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Le lyrisme courtois

Publié le 25/02/2012

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Si l'homme a besoin de raconter et d'écouter des histoires, il a besoin aussi d'exprimer ses sentiments -et c'est la poésie lyrique personnelle- ou d'évoquer, de chanter ses émotions ou celles de ses contemporains en face des événements - et c'est le lyrisme impersonnel....

« LE LYRISME COURTOIS 45 un Guillaume IX, l'amour ne se cache pas d'être sensuel, il s'expurgera peu à peu de tout appétit charnel.

Nous connaissons plus de quatre cents poètes lyriques appartenant en général à la première moitié du xue siè­ cle; les plus estimés sont : Bernard de Ventadour, Jaufré Rudel, le héros de la Princesse Lointaine, Marca­ brun, Peïre d'Auvergne, Peïre Cardenal, etc...

Cette brillante civilisation méridionale cessa brusquement par suite de la Croisade des Albigeois (1209-1218), où les Seigneurs du Nord descendirent étouffer dans le sang les foyers hérétiques du Midi et ravagèrent le pays.

Le germe du lyrisme ne fut pas tué pour autant; il se développa dans le nord, plus tard, avec un grand éclat, et à l'imitation du lyrisme méridional.

Les plus anciens représentants de ce lyrisme septentrional sont Conon de Béthune, Guy de Couci, Blondel de Nesle, Thibaut IV de Champagne surtout, qui sait allier la plainte sentimentale et l'esprit, et rénover par les détails la banalité des thèmes.

La forme des poésies courtoises est aussi précise que variée.

Chansons de toile, qui content une très brève histoire dont les héros sont des êtres simples, épisodes touchants d'une aventure amoureuse, mais exercice subtil où des poètes raffinés cherchent à retrouver la simplicité des temps passés; chansons à personnages, brefs dialogues entre une femme et son mari, entre une jeune femme et son amant qui doit la quitter au lever du soleil (chanson d'aube); pastourelles, où dialoguent une bergère, le berger qui l'aime, le chevalier qui lui fait la cour et qui triomphe en général; chansons de Croisade; chansons pieuses, où le mysticisme contenu dans les chansons d'amour, changeant d'objet, mais non de forme ou de vocabulaire, s'adapte tout naturelle­ ment à l'amour divin, à celui de la Vierge, en particu­ lier; débats, discussions sur un point de psychologie amoureuse, comme le jeu parti; rondeau, ou triolet, qui accompagne et qui dirige une danse comme le virelai ou la chanson de danse; motet où se mêlent les voix différentes; complainte, forme archaïque de l'élégie.

Ces différentes pièces étaient faites pour être récitées, chantées et, parfois, dansées, devant des auditeurs de choix dans des cercles aristocratiques ou puis, parti­ culièrement nombreux dans le nord.. »

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