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La Méchanceté : mal faire

Publié le 04/05/2011

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Intro : Après les deux guerres mondiales, chefs-d’œuvre du mal humain, où l’homme se montre doté d’un immense penchant au Mal, une tendance à se disculper émerge. En effet pour se justifier il est indispensable d’adopter un point de vue amoral, c’est le cas pour jean Grenier dans une vie malheureuse où il affirme que la méchanceté ne consiste pas à faire le mal mais à mal faire ! En d’autres termes le Mal –assimilé ici à la méchanceté – viendrait d’une ignorance, d’une imperfection, il n’est qu’une illusion que l’homme prend pour son Bien ! Face à cette nouvelle définition adoucie de la méchanceté on se demande alors Jusqu’à quel point l’identification de la méchanceté à mal faire les choses s’avère paradoxale, cette thèse ne néglige-t-elle pas l’aspect moral du problème du Mal, qu’en est il de la conscience, ce principe inné à chaque être humain, arrive t elle à se tromper sur le Bien ? Doit on affirmer que l’homme n’est point capable de faire le Mal, qu’il est juste méchant involontairement et l’absoudre de toute responsabilité morale ou juridique ?! Plan : I- L’homme, l’être ignorant et abusé !!

- La méchanceté est une erreur - l’homme est naturellement bon (PFVS) - la dualité et complexité (L’imperfection) de l’homme le mène à faire le Mal - Nul n’est méchant volontairement (Socrate)

II- L’homme libre et conscient, responsable du Mal qu’il commet !

- La seule créature dotée d’une conscience et d’une morale qui lui permet de distinguer juste et injuste, Mal et Bien. - Un méchant n’est point innocent : Si c’est la société qui génère les maux, il ne faut jamais oublier que c’est le produit de l’humanité

III- La méchanceté est aiguillonnée par un amour propre !

Le Mal requiert une intention pervertie Les passions dirigent l’homme dans la voie du Mal 

« Non ?LE SACRISTAIN.Il n'est pas dans son assiette.

Il est rongé d'un mal secret depuis qu'il est devenu veuf.Il cache sa douleur, c'est sûr 1 Mais elle éclate par moments ; c'est comme si son coeur étaitun vase qui, trop plein, déborde;...

alors, il joue.

Entendez-vous,il pleure, on dirait, fils et femme.Lorsqu'ils sont partis, leur travail terminé, Brand sort de l'église.

Il est découragé.

On se rappelle que l'idée de lagrande église est venue d'Agnès, et non de lui.

Et il est déçu.Voici l'oeuvre terminée,Tous se signent aujourd'hui,et s'écrient : oh, qu'elle est grande !Savent-ils voir mieux que moi,...

est-ce moi qui sais mal voir ? Est-il grand ? Le temple est-il tel vraiment, que jevoulus ? Cette fièvre d'espoir, d'oùil est né, l'a-t-il calmée ?Est-ce là vraiment le temple qu'en esprit je voyais grand, voûté sur la pitié du monde ?...

Si Agnès avait vécuc'eut été bien différent,elle qui savait si bienvoir le grand dans le petit, conjurer l'horreur du doute, tenir ciel et terre embrassés comme un tronc dans lefeuillage.D'ailleurs, une fête dont il sera le héros n'est pas pour lui plaire :...

Mon nom est écrit en or.Dieu, éclaire-moi,...

sinon,rentre-moi cent pieds sous terre !Et voici le bailli, en grand uniforme, la mine réjouie, qui vient lui présenter ses félicitations.

Il est enchanté, bien qu'iltrouve l'église plutôt trop grande, tandis que Brand la trouve trop petite :Il faut que chacun sache bien qu'elle est petite, telle qu'elle ; cela serait mentir.Le bailli proteste, il voit que les gens sont tout à fait contents, et cela suffit à son opportunisme :Pourquoi les inquiéter, les pauvres, les tourmenter avec l'éclatd'une vérité dont ils n'ont cure ? Tout ça n'est qu'affaire de foi.Ça n'a pas la moindre importance si l'église est une niche à chiens,pourvu que l'on croie fermement que sa grandeur est magnifique.BRAND.Doctrine qui s'applique à tout ! Le seul souci du bailli est que la fête se passe bien, et il annonce à Brand qu'il va être décoré.

Cette médiocrité dubailli et son incompréhension finissent par exaspérer Brand qui trépigne et le chasse.

Brand est un nerveux, de ceuxqui se dominent et paraissent calmes et froids.

On a eu assez souvent occasion, au cours des quatre actesprécédents, de constater qu'il était, au fond, malgré tous ses raisonnements et la dignité impérieuse de sonattitude, un impulsif, et, notamment, sa décision enthousiaste de bâtir la grande église a été prise brusquement,alors que cette idée, quelques instants plus tôt, lui semblait peu intéressante.

Mais il n'a plus Agnès qui exerçait surlui une influence apaisante, et, en ce jour de fête, il se sent troublé, une sourde irritation le tourmente.

C'estpourquoi il n'a pu se dominer comme d'habitude.Et voici le doyen, c'est-à-dire un pasteur qui a un pouvoir d'inspection sur les prêtres d'un certain nombre deparoisses.

Nous savons déjà par l'instituteur qu'il goûte peu l'allure trop indépendante de Brand, mais il est plein dedéférence pour un jeune confrère qui a la réputation d'être fort éloquent, et dont la carrière semble s'annoncerbrillante.

Il le couvre donc de fleurs, et lui donne seulement, comme un ancien très bienveillant, un avis sur la façondont il remplit sa charge.Il n'y a qu'un seul petit point qu'il va vous falloir corriger, ce qui n'aura rien de pénible.Et il reproche à Brand de trop s'occuper « de chacun en particulier », ce qui est une « lourde faute », car l'État voitdans la religion « l'abri qui fait sa sécurité », et les prêtres, qui sont des fonctionnaires, doivent agir selon ses vues,Il faut peser les gens en masse peignez-les tous du même peigne. Puisque Brand a offert une église, pour le bien de l'État, le don comporte une promesse dont vous devez saisir l'essence.BRAND.Par Dieu, jamais ce ne fut mon idéeLE DOYEN.Mon cher, maintenant c'est trop tard...BRAND.Trop tard trop tard ! Nous verrons bien ILE DOYEN.Du calme ! Vous me faites rire I V a-t-il là, de quoi crier ?Vous ne promettez rien de m ! On peut être aussi attentif à chaque âme en servant l'Etat : on satisfait très biendeux maîtres en agissant avec prudence.Vous n'êtes pas prêtre pour sauver. »

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