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La Liberté (CAPES)

Publié le 23/07/2010

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Introduction 

Selon l’opinion commune, être libre signifie pouvoir faire ce que l’on veut – qui saurait le nier ?  N’avons-nous pas tous le sentiment d’être libres, lorsque nous disposons de notre temps et de notre personne ? Il semble donc que la liberté soit la coïncidence du vouloir avec le pouvoir, une coïncidence qui ne se réalise que dans des espaces délimités, tant nous sommes d’ordinaire assujettis à des contraintes institutionnelles.­­

 

Dès lors, il semble que la liberté s’oppose à la contrainte : en premier lieu, donc aux contraintes extérieures, c’est-à-dire à celles qui nous viennent, principalement, de nos relations avec les autres, ou si vous préférez, de la société dont on fait parti ; deuxièmement, aux contraintes intérieures ou psychologiques, autrement dit, aux sentiments et aux humeurs que nous subissons sans les avoir voulus, et en vertu desquelles nous retrouvons contraints par nous-mêmes. Bref, il y a les contraintes inhérentes à toutes les situations. La liberté n’est-elle donc qu’un mirage qui disparaît dès qu’on y pense ?

 

Il semble que la réponse ne soit pas si simple, parce que certaines contraintes sont pleinement acceptées, voire voulues. C’est le cas de l’entraînement sportif ou du travail musical par exemples. Qu’elles passent inaperçues ou nous semblent autoritaires, qu’elles soient productives ou inadaptées, justes ou injustes, toutes les contraintes ne se valent pas à nos yeux. Par-dessus tout, il y a celles qu’on s’impose et celles qu’on nous impose. Si la liberté est la coïncidence du vouloir avec le pouvoir, le problème qui se pose est donc plus large  –  c’est celui de ses conditions de possibilité : ‘A quelles conditions, puis-je exercer ma volonté ; et à quelles autres, est-ce que je subis la volonté d’autrui, voire l’un des multiples aspects de moi-même dont je ne veux pas ?’

 

Si la liberté est la coïncidence du ‘je peux’ avec le ‘je veux’, le problème qui se pose est donc plus large – c’est celui de ses conditions de possibilité : ‘A quelles conditions, puis-je exercer ma volonté ; et à quelles autres, est-ce que je subis la volonté d’autrui, voire l’un des multiples aspects de moi-même dont je ne veux pas ?’ D’ailleurs, ces deux questions  – ‘que puis-je sur le monde ?’ et ‘que puis-je sur moi-même ?’ – se montrent vite inséparables. En effet, à y regarder de plus près, les contraintes intérieures n’ont pas uniquement une incidence psychologique, mais nous empêchent d’agir comme nous le voulons ; et les contraintes extérieures ne font pas que limiter notre impact sur le monde, mais aussi notre capacité à être nous-mêmes.

Au fond, le problème de la liberté se ramène donc à celui de l’action : dans quelle mesure, puis-je agir sur les événements et sur moi-même ?

 

Remarque : Définir la liberté va s’avérer extrêmement difficile, puisque le pouvoir d’agir n’est jamais absolu, mais reste forcément tributaire de circonstances et de contraintes qui peuvent varier à l’infini.

 

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