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inconscient - psychologie & psychanalyse.

Publié le 19/05/2013

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psychanalyse
inconscient - psychologie & psychanalyse. 1 PRÉSENTATION inconscient (psychanalyse), instance psychique constituée des représentations et des désirs inaccessibles à la conscience. La théorie de l'inconscient constitue la pierre angulaire de la psychanalyse. Pour Sigmund Freud, l'inconscient est une structure psychique essentielle et dynamique, déterminée par des mouvements pulsionnels refoulés. Le développement actuel des neurosciences permet d'étudier sous un angle nouveau la formation et les manifestations de l'inconscient, comme leurs relations avec les structures cérébrales. La pensée inconsciente présente également des dimensions cognitives et sociales, qui diffèrent de l'inconscient au sens psychanalytique du terme. 2 Au LES PRÉMICES PHILOSOPHIQUES DE L'INCONSCIENT XVIIe siècle, des philosophes réfléchissant au fonctionnement de l'esprit humain supposent que des déterminismes inconscients influencent les comportements à l'insu des individus. Contrairement à René Descartes, qui refuse l'hypothèse de processus inconscients, Baruch Spinoza considère que la conscience ne peut rendre compte à elle seule de la pensée et des désirs. De même, Gottfried Leibniz, l'un des principaux penseurs de l'inconscient en philosophie, décrit dans ses Nouveaux Essais sur l'entendement humain (écrits en 1704) les perceptions infimes et innombrables, « sans aperception et réflexion «, les « changements dans l'âme dont nous ne nous apercevons pas «. Ces petites perceptions ne sont pas directement accessibles à la conscience, mais elles s'intègrent les unes aux autres et forment des perceptions globales plus intenses, qui peuvent parvenir à la conscience. Pour Leibniz, la conscience émerge à partir de l'activité inconsciente. Il n'emploie pas explicitement le terme d'inconscient, contrairement aux philosophes allemands du XIXe siècle tels Arthur Schopenhauer et Friedrich Nietzsche. L'inconscient se rapporte pour eux aux instincts, comme l'instinct sexuel, à une force vitale qui guide nos comportements et nos actions. Ainsi, pour Nietzsche, la conscience n'est que l'expression de pulsions corporelles inconscientes, une large partie de l'activité intellectuelle s'effectuant en dehors de la conscience. 3 L'INCONSCIENT PSYCHANALYTIQUE 3.1 L'inconscient selon Sigmund Freud 3.1.1 Une structure centrale du psychisme S'il n'a pas « découvert « l'inconscient, Sigmund Freud a apporté des analyses indispensables à sa compréhension et en a fait l'hypothèse fondatrice de la théorie psychanalytique. En 1900, dans l'Interprétation des rêves, il décrit la vie psychique s...
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« choisi. 3.3 L’inconscient neuro-psychanalytique Depuis le début des années 1990, des neuroscientifiques et des psychanalystes tentent de croiser leurs approches pour comprendre différemment les phénomènespsychiques, et notamment leurs fondements neuronaux.

Ils ont formalisé une nouvelle discipline, la neuropsychanalyse , qui s’appuie sur les découvertes du fonctionnement du cerveau, grâce aux recherches en imagerie cérébrale.

Des études montrent notamment qu’un ensemble de structures cérébrales, le système limbique, est impliqué dansle traitement des émotions et la mémoire.

Certains neuroscientifiques supposent que cette zone des affects et des pulsions correspond au ça freudien, tandis que le moi etle surmoi seraient liés à des régions situées dans le cortex frontal, contrôlant l’inhibition et les pensées conscientes.

Pour le neurologue américain Antonio Damasio,l’inconscient au sens psychanalytique pourrait s’enraciner dans les réseaux neuronaux de la mémoire autobiographique.

Ainsi, comme le supposait Freud, l’appareilpsychique peut être approché sous l’angle biologique. 4 LES PHÉNOMÈNES COGNITIFS ET SOCIAUX INCONSCIENTS Distinctes de l’inconscient freudien, des dimensions non conscientes de la pensée humaine sont étudiées depuis les années 1980.

En 1987, le psychologue américain John F.Kihlstrom publie un article dans la revue Science, qu’il titre « The cognitive unconscious » (« l’inconscient cognitif »).

Il y présente des recherches qui révèlent l’impact de processus mentaux non conscients dans les perceptions, les pensées et les actions.

L’effet d’amorçage est emblématique de la perception non consciente : par exemple, un sujet voit défiler sur un écran d’ordinateur une liste de mots, parmi lesquels il doit désigner le plus rapidement possible les noms de fruits ; si un nom de fruit est précédépar une image correspondant à ce fruit, le sujet sera plus rapide à répondre, même si l’image a été présentée trop rapidement pour parvenir à sa conscience.

Outre laperception implicite, l’inconscient cognitif se manifeste dans la mémoire et les apprentissages.

La mémoire implicite a été découverte par l’étude de personnes amnésiquesqui ne souviennent pas des individus qu’elles rencontrent, mais réagissent positivement ou négativement lorsqu’elles les revoient.

Il leur reste un souvenir inconscient de larencontre, qui modifie leur attitude.

En termes d’apprentissages implicites, l’exemple le plus frappant est la manière dont les enfants apprennent la langue maternelle etl’utilisent correctement, avant que les règles linguistiques leur soient enseignées.

L’enfant d’âge préscolaire, par ses expositions permanentes au langage, déduitinconsciemment les règles et les utilise, sans être capable de les décrire. La sociologie s’intéresse à d’autres manifestations inconscientes, qui correspondent aux influences sociales.

Appris et intériorisés, les stéréotypes, les schémas de pensée,les représentations conditionnent nos comportements, agissant comme un conditionnement social largement inconscient.

Le sociologue français Pierre Bourdieu a développéle concept d’ habitus pour désigner la grammaire sociale issue du milieu d’appartenance.

Il s’agit des prédispositions à penser et agir en fonction des normes et des valeurs qui ont été intériorisées depuis l’enfance, au fil des expériences sociales.

L’habitus va exprimer des tendances comportementales, différentes d’un individu à l’autre.

Lesétudes sur les influences sociales montrent également des décalages entre les croyances conscientes et inconscientes.

Ainsi, il apparaît que les préjugés ethniques existentsur deux niveaux, l’un automatique et inconscient, l’autre contrôlé et conscient.

Par exemple, un même individu peut avoir intériorisé la norme de l’antiracisme et l’exprimerpubliquement, tout en jugeant implicitement les personnes d’origine africaine plus négativement que les autres.

Selon le contexte, les stratégies de contrôle de soi sont plusou moins efficaces, laissant surgir des représentations stéréotypées. Après avoir été étudiés du point de vue philosophique et surtout psychanalytique, les processus inconscients se révèlent dans la vie cognitive et sociale.

La psychologieévolutionniste poursuit aujourd’hui cette relecture, en s’intéressant aux instincts humains hérités de l’évolution de l’espèce (comme l’aptitude au langage) et à leursexpressions actuelles. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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