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LITTERATURES YOUGOSLAVES

Publié le 29/11/2011

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VUE GÉNÉRALE DES LITTÉRATURES YOUGOSLAVES

Le Moyen Age

Les Slaves , alors qu'ils s'installaient en Europe méridionale au cours des Vie et VIle siècles de notre ère, ignoraient toute forme d'écriture. Pour faciliter leur évangélisation. deux missionnaires grecs traduisirent. au IXe siècle, des textes liturgiques. Originaires de Salonique, Cyrille et Méthode connaissaient les parlers slaves de Macédoine, qu'ils prirent pour base de leurs traductions. Ainsi la première de toutes les langues littéraires slaves, dite « vieux-slave>, naquit d'un dialecte parlé sur le territoire de l'actuelle Yougoslavie.

« par des valets ingénieux.

Vieilles de quatre siècles, ses comédies n'ont rien perdu de leur saveur et de leur vigueur satirique.

Le XVIIe siècle n'interrompt pas la tradition lyrique, mais il voit apparaître un grand poète baroque , chré­ tien et patriote fervent, Dfivo Gundulié (1589-1638).

Son œuvre la plus célèbre est une épopée : Osman.

JI y glorifie la lutte de la chrétienté contre l'islam et s'y fait aussi l'interprète d'un très fort courant de pensée chez les écrivains ragusains : la solidarité slave.

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le déclin du commerce adriatique puis le tremblement de terre qui ravage Raguse amorcent la décadence.

La littérature ragusaine continue pourtant à jouir d'un tel prestige qu 'un Français, Bruère Desrivaux, slavise son nom en Bruerovié pour se ranger parmi les derniers poètes de sa patrie d'adoption .

La littérature croate de Dalmatie a vécu pendant trois siècles en marge de la vie culturelle des peuples de Yougoslavie continentale.

Fortement influencée par les courants venus d'Italie.

elle n'en est pas pour au­ tant une sorte d 'appendice slave à la littérature ita­ lienne .

L'inspiration qu'elle a cherchée, dans la forme et dans ses thèmes.

auprès de l'histoire et du folklore des Slaves du Sud.

l'ont sauvée du provincialisme .

La littérature populaire Serbes, Croates, musulmans de Bosnie-Herzégovine, Slovènes et Macédoniens ont tous eu une abondante littérature orale qui a exercé par la suite une influence considérable sur l'évolution de leurs littératures écrites.

C'est un chant d'origine musulmane, l'Epouse de Ha ­ san Aga.

qui, publié en 1774 par l'abbé vénitien Fortis, a fait connaître à l'Europe la poésie populaire yougos­ lave.

Il séduisit par sa touchante naïveté les précur­ seurs du romantisme européen puis les romantiques eux-mêmes et. n'a pas connu moins de treize versions françaises .

La poésie épique serbe constitue sans doute la part la plus originale des littératures orales yougoslaves.

Elle était encore bien vivante au début du XIXe siècle dans les régions les plus arriérées , et le philologue Vuk Karadzié put recueillir de nombreux chants, œuvres de bardes illettrés qui les psalmodiaient en s'accompa­ gnant d'un instrument monocorde, la guzla.

Ils évo­ quaient d'antiques légendes ou, plus souvent, les sou­ verains d'autrefois, les grands féodaux, la fatale défaite de Kosovo, les exploits du fabuleux Marko, les haïdou­ ques (hors-la-loi vengeurs), tous ceux enfin qui s'étaient illustrés au combat.

Ils chantaient aussi l'in­ surrection serbe de Karageorges et les luttes incessan­ tes des Monténégrins.

Tous ces innombrables poèmes épiques ont en commun leur foi en la valeur de la race.

Ils sont par­ fois empreints de mysticisme, parfois d'un humour un peu rude.

Dans la simplicité de leur expression il leur arrive de parvenir à une grande beauté un peu fruste et même d'abo rder et de résoudre des problèmes d'éthique des plus délicat s.

La puissance de pénétration dans les masses popu­ laires de ces chants épiques colportés d'une région à l'autre par les joueurs de guzla.

n'a pas échappé aux contemporains.

Au XVIIIe siècle.

le franciscain dal­ mate Andrija Kacié-Mi~ié utilise la forme et le style du chant épique pour retrac er les hauts faits de héros et de souverains slaves du Sud afin que le peuple n'e n perde pas le souvenir.

Peint par Vlaho Bukovac en 1895 .

le rideau du ThéAtre National Croate de Zagreb représente la « renaissance du peuple Croate ».

On y reconnalt les principales personnalités artistiques et littéraires autour de Gundulié , poète baroque et patriote fervent, assis sur le trOne .

(Photo J.·L.

Charmet). »

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