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Marcus Thllius CICÉRON : Philippiques

Publié le 24/09/2012

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Elles révèlent d 'abord son caractère sous un éclairage intense et véridique. Dans le drame où il joue, avec le sort de la République, son propre destin, la personnalité de l'homme apparaît, plus vibrante et plus attachante qu'ailleurs. Sa sensibilité poussée à l'extrême le fait passer soudain par des sentiments opposés, de l'affection à la haine, de l'admiration au blâme, de la satisfaction à l'amertume, de la joie au chagrin, de l'espoir à la crainte...

« Cicéron a choisi le titre de ses derniers discours en hommage à D émosth ène ; il portait en effe t une grand admiration pour le cé lèbre ora­ teur grec, qui avait prononcé ses Philip­ pique s contre Phi­ lippe de Ma cédoi ne.

Le livre Derniers espoirs, dernières harangues L es Philippiqu es (44-43 avant J.-C.) marquèrent le retour de Ci céron à la vie politique , mai s furent aussi ses derniers dis­ cours.

Elles occupent donc une place exceptionnelle non seule­ ment dans l'œuvre mais aussi dans la vie du grand orateur.

Elles furent en quelque sorte le couronnement de son activité poli­ tique et litt éraire , m ais une couronne qui fut mortuaire, tant pour Cicéron que pour la République .

Rappelon s les faits.

Après l'as ­ sassinat de César (44), Cicéron avait retrouvé les affaires pu­ blique s et le Sénat.

Dans la lutte pour le pouvoir, il prit parti pour Octave , le fils adoptif du d éfunt César , contre Antoin e, qui allait être la cible des Philippiqu es.

Dan s le premier discou rs, Cicéron ne fait que se moquer d'Antoine, qu'il traite encore en ami ; mai s il lui reproche d'abandonner Rome pour faire la guerre à De c ius Brutu s.

Le ton est encore conciliant, mais assez vite, avec la deuxième Philippique déjà, il dev ient intran sigeant.

Abandonnant son esprit légendaire de conciliation, Cicéron se lance alors dans une dé nonciation sans concession, parfois hai­ neu se, de son adversaire, tout en apportant son so utien à Octave , salué comme un libéra teur.

Il défend et justifie la guerre contre Antoine de toute son éloquence.

Et la guerre est gagnée par Oc­ tave.

Mais Cicéron n'avait pas prévu que les deux adversaires d 'hier allaient se r éco nc ilier et qu 'Antoine, parvenu au pouvoir , le ferait assassiner.

Un sommet de l'art oratoire D 'un point de vue littéraire , les Philippiqu es sont une preuve éc latante du ta lent de l 'avocat Cicéron , surtout dans sa fa­ culté de s'adapter à so n auditoire.

Selon l' assemblée devant la­ quelle il p arle- Sénat ou peupl e- il modifie de façon subtile so n text e pour renforcer sa force de conviction.

Les quatorze discour s marquent sans nul doute l 'apogée de so n éloquence, et font appel à toute s les resso urce s, à toutes les variétés de ton des discour s antérieurs : ils so nt tant ôt fougueux, tantôt sarcastiques, solennels, pathétiques, ironiqu es, véhéments , etc.

Le vocabu­ laire y est pur, le choi x des terme s d'une précision ab so lue , le rythme rapide, parfa item ent ada pté a u propos de chaque dis­ cours.. »

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