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LE LYRISME AU MOYEN AGE — Les troubadours et les trouvères (XIIe-XIIIe siècles).

Publié le 22/06/2011

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On donne le nom de troubadours aux poètes qui ont écrit en langue d'oc (provençal, limousin, etc.) des chansons, des aubades, des sérénades, des pastourelles. — On appelle trouvères, les poètes français de la même époque. Les troubadours n'appartenant pas à la littérature française proprement dite, nous citerons seulement quelques trouvères. Les uns furent de grands seigneurs, tels : le châtelain de Coucy (1204) et Thibaud IV de Champagne (1253); les autres étaient d'humble condition : Jean Bodel, d'Arras (1207), Rutebeuf (1280), Colin Muset (fin du XIIIe siècle).

« r ------- ------ ------ L A P 0 É S I E L Y R l Q U E A U X X I I e E T X I Il e S I È C L E S 23 L'ART DES TROUBADOURS ET DES TROUVÈRES La situation supérieure de la dame exigeait que l'amant ne parlât d'elle qu'en termes voilés; la discrétion s'imposait aux poètes et imposait à leur art une expression stylisée capable de dire l'essentiel et de taire le particulier.

Aussi l'amie n'est-elle désignée que par un énigmatique nom poétique, le« Senhal » : « Belhs cavaliers» (Beau chevalier), « Melhs que Domna » (Mieux que Dame); sa beauté et sa valeur ne sont-elles évo­ quées que par des formules générales.

Les poètes risquaient ainsi de tomber dans l'abstraction, leurs sentiments sincères pouvaient devenir les thèmes obligés d'un jeu artificiel.

Les meilleurs d'entre eux ont su parer à ces dangers.

La canzo (chanson d'amour, chanson cour­ toise) par laquelle les poètes expriment leurs sentiments et rivalisent en raffinements d'expres- 1.

Petite-fille de Guillaume IX d'Aquitaine, elle épouse en 1137 Louis le Jeune qui divorce en 1152, puis Henri Plantagenêt qui devient roi d'Angleterre en 1154.

2.

« J'ai tant d'amour au cœur, de joie et de douceur, que la glace me semble fleur » (Bernard de Ventadour).

sion est un genre poétique très souple : quatre à six strophes répètent un schéma librement cons­ truit et s'accompagnent de la même mélodie.

Mais cette souplesse invite à la virtuosité, les théoriciens des Leys (2) d'amors (1356) définis­ sent de multiples possibilités strophiques, des formules de rimes compliquées.

Le langage est médité, les troubadours distinguaient le « trobar leu »(composition« simple») qui refuse les trop grandes subtilités stylistiques au profit de la clarté et de la sobriété, du« trobar elus» (compo­ sition « fermée, hermétique») où le raffinement des concepts s'exprime par un vocabulaire am­ bigu, dans une métrique compliquée à plaisir.

Une variété de cette poésie hermétique, le« trobar rie » (composition « riche ») s'attache à l'ex­ trême correction du langage, à la perfection formelle.

Les trouvères n'ont guère retenu ces 1.

Au Moyen Age, le terme est à peine métaphorique, le mariage est plus une affaire d'intérêt -la dot!- que de sentiments.

2.

Lois.. »

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