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La liberté est-elle une résistance ?

Publié le 22/02/2012

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         .../...   Dès lors, si être libre se crée bien par la résistance (1ère partie), cette même liberté, ici du point de vue moral, se fait aussi malgré soi et ses penchants (2nd partie), voire contre soi dans le cas de la liberté civile (3ème partie), déplaçant systématiquement le rapport entre les libertés et les résistances au sein d'un jeu quasi dialectique.

« de lui-même, il serait indigne, s'il acceptait ici une autre police que celle de sa liberté : « Je dis plus : la société doitêtre organisée de telle sorte que, les abus du second genre y étant de plus en plus impossibles, elle ait de moins enmoins besoin d'intervenir pour les réprimer.

Sinon, si elle se rapproche progressivement du communisme, au lieu dese rapprocher de l'anarchie ou gouvernement de l'homme par lui-même, l'organisation sociale est abusive.

Ainsi, jene me bornais pis à protester contre les abus que les citoyens, pris individuellement, peuvent faire de la terre oudes matières dont ils sont les détenteurs; je protestais non moins énergiquement contre les abus que, sous le nomd'État ou sous celui de société, peuvent en faire ces mêmes citoyens pris collectivement ». Transition : Ainsi les libertés ne sont que le fruit de nos résistances face à l'injustice, à la puissance d'autrui ou au joug del'extériorité.

Néanmoins, Proudhon a bien mis en exergue l'existence d'une liberté intérieure qui est renverser leliberté-résistance en ne le saisissant plus de l'extérieur mais du point de vue intérieur. II – Libertés malgré soi a) Il apparaît que la véritable liberté est bien cette résistance face à soi-même comme on peut le voir dans cettecitation des Essais, III, 12 : « La vraie liberté, c'est de pouvoir toute chose sur soi ».

Il s'agit de résister à soi- même.

Montaigne distingue ici au moins deux type de liberté : une liberté intérieure et une liberté extérieure.

Or la dernière semble hiérarchiquement supérieure à cette première dans la mesure où elle marquerait véritablement unevictoire contre soi.

Plus exactement, c'est faire référence au travail de méditation et du contrôle-maîtrise de soi.Dans ce cas, la liberté n'est pas simplement le pouvoir de faire ce que je veux ou de pouvoir étendre mon pouvoirnaturel sur toute chose extérieure qui se présente à moi mais bien réussir à prendre le dessus sur mes passions etmon désir.

C'est donc obtenir la liberté de l'âme ou de l'esprit plutôt que celle du corps.

Si l'on peut dire que la vraieliberté c'est pouvoir avoir le contrôle sur soi, c'est dans la mesure où l'homme qui ne maîtrise pas ses passions estalors dépendant de la tyrannie de ses passions et de ses émotions, le jouet de son désir et de son imagination.

Ence sens, il ne se détermine à agir non pas de manière autonome ou indépendante mais bien de façon hétéronomique.Il ne se contrôle, il n'est que l'instrument de la réalisation de ses désirs.

C'est pourquoi la figure du sage est bien cethomme qui réalise la paix intérieure, c'est-à-dire qui équilibre ses désirs et possède un pouvoir de détermination parsa volonté sur soi absolu. b) De cette résistance apparaît la liberté qui n'est rien d'autre que l'autonomie de la volonté de l'individu.

C'est alorsque doit se développer l'esprit de discipline afin que cette liberté ne soit pas le jeu des passions et des désirs.

Ainsicompris la résistance est une contrainte nécessaire à la liberté première de l'homme devant conduire l'homme versune liberté civile et morale, comme le propose Kant dans la Critique de la raison pure : « La contrainte qui réduit et finit par extirper le penchant persistant qui nous porte à nous écarter de certaines règles s'appelle discipline.

»Principalement donc la discipline est un concept lié à la notion de contrainte.

Elle est donc d'un usage négatif si l'onpeut dire.

Elle forme un obstacle à certains penchants afin de redresser l'homme aussi bien physiquement quemoralement dans le cas du sport ou de l'ascèse morale. c) C'est pourquoi la discipline ou « culture de la discipline est négative et consiste dans la libération de la volonté dudespotisme des désirs.

» comme le dit Kant dans la Critique de la faculté de juger .

Elle vise donc l'autonomie du sujet et son perfectionnement.

La discipline est alors une législation négative, notamment un système de précautionet d'examen de soi « devant lequel aucune apparence sophistique et fausse ne peut subsister, mais doit aucontraire se trahir aussitôt, nonobstant tout ce qui l'explique et l'excuse ».

L'autonomie est donc la liberté commecontraire de l'hétéronomie qui la contrainte de la volonté à des buts extérieurs développées par le désir, les passionsou encore l'imagination.

L'autonomie se comprend alors correspondance du soi à soi c'est-à-dire liaison intime du moiintérieur. Transition : Ainsi la liberté intérieure comme intériorité se comprend au sein d'une résistance face à ses propres penchants, sesdésirs et passions.

L'autonomie de l'individu est cette partie essentielle de la liberté qui se conçoit alors commelibertés extérieure et intérieure.

Néanmoins les résistances doivent-elles aussi se faire contre nous-mêmes dans lasauvegarde du tissu social. III – Libertés contre soi. »

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