobel de physiologie et de médecine dit: sa parole , utilisation personnelle de lalangue: page 117 et surtout page 170 et 171: le débat sur pensée et langage reste donc bien ouvert et réduire lalinguistique à Hegel c'est avoir mal lu Saussure et Chomsky. Au demeurant ton étude de texte ne suit pas le texte d'assez près (ce qui serait la moindre des choses): étonne toide certains mots: choses! forme, terme essentiels par ses connotations philosophiques puis objet! états d'âme,vécu, éprouvons! sentons etc.

La valeur d'un texte de Bergson tient aussi au choix des mots qui veulent exprimertoutes les nuances d'une pensée qui cherche la perfection de l'expression le parfait ajustement des termes à lapensée.. »

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