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Mallarmé et l'école symboliste.

Publié le 22/02/2012

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   Mallarmé (1842-1898) eut une vie sans histoire.    Voué d'assez bonne heure à ses recherches poétiques, il réunissait chez lui, rue de Rome, tous les mardis, un certain nombre de poètes qui partageaient ses préoccupations. Les premiers poèmes de Mallarmé, publiés en 1866 dans la revue Le Parnasse Contemporain, ne sont pas révolutionnaires (Brise Marine, Le Sonneur, Les Fenêtres, L'Azur). On y retrouve maints thèmes baudelairiens comme le spleen, l'attrait du voyage vers les pays exotiques, de la mort, conjugués avec des rêves de paradis et d'idéal.

« 39 • Symbolisme / 199 Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du ·poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve.

Stéphane Mallarmé ► En 1891, le journaliste Jules Huret entreprit pour le compte de L 'Echo de Paris une vaste enquête sur la lit­ térature de son temps.

Il s'agissait pour lui de rassem­ bler un grand nombre d'entretiens avec les écrivains en vogue, ceux dont l'œuvre témoignait del'« évolution littéra~re », alors en cours.

· Parmi les poètes interrogés figurait Stéphane Mal­ larmé.

Projeté en 1884 sur le devant de la scène litté­ raire par le roman de Joris-Karl Huysmans A rebours et par l'étude de Verlaine intitulée Les Poètes maudits, celui-ci connaissait une forme - il est vrai très ambi­ guë -de notoriété.

Rassemblant autour de lui riombre de jeunes écrivains, il passait en effet pour le maîfre secret d'une obscure et nouvelle école poétique.

Ses tex­ tes -rares et d'une grande difficulté -déroutaient encore ceux qui n'y percevaient qu'hermétisme gratuit et fascinaient déjà ceux qui y découvraient l'une des œuvres les plus abouties de la poésie française.

Mallarmé s'est toujours refusé à se considérer comme le chef d'un mouvement littéraire; Il déclarait à Jules Huret: « J'abomine les écoles [ ...

] et tout ce qui y ressemble: je répugne à tout ce qui est professoral appliqué à la littérature qui, elle, au contraire, est tout à fait indivi­ duelle.

Pour moi, le cas d'un poète, en cette société qui ne lui permet pas de vivre, c'est le cas d'un homme qui s'isole pour sculpter son propre tombeau.». »

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