Devoir de Philosophie

Le jugement de valeur

Publié le 11/05/2012

Extrait du document

La "théorie des valeurs" (Geltungstheorie). - Le jugement de valeur a posé un problème spécial lorsque certains philosophes modernes (KANT, LOTZE, SCHELER, N. HARTMANN, HEIDEGGER) ont cru devoir affirmer, sous des formes diverses, que l'être et la valeur composent deux domaines sans aucune relation. Par suite, il conviendrait de distinguer deux types irréductibles de jugements: le "jugement réel ", prono.ncé en fonction de l'être, existentiel ou essentiel, - le "jugement de valeur " qui serait spécifié, non par l'être donné dans le concept, mais par une appréhension de valeur (estimation ou évaluation : Geltung), essentiellement distincte de l'appréhension de l'être ontologique...

« ,• bien agréable, le bien utile.

Si la valeur en général est fondée sur l'être, les valeurs particulières diverses seront fondées sur les diffé­ rents aspects de l'être 1 • a) La Paleur est une propriété de l'être.

En effet, elle signifie· essen­ tiellement la relation de l'être à une tendance ou un appétit que l'être peut combler.

Une chose m'apparaît affectée de Paleur, c'est-à-dire bonne, en tant qu'elle est susceptible de combler un besoin: le pain, réalité ontologique, a valeur de nourriture pour qui a faim, c'est­ à-dire que sa.

valeur est constituée en fait par sa relation au besoin de nourriture.

Le bien ou la Paleur est donc un aspect du réel objectif.

Tout cela revient à dire que la relation est nécessairement incluse dans la.

notion de valeur et qu'il est impossible de définir une valeur ou un bien sans référence, au r:Qoins implicite (ou transcendantale, 1, 53), à une tendance.

Le bien est de l'être, plus une relation à une tendance (sensible ou intellectuelle).

455 b) Le fondement objectif de la Paleur.

Mais comment distinguer l'être (ens) et la valeu.r (bonum) ? Le bien n'ajoute à l'être aucune réalité nouvelle, sinon cette réalité qui s'ajouterait à l'être ne serait pas de l'être.

Qu'est-ce donc que le bien ou la valeur ? C'est, avons­ nous dit, le rapport à une tendance.

Mais par là n'en vient-on pas à en faire un pur être de raison, c'est-à-dire une chose qui n'a d'exis­ tence gue dans l'esprit ? Nullement, car nous disons que si la valeur est en· effet.

un être de raison (1, 48), c'est un être de raison objec­ tivement fondée, à savoir une qualité ou propriété réellement inhérente à l'être.

En effet, le bien en tant qu'appétible ou désirable signifie la même chose que « ce qui perfectionne »et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles