Lecture analytique : On ne badine pas avec l'amour, Alfred De Musset (1834) Acte III, sc 7 et 8.

  Avec Rosette, cachée depuis le début de cet épisode, Musset illustre le procédé de mise en abyme : Rosette peut en effet représenter les spectateurs, témoins également de la scène, qui pourrait pousser ce cri ( enfin, ils s'aiment et se l'avouent !) Ce cri peut également être l'expression de la morale

(de Dieu ?) qui condamne cette faon de s'être servi de la paysanne, de lui avoir fait croire en l'amour, alors qu'en réalité Perdican aime Camille... = on bascule donc du lyrique au tragique, avec la mort de rosette qui n'a pu supporter être trahison et illustre le titre de la pièce, dont la teneur proverbiale se vérifie : On ne badine pas avec l'amour !    Champ lexical de la mort qui supplante celui de l'amour "mains(...) couvertes de sang" L39 ( métaphore de la culpabilité ), "froid mortel ", "paralysé", "meurtrier"...